‘’Le fait qu’aucun représentant des listes indépendantes ne prend part au dialogue politique dénote…’’ (Saïdouba Kissing)

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Les listes indépendantes aux élections communales, notamment ‘’le mouvement Boffa fé wontanaara, l’intellectuel plein d’amitié et la communauté indépendante pour le développement de Boffa’’ ont tenu hier jeudi, une déclaration pour exprimer leur regret face à la prise en otage du pays par la grâce de la mouvance présidentielle et certains partis de l’opposition à cause d’intérêts qu’ils qualifient d’aucun caractère général.

D’après la déclaration, cette crise qui fait suite aux élections communales de 4 février 2018, se manifeste par la non installation des conseils et exécutifs communaux dans les 342 circonscriptions électorales du pays à cause de 12 communes, soit 8 % des circonscriptions.

‘’L’exécutif de la commune est élu par le conseil communal parmi ses membres. La session pour l’élection de l’exécutif du conseil communal est convoquée par l’arrêté de l’autorité de tutelle. La convocation contient la mention spéciale de l’élection à laquelle il doit être procédé. (…) Après sa rencontre avec le chef de file de l’opposition en décidant d’ouvrir une nouvelle brèche dans laquelle les acteurs politiques devaient porter à nouveau leurs contestations des résultats devant le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation en sa qualité de président de dialogue politique et cela après les décisions des tribunaux relatives à ces contestations d’une part et d’autre part après la proclamation des résultats définitifs par la CENI. Elles considèrent ce comportement de Monsieur le Président de la République comme un parjure à son propre serment prêté sur le fondement de l’article 25 de la constitution, à travers lequel il s’est engagé à respecter et à faire respecter la constitution, les lois et les décisions de justice…’’.

Parlant ensuite des termes des dispositions de l’article 114 du code électoral révisé, il est prévu que ‘’le contentieux qui peut naître à l’occasion des élections communales est soumis aux Tribunaux de Première Instance du Ressort, qui statuent dans les 3 jours à compter de l’expiration du délai de réponse 8 heures fixé à l’article précédent. En cas de rejet des contestations, le président de la CENI proclame les résultats et en cas d’annulation, de nouvelles élections sont organisées dans les 60 jours qui suivent cette décision. Nous les candidats indépendants à ces élections, portons de façon claire et nette à la connaissance de ces acteurs notamment : à l’opposition républicaine : qu’elle peut être dans la rue, c’est un droit constitutionnelle, mais elle n’obtiendra jamais le changement des résultats déjà proclamés, car personne ne peut lui restituer les suffrages volés, même la rue. Toutefois, nous saluons son retrait du dialogue politique institué, au sein duquel sa participation n’avait même pas lieu d’être, nous l’invitons de ne plus y aller.

À la mouvance présidentielle : que sa proposition de reprendre les élections partielles n’est pas aussi possible. Dorénavant, nous l’invitons de ne plus voler les résultats des élections pour éviter de problèmes au pays. Au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du dialogue politique : qu’il n’a aucune qualité de changer les résultats définitifs déjà proclamés par la CENI. Toutefois, la loi lui donne la possibilité de mettre en place les délégations spéciales, conformément aux dispositions des articles 80 et 97 à 102 du code des collectivités locales révisé. Nous lui demandons de faire ce que la loi lui demande de faire, que de suivre les réclamations et les instructions illégales. À Monsieur le Président de la République : de respecter et faire respecter la constitution, les lois et les décisions de justice, ce, conformément à son serment prêté devant le peuple de Guinée, sinon ce serait un parjure, pour lequel il pourrait être poursuivi’’, rappelle t’il.

Pour ces listes, la mise en place du comité de suivi est un manque de volonté politique, de courage mais aussi une volonté de sabotage car elles considèrent que ce dialogue politique est loin d’être inclusif en ce sens qu’aucun représentant d’une liste indépendante ne prend part à ce dialogue, chose qui, selon elles, dénote du manque de transparence et de crédibilité à l’égard dudit comité.

En tout état de cause, elles se réservent le droit d’attraire en justice le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation qu’elle accuse de violer la loi.

‘’Afin qu’il lui soit donné une injonction de procéder à l’élection des organes exécutifs et à l’installation des conseils communaux dans nos circonscriptions respectives et à l’installation des conseils communaux dans nos circonscriptions respectives, si dans les 8 jours qui suivent une décision idoine n’est pas prise ce sens par lui».

Saïdouba Kissing Camara, invite la population guinéenne à rester mobilisée et fidèle au principe de la démocratie et de l’État de droit.

 Maciré Soriba Camara

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