Le Mondial de Saliou Samb : Super Eagles et Lions à quitte ou double…

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Les deux dernières équipes africaines, qui pourraient donner un sens à notre participation à la vingt et unième Coupe du monde de football, sont condamnées à jouer le match de leur vie dans ce mondial 2018. La faute surtout à l’équipe du Sénégal qui bégayé son football contre une belle formation nippone.  Pourtant, dès le départ, l’équation était simple. Vaincre le Japon, une équipe à sa portée, pour éviter tout désagrément contre la redoutable équipe de Colombie. Mais en Afrique, on aime se compliquer inutilement la tâche, on aime passer par des chemins sinueux quand bien même une ligne droite nous mène à bon port. L’équipe sénégalaise avait pourtant des atouts pour venir à bout des Samouraïs Bleus et l’impact physique n’était pas le moins évident. Contre toute attente, sans doute la tête dans les nuages créés de toutes pièces par une presse occidentale flagorneuse, elle est passée à côté de son sujet. Vous pouvez l’analyser autrement, mais pour moi, ce match nul (2-2) sonne comme une défaite. Les Lions ont perdu quasiment tous leurs duels, ils ont abandonné les seconds ballons aux Japonais, ils ont été hésitants et peu inspirés en défense et, au finish, la belle solidarité d’équipe dont ils avaient fait preuve lors du premier match contre la Pologne a fondu de manière inexplicable. Vingt minutes de jeu et les Africains sont retombés dans leurs travers, il fallait le faire ! La Coupe du monde, ce n’est pas qu’un seul match, c’est une compétition longue, longue, longue… Les matches sont des duels au couteau et les moindres fautes de concentration se paient cash. Il fallait oublier le match contre Robert Lewandowski et les siens et aborder cette rencontre contre le Japon avec un état d’esprit plus conquérant mais hélas. On s’est vu trop beau et voilà le résultat. Jeudi, ce sera une vraie finale contre la Colombie. Malheur au vaincu car à mon avis ces Polonais auront du mal à se tirer de leur gueule de bois (5-1 sur l’ensemble de leur deux premiers matches). Je ne compte pas du tout sur eux pour nous offrir une victoire hypothétique. Il reste cependant, que les Lions du Sénégal sont dans leur position préférentielle : celle de l’outsider. Espérons que tous les espoirs suscités par leur entrée en matière ne se transforment pas en un déferlement de vaines critiques formulées contre l’entraîneur Aliou Cissé ou contre un malheureux joueur qui aurait pris la mauvaise décision sur le terrain.

Autant j’avais été déçu par les Super Eagles, autant j’ai aimé leur seconde période contre l’Islande. Quand j’ai vu courir et marquer le jeune Ahmed Musa, je me suis dit « enfin quelqu’un qui comprend qu’on ne peut pas remporter un match en gardant les mains dans les poches ! ». Mais le Nigeria ne doit pas se contenter de rester en si bon chemin. Il faudra capitaliser la confiance engrangée contre l’Islande pour aborder la rencontre contre une vieille connaissance : l’Argentine. Même décimée par les problèmes visibles en son sein et par la trop forte pression, elle reste l’une des meilleures équipes au monde. Je pense que les Nigérians ne feront pas l’erreur des joueurs sénégalais qui sont restés dans la réaction après la première égalisation japonaise. Et la dernière rencontre jouée contre les enfants de la Pampa (victoire nigériane 4 buts à 2 en match amical) pourrait servir de base pour bien aborder la rencontre. Là aussi, ce sera à quitte ou double : une défaite serait synonyme de retour à la maison.

Les trois autres représentants africains (toutes d’Afrique du nord) ont déjà préparé leurs billets retour. Je ne me faisais guère d’illusions par rapport à l’Egypte ou la Tunisie mais je suis très surpris par l’élimination du Maroc. Avec un CSC (contre son camp) contre l’Iran et un penalty refusé contre le champion d’Europe Portugais qui a été copieusement dominé, je pense que l’équipe d’Hervé Renard a surtout joué de malchance. Si la fédération marocaine ne tombe pas dans la chasse au bouc émissaire (pour justifier l’élimination en limogeant par exemple Renard), je reste persuadé que cette équipe du Maroc reste l’une des plus grandes d’Afrique. Par contre l’Egypte et la Tunisie ont devant elles un vaste chantier pour combler le gap qui les sépare des meilleures nations du football mondial.

Finissons par les « favoris ». Pour moi, tout au moins sur le contenu, à part l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne et le Brésil (quoi qu’on en dise) qui ont tenu leur rang, toutes les autres équipes devront bataille ferme pour se tirer d’affaire. La France de Didier Deschamps ne m’a pas rassuré mais elle reste redoutable. La Croatie sera extrêmement difficile à battre. L’Uruguay, elle, offre certes le jeu le plus pourri du tournoi, mais elle reste efficace dans son style rugueux et décousu. A très bientôt !

Par Saliou SAMB

 

 

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