Musulmans ouïghours internés en Chine: Washington dénonce des « abus horribles »
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Les musulmans ouïghours internés en Chine « subissent un endoctrinement politique strict et d’autres abus horribles », a dénoncé vendredi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo.
« Des centaines de milliers, peut-être des millions de Ouïghours sont détenus contre leur gré dans des soi-disant camps de rééducation », a-t-il affirmé dans un discours sur la liberté de religion dans le monde.
« Leurs croyances religieuses sont anéanties », a-t-il encore déploré, dans un réquisitoire très ferme.
Pékin rejette les informations selon lesquelles un million de membres de cette minorité musulmane sont détenus dans des camps d’internement dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.
Dans une lettre à Mike Pompeo et au secrétaire au Trésor américain Steve Mnuchin, des membres républicains et démocrates du Congrès ont appelé fin août à prendre des sanctions contre des responsables chinois impliqués dans l’internement des Ouïghours.
Le chef de la diplomatie n’a pas dit s’il était prêt à envisager de telles mesures punitives.
Il a toutefois également exprimé son inquiétude pour les chrétiens en Chine, accusant le gouvernement de « fermer des églises, brûler des bibles et obliger les fidèles à signer des papiers renonçant à leur foi ».
AFP
Cette déclaration du Secrétaire D’État Mike Pompeo est à saluer par toute la Communauté musulmane dans le monde, pour la simple raison qu’elle dénonce une politique de répression féroce ciblée et la terreur sans pitié à l’encontre de la minorité musulmane vivant dans la province du Xinjiang dans l’Ouest de la Chine.
Le Secrétaire D’Etat a parfaitement raison en parlant d’une situation de violations massives de la liberté religieuse et des droits de l’homme en Chine, en dépit des mensonges incalculables et de la propagande du Gouvernement et du Parti Communiste Chinois, dont l’une des politiques repose aujourd’hui carrément sur l’éradication complète de la foi religieuse aussi bien Chrétienne que Musulmane en Chine. La Chine devient de plus en plus un enfer pour les minorités Chinoises croyant en Dieu.
Toutes les informations relayées et documentées par le Congrès Mondial Ouïghour basé à Munich, ainsi que par les ONG indépendantes de défense des droits de l’homme, vont toutes, dans le même sens.
C’est à se demander à quoi sert l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) dont le siège se trouve à Jeddah et qui regroupe pourtant 57 Etats membres, devant la répression de la minorité Ouïghoure en Chine ?
La situation des Ouïghours est de plus en plus critique. Mercredi 25 Juillet dernier, Renee Xia, de l’ONG China Human Rights Defenders, a indiqué que, entre 2016 et 2017, « les arrestations ont grimpé de 731 % dans le Xinjiang. Cela représente 21 % de toutes les arrestations en Chine ! »
Contrôles quotidiens, fichage, interdictions en tous genres, déportations dans des camps de « rééducation »… Les autorités chinoises sont sans pitié.
Parmi les prisonniers actuels, on trouve notamment le Professeur et poète Ouïghour Abdulqadir Jalaleddin, depuis Janvier dernier. Le savant islamique Muhammad Salih Hajim, qui a traduit le Coran de l’Arabe à l’Ouïghour, serait, lui, mort dans un camp.
Dans une tribune de Foreign Policy du 24 Juillet 2018 que tout le monde peut consulter sur sa page web foreignpolicy.com, cette dénonce le silence des dirigeants musulmans alors que « l’avenir de plus de 10 millions d’Ouïghours, membres de la minorité musulmane de langue turcophone, s’assombrit. »
Selon cette tribune, les responsables musulmans du monde entier n’hésitent pourtant pas à s’élever contre le sort réservé aux Palestiniens et, plus récemment, contre les exactions commises contre les Rohingyas.
Mais « aucun chef d’Etat d’un pays musulman n’a fait de déclaration publique en faveur des Ouïghours ces dix dernières années », déplore le journal. À l’exception notable du Président Turc, Tayip Erdogan, en 2009.
DES PREUVES IRRÉFUTABLES DE LA POLITIQUE OFFICIELLE CHINOISE DE RÉPRESSION DE LA MINORITÉ MUSULMANE DANS L’OUEST DU PAYS (LE XINJIANG)
Voici le récit pathétique et accablant fait par Nithin Coca de Foreign Policy daté du 24 Juillet 2018:
Camps d’internement avec jusqu’à un million de prisonniers, quartiers vides. Des étudiants, des musiciens, des athlètes et des universitaires pacifiques sont emprisonnés. Un état de surveillance de la minorité Ouïghoure, par la haute technologie et qui surveille et juge chaque mouvement……
L’avenir de plus de 10 millions de Ouïghours, membres de la minorité musulmane turcophone de Chine, semble de plus en plus sombre.
Alors que les autorités chinoises poursuivent une répression brutale dans le Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine qui abrite les Ouïgours, l’Islam a été l’une des principales cibles. Les principales mosquées des principales villes de Kashgar et Urumqi sont désormais vides.
L’on dit aux prisonniers dans les camps de renoncer à Dieu et d’embrasser le Parti Communiste Chinois. Les prières, l’éducation religieuse et le jeûne du Ramadan sont de plus en plus restreints ou interdits. Même dans le reste de la Chine, le texte Arabe est retiré des édifices publics et l’islamophobie est tacitement encouragée par les autorités des partis. La Chine a choisi le génocide culturel au Xinjiang – pour l’instant selon la tribune indépendante Foreign Policy.
Selon elle, il est coûteux de détruire un peuple sans le tuer, mais Pékin est prêt à en payer le prix.
Au milieu de cette campagne soutenue par l’État Chinois contre leurs frères religieux, les dirigeants musulmans et les communautés du monde entier restent silencieux. Alors que le sort des Palestiniens suscite la colère et la résistance dans le monde islamique et que des millions de personnes se sont levées pour condamner la persécution des Rohingya, il n’y a guère eu de bruit au nom des Ouïgours.
Aucun Chef d’État musulman n’a fait une déclaration publique en faveur des Ouïghours durant toute cette décennie. Les politiciens et de nombreux chefs religieux musulmans qui prétendent parler pour la foi sont silencieux face au pouvoir politique et économique de la Chine.
«L’un des principaux obstacles a été le manque d’attention des États à majorité musulmane», a déclaré Peter Irwin, Chef de projet au Congrès Mondial Ouïghour. Ce n’est pas par ignorance. «C’est très bien documenté», a déclaré Omer Kanat, Directeur du Projet Ouïghour sur les droits de l’homme.
«Les gouvernements des pays à majorité musulmane savent ce qui se passe au Turkestan oriental», a-t-il déclaré, utilisant le terme Ouïghour pour désigner la région.
De nombreux gouvernements musulmans ont renforcé leurs relations avec la Chine ou ont même fait tout leur possible pour soutenir la persécution de la Chine. L’été dernier, l’Égypte a expulsé plusieurs Ouïghours de souche vers la Chine, où ils ont dû faire face à une peine de prison presque certaine et, potentiellement, à la mort, pour protester. Cela fait suite à des mesures similaires prises par la Malaisie et le Pakistan en 2011.
Cela contraste fortement avec la façon dont ces pays réagissent aux nouvelles des préjugés contre les musulmans de l’Occident ou, surtout, d’Israël. Les événements à Gaza ont déclenché des manifestations dans le monde islamique, non seulement au Moyen-Orient, mais aussi au Bangladesh et en Indonésie, plus éloignés.
Si l’Egypte ou la Malaisie avaient déporté des Palestiniens dans les prisons israéliennes, le tumulte aurait probablement été féroce. Mais la persécution brutale et expressément anti-religieuse des Ouïghours ne suscite aucune réponse, alors même que la campagne s’étend à la diaspora Ouïghoure dans le monde entier. La persécution brutale et expressément anti-religieuse des Ouïghours ne suscite aucune réponse, alors même que la campagne s’étend à la diaspora Ouïghoure dans le monde entier.
Une partie de la réponse est que l’argent parle. La Chine est devenue un partenaire commercial clé de chaque nation à majorité musulmane.
Nombre d’entre eux sont membres de la Banque Asiatique d’Investissement pour l’infrastructure, dirigée par la Chine, ou participent à l’initiative chinoise «Ceinture et route». En Asie du Sud, cela signifie des investissements dans les infrastructures.
En Asie du Sud-Est, la Chine est un marché clé pour les matières premières telles que l’huile de palme et le charbon. Le Moyen-Orient profite de la position de la Chine en tant que premier importateur mondial de pétrole et de son utilisation croissante du gaz naturel.
«De nombreux États du Moyen-Orient deviennent de plus en plus économiquement dépendants de la Chine», a déclaré Simone van Nieuwenhuizen, Spécialiste des Relations Sino-orientales au sein de l’Université de technologie de Sydney. «La stratégie géoéconomique de la Chine a eu une influence politique.»
« Je ne pense pas qu’il y ait une crainte directe de représailles ou de peur de la pression », a déclaré Dawn Murphy, Experte en Relations Chine-Moyen-Orient à l’Université de Princeton. «Je pense que les élites de ces différents pays évaluent leurs intérêts et prennent une décision.
CONCLUSION:
Merci au Secrétaire D’Etat Mike Pompeo pour la force de sa voix et sa dénonciation des violations massives des droits humains organisées de façon cynique par le régime communiste Chinois à l’encontre de la minorité musulmane dans le Xinjiang et dans le reste de la Chine.
Solidarité totale avec la minorité musulmane Ouïghoure du Xinjiang et la minorité Chrétienne Chinoise qui souffrent toutes les deux, injustement de la répression féroce du regime communiste Chinois.