L’ancien président Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le bonheur était « dans l’épreuve surmontée », quelques jours après la validation par la justice de son renvoi en correctionnelle pour corruption.
« La vie ce ne sont que des épreuves. Le bonheur n’est pas dans l’épreuve évitée, il est dans l’épreuve surmontée », a déclaré M. Sarkozy au cours d’une cérémonie de remise de la Légion d’honneur à l’ancienne secrétaire d’État à la famille Claude Greff.
L’ancien président s’exprimait devant près de 200 invités à la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire).
« La vie est très difficile. Je ne connais pas une personne ici qui pourrait porter un témoignage inverse », a-t-il ajouté en allusion au décès de l’épouse de Philippe Briand, maire (LR) de Saint-Cyr-sur-Loire.
Ce dernier, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, est mis en examen dans l’affaire Bygmalion.
« Moi s’agissant d’épingler, j’ai de l’expérience », a-t-il affirmé, avant de faire référence à l’état de la droite française.
« On ne peut faire de la politique que si on aime profondément les gens avant de s’aimer soi-même. Or, parfois, on a l’impression qu’ils s’aiment énormément… Je ne vise personne », a-t-il dit.
« Dans ma longue carrière politique, on m’a reproché parfois, y compris mes propres amis, de trop élargir de trop rassembler des gens différents, mais moi je vous dis: on n’élargit jamais assez », a poursuivi l’ancien président.
« J’ai toujours préféré le risque de l’élongation à celui de la rétraction », a-t-il ajouté.
« Quand on commence à se replier sur un petit cénacle, quand on est sectaire, il n’y a jamais de fin. Quand vous rentrez dans le phénomène de rétractation sur vous-même, vous vous trouvez dans une situation où l’autre n’est jamais assez d’accord avec vous (…) Et à la fin, vous vous retrouvez tout seul », a conclu M. Sarkozy.
Le parti Les Républicains a réalisé le pire score de son histoire (8,5%) aux élections européennes de mai.
AFP