Le ministre Cheikh Taliby Sylla sur le site de Garafiri : ‘’s’il n’y a pas d’eau, les groupes, les turbines et les alternateurs ne fonctionnent pas’’

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Le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Cheikh Taliby Sylla a terminé sa visite de terrain ce Samedi 09 juin 2018 au barrage de Garafiri dans la sous-préfecture de Linsan, commune urbaine de Kindia. Cette visite s’inscrit dans le cadre de toucher à nouveau les faits du doigt des différents barrages de la république de Guinée. Rapporte notre correspondant.

C’est à partir de 11 heures que cette visite a commencé dans les entrailles du grand barrage de Garafiri présentement sous l’effet de la période d’étiage et des facteurs dévastateurs de l’environnement. Suivant les techniciens de la centrale hydroélectrique de Garafiri, le ministre Cheikh Taliby Sylla parle de ladite centrale. « Garafiri est le premier barrage sur le fleuve Konkouré comme Kaléta et il fait 75 mégawatts il est différent de kaléta car Garafiri est un barrage. Aujourd’hui, on voit la quantité d’eau qui se trouve dans cette retenue. Kaléta et Garafiri travaillent ensemble, il y a eu des calculs qui ont été effectués, des simulations faites pour que pendant l’étiage comme il n’y a pas de barrage en amont de Kaléta sauf Garafiri et qu’il puisse produire et envoyer de l’eau à Kaléta. Ces calculs ont été effectués pour une production de 80 mégawatts à partir de Kaléta plus 60 mw de Garafiri qui donnent 140 sur le Konkouré en plus maintenant du système Samou et les centrales thermiques se trouvant à Conakry en arrivent à faire un approvisionnement en rationnalisant la quantité d’énergie disponible parce qu’il n’y a pas d’eau dans les retenues », souligne- t-il.

Poursuivant son intervention, le ministre de l’énergie et de l’hydraulique a touché l’impact de facteurs environnementaux sur ces différentes centrales hydroélectriques notamment celle de Garafiri en ces termes : « il y a des bons techniciens à Garafiri et à Kaléta, une bonne gouvernance et les équipements sont en bon état mais, la ressource principale c’est l’eau. S’il n’y a pas d’eau, les groupes, les turbines et les alternateurs ne fonctionnent pas. Nous comprenons l’exigence des populations à Conakry de donner le courant 24 heures sur 24, c’est une exigence normale.  Il faut tenir compte de ce phénomène dévastateur qui détruit notre environnement : la coupe de bois le long de ce fleuve, la fabrication des briques cuites et les cultures sur brûlis, tous ceux-ci contribuent à dégrader le bassin du Konkouré et qui fait que le début à l’étiage devient extrêmement faible et on ne peut pas satisfaire les besoins sinon, le couple Garafiri et Kaléta ça nous fait 310 mégawatts, avec de l’eau en permanence peut tenir aujourd’hui la pointe à Conakry ».

Pour le chef de la centrale hydroélectrique de Garafiri, Mamadou Tounkara, le site se porte très bien. « Les activités de la centrale sont déterminées à l’avance dans notre programme journalier. La centrale de Garafiri depuis sa mise en service fonctionne bien. On a les trois groupes qui peuvent produire actuellement 24 mégawatts fois 3, ça fait 60. Hormis les problèmes liés aux moyens du déplacement du personnel, nous avons le groupe 2 qui est en défaut mais ce n’est pas la machine qui est touchée, simplement le disjoncteur d’évacuateur et cela certes joue présentement sur la production mais on a déjà commandé les matériels pour vite écarter ce déficit », précise-t-il

Présent à cette visite de terrain à Garafiri l’administrateur général de l’EDG, Abdenbi Attou. Lui, il explique la relation de la centrale thermique de Garafiri à celle de Kaléta : « la centrale de Garafiri joue un rôle important dans la production hydroélectrique de l’EDG. Elle fonctionne en couple avec la centrale de Kaléta,  qui se trouve en aval de Garafiri  et procède un fonctionnement harmonieux qui débite un maximum de productivité possible vis-à-vis des réseaux thermiques de Conakry surtout en cette phase d’étiage ».

A noter que la centrale de Garafiri est sur le point d’être aménagée juste après la réalisation de Souapiti.

Aboubacar Dramé, correspondant à Kindia

 

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