Ousmane Gaoual Diallo : ‘’la presse doit relever le défi en donnant la parole à Soumah pour dire à Alpha Condé que l’autocratie est morte’’

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Joint au téléphone par la rédaction de Mediaguinée, hier mardi, par rapport à ce que d’aucuns qualifient d’acharnement du pouvoir d’Alpha Condé contre les hommes de médias, le député uninominal de Gaoual, Ousmane Diallo, a déclaré : « Je ne crois pas qu’Alpha ait jamais aimé dans sa vie tout ce qui est associé à la liberté. Parce qu’il a une conception dogmatique de ce concept où c’est lui seul qui doit être l’homme libre à l’intérieur des sujets dont il détermine le destin et dont il gouverne le devenir. Or cette forme de pensée est propre à tous les tyrans, dictateurs, autocrates. Ce que nous connaissons d’Alpha, c’est cela », a réagi le conseiller politique de Cellou Dalein Diallo.

Et d’ajouter : « C’est pourquoi, moi, j’ai toujours soutenu qu’Alpha n’a jamais eu un perméable à la démocratie. La démocratie, ce sont des règles, ce sont des institutions. Or Alpha n’aime pas les règles et ne respecte pas les institutions. C’est pourquoi, moi je dis, qu’il est temps que le peuple de Guinée se réveille. Plus vite on se séparera d’Alpha Condé et de son RPG, mieux la Guinée se portera. Parce qu’il est en train d’enraciner dans notre pays des comportements et des incivilités, des défaillances aux institutions, des travestissements de nos lois de la république qui risquent d’atteindre la constitution même de notre pays en tant que nation. Parce que quand on a écoute ce qu’il a dit, c’est une chose qui n’est pas concevable. »

Faisant référence à la traque menée pendant plus d’une dizaine d’années par les Américains pour retrouver et neutraliser Ben Laden, le député a dit : « Les gens-là le cherchaient mais ils n’ont jamais fermé un seul média dans le monde parce que ceci a donné la parole à Ben Laden. Parce que la liberté de la presse, c’est quelque chose qu’on accepte. On l’accepte parce qu’elle est indispensable pour le fonctionnement des institutions, de la démocratie. Vraiment, je suis extrêmement déçu mais pas surpris. Donc moi, peu importe ce que Alpha fait. Lorsque son comportement constitue une violation de la loi, ou constitue un piétinement des institutions, je sais que c’est sa nature. Donc, cela ne me surprend guère. »

Il est ensuite revenu sur les dispositions que la presse devrait, à ses yeux, prendre pour faire face à ce qu’il considère comme un acharnement. « Je pense que chacun d’entre eux, chacun d’entre nous est une sentinelle pour la bonne marche de la démocratie. C’est pour ça qu’ils devraient résister. Ils devraient relever le défi par orgueil pour dire qu’aujourd’hui chaque presse devrait donner la parole à Soumah. Quelle soit la presse (écrite, en ligne, audio-télévisuelle), que chacun relève le défi pour dire à Alpha Condé que l’autocratie est morte. Et que même en Corée du Nord, on ne peut censurer la totalité de la presse internationale. Donc c’est très important. Parce que demain, c’est Facebook, Google, Rfi, etc.. Est-ce qu’Alpha peut fermer tous les médias du monde. Donc, c’est quelque chose qui est extrêmement grave. », a-t-il martelé.

« Voir la presse ainsi capituler, vraiment, c’est quelque chose qui nous surprend, quand on connaît les grandes plumes de la presse guinéenne, quand on connaît des gens sans lesquels Alpha ne serait jamais arrivé là où il est. C’est des gens aussi qui ont résisté au moment où Alpha en avait besoin. Parce que son voyage de Piné, arrêté, accusé d’atteinte à la sureté de l’État jusqu’à Conakry, il a eu la vie sauve parce qu’une certaine presse a bravé les interdictions et la peur pour dénoncer en son temps le régime militaire. Donc voir la presse ainsi capituler est une déception fondamentale pour nous, une déception pour tous les démocrates, les républicains. Nous savons que l’entreprise n’est pas facile, la résistance est un état d’esprit, qui demande un courage extrême parce que le dictateur est toujours momentanément puissant dans l’histoire des nations. Nous les encourageons et nous sommes avec eux. La presse doit continuer ce combat, non pas par le silence parce que se taire, c’est laisser exactement se faire ce que le pouvoir veut. Le pouvoir ne veut pas qu’on parle. Alors parlons, ne nous taisons pas. Les grèves par le silence aujourd’hui ne sont pas une bonne chose parce que le pouvoir n’entend que le rapport de force. Relevons le défi de rapport de force, le peuple est avec nous », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.

Elisa Camara 

+224 654 95 73 22

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1 commentaire
  1. Que de la verite triomphe dit

    Merci au satant de Gaoul de mettre ta bouche dans l’affaire presse.
    La presse a deja perdu avec la bouche de satan de l’UFDG

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