Ousmane Gaoual rouge de colère contre Damaro : ‘’assimiler l’UFDG au mouvement de Koufa, c’est quelque chose d’extrêmement grave’’

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Se prononçant ce mercredi 15 mai, sur la sortie d’Amadou Damaro Camara, chef de la majorité présidentielle, qui a accusé l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de parti « intégriste » dans l’émission Les Grandes Gueules de la radio Espace fm, Ousmane Gaoual Diallo n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

« J’ai failli m’étrangler hier en écoutant Damaro. Sincèrement, vous auriez pu avoir sur la conscience la mort du député Ousmane Gaoual parce que j’ai trouvé les propos de Damaro extrêmement graves ; quelqu’un qui connait ce qui se passe dans ce pays, Damaro est venu nous donner des leçons, nous assimiler l’UFDG au mouvement de Amadou Koufa [nom de guerre d’Amadou Diallo, 58 ans, un djihadiste malien. Issu du peuple peul, il est pendant la guerre du Mali le chef de la Katiba Macina, un groupe affilié à Ansar Dine, puis au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans selon Wikipedia].

… Mais c’est déjà quelque chose d’extrêmement grave dans une république. Nous sommes un parti républicain, ce n’est pas à démontrer. Nous nous battons ici dans un espace démocratique. Nos positions politiques sont connues. Nos revendications sont exprimées. Notre objectif, la conquête du pouvoir, est connue à travers un projet. Notre candidat, notre président a participé à deux élections, et je ne pense pas qu’on puisse jouer avec les mots pour assimiler l’UFDG à un parti intégriste, à un parti dont l’objectif est la gouvernance par la religion. Ça c’est quelque chose de grave dans les propos de Damaro, mais ce n’est pas une première », a affirmé le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG.

Poursuivant, il estime que le mot « jihad » employé par le vice-président de l’UFDG Fodé Oussou Fofana lors de l’assemblée générale ordinaire du parti samedi dernier à son siège aurait été abusivement interprété par certains

« Le vice-président a dit un mot qui est interprété par certains abusivement, mais cela ne suffit pas pour qualifier l’UFDG de parti intégriste. A-t-il dit qu’on va au « jihad » ? Quand il dit ce mot « jihad », on ne doit pas le galvauder, le prendre dans une vision occidentale qui considère le djihad, parce que les terroristes s’en servent et oublier que nous sommes d’abord des musulmans, on est dans un contexte, si d’autres ont une interprétation, une représentation de ce contexte, mais cela ne suffit pas pour qualifier l’UFDG d’un parti intégriste, c’est très grave. (…) Pour rappel, il faut quand même situer Damaro dans l’histoire de la Guinée en 1985, la trahison qu’il a faite par rapport au Kandja. D’abord, ce n’est pas lui qui portait la cassette, c’est un certain Alsalia Kouyaté, qui devait porter le message des putschistes à la radio et Damaro s’est précipité pour aller porter avec colonel Diakité à l’époque pour aller porter le message à la RTG. Pour quel motif ? Ensuite les arrestations qui en ont suivies, tous ceux qui ont vécu cette époque-là, il y en a encore qui vivent, avec les stigmates de la torture de l’époque, sauf lui bien entendu. Lui, il s’en est tiré avec une maison aux Etats-Unis, avec un exil doré. On sait ce qui s’est passé ici. Est-ce que ces personnages-là, qui militent dans un parti dont le président qui est aujourd’hui le chef de l’Etat a été condamné dans notre pays pour atteinte à la sûreté de l’Etat et pour rébellion, et donc des anciens rebelles, viennent à l’assemblée générale pour revendiquer leur participation à la rébellion et probablement à l’assassinat de certains officiers,est-ce que ces gens sont les plus aptes, les plus qualifiés pour traiter l’UFDG d’une institution terroriste ? » s’interroge le député uninominal de Gaoual, qui ajoute : « Alors, il y a quand même des choses plus graves qui circulent aujourd’hui. Moi j’écoute Alpha Condé, j’écoute tous les politiciens qui parlent. Il y a une vidéo célèbre de lui aujourd’hui dit que quand on a été victime de fraude à répétitions, on n’a pas le choix que de faire un coup d’Etat. Est-ce que ça c’est plus grave que l’usage que Fodé Oussou a fait de ce mot-là ? Je pense que Damaro devrait se regarder dans un miroir, regarder dans son parti aujourd’hui avant de commencer à accuser l’UFDG de quelque chose de grave et qui nous touche profondément. Je pense que les magistrats n’ont pas encore digéré, bien sûr il a dit hier que la justice doit sévir, nous la justice n’a pas besoin de lever notre immunité, elle peut nous cueillir quand elle veut. Nous n’avons pas les mêmes protections que Damaro, quand la justice a besoin de nous, on sera là », a-t-il dit.

Maciré Camara

+224 628 112 098

 

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1 commentaire
  1. Mo Sylla dit

    Medaiguinee’,
    votre nouvelle page la est tres mal inspiree’.
    Il faut revenir a l’ancienne version qui permettait de voir les commentaires.
    Il ne faut pas changer seulement pour changer.
    C’est pour cela que les commentaires sont devenus rares parce que la nouvelle page est nulle.

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