Santé : le programme de surveillance des guéris d’Ebola terminé, l’ANSS invitée à pérenniser les acquis

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Clôture ce jeudi 25 juillet 2018, à Conakry du programme de prévention de la transmission de la maladie à virus Ebola et de renforcement des services pour les guéris d’Ebola. Organisé sous le leadership de l’USAID, l’OMS et l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), ce programme, aussi appelé APC a pour but de réduire ou éliminer le risque de transmission du virus Ebola des guéris à d’autres personnes et assurer la prestation des soins de santé et des services psychosociaux efficaces, ainsi que l’accès des guéris d’Ebola à ces services.

Cinq ans après le début de la maladie à virus Ebola en Guinée, il a été constaté après étude que les guéris de la maladie étaient susceptibles de  transmettre encore le virus à d’autres personnes à travers des fluides corporels infectés. Par conséquent, une surveillance renforcée s’impose dans les années à venir afin d’éviter la résurgence de la maladie au cours des mois et années à venir. D’après Dr Georges Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée, les leçons apprises de la maladie Ebola ont abouti à une évaluation interne suivie d’une évaluation externe conjointe du règlement sanitaire international en Guinée, tout en permettant d’identifier les faiblesses et insuffisances, et un plan national de sécurité sanitaire.

‘’Ce plan doit être budgétisé et mis en œuvre par l’ensemble des intervenants de façon diligente sous le leadership du gouvernement et en particulier de l’ANSS pour prévenir et mutiler les risques futurs. L’OMS et l’ensemble des partenaires a également travaillé étroitement avec le gouvernement, le ministère de la santé et l’ANSS pour le renforcement de la surveillance intégrée de la maladie et la riposte y compris la surveillance à base communautaire et en particulier récemment à travers la formation des formateurs, la formation des agents de santé et l’inclusion de la surveillance intégrée de la maladie et la riposte dans les curricula de formation dans toutes les écoles de santé. Il importe que le plan national de sécurité sanitaire prenne en compte les composantes liées à la prise en charge des survivants à la prévention de la transmission de la maladie à virus Ebola et à leur prise en charge psycho-social. Ceci implique aussi une attention spéciale à l’insertion socio-professionnelle et économique des guéris et survivants d’Ebola’’, a rappelé  Dr KI-Zerbo, tout en invitant le gouvernement à préserver les acquis du projetà travers la réduction de la stigmatisation, la mise en œuvre en lien avec l’OMS et l’ANSS de la surveillance en ceinture, la mise en place des sites de surveillance en sentinelle, la formation et la supervision des agents de santé, la rénovation, l’équipement et l’approvisionnement en médicaments des structures de santé fréquentées par les survivants et le renforcement de capacité de personnels de santé den prise en charge de survivants de la maladie à virus Ebola sur la base des normes et protocoles édictées par l’OMS.

Pour sa part, Brioni Jane, directrice de l’USAID en Guinée considère que la peur des hôpitaux des guéris d’Ebola est due à la stigmatisation dont ils ont été victimes. ‘’Aujourd’hui terminée, l’épidémie a laissé des séquelles dans un pays très éprouvé.  Le manque de confiance des populations dans les infrastructures sanitaires a entrainé une baisse de la séquestration.  Les guéris d’Ebola ont peur des hôpitaux à cause de la stigmatisation. L’USAID à travers ce programme a soutenu le gouvernement guinéen afin d’éviter la résurgence de la maladie et d’assurer un soutien sanitaire aux survivants. Je suis sure que les leçons apprise de ce projet permettront d’améliorer les activités des programmations. J’encourage l’ANSS à continuer ses efforts de pérennisation des acquis du programme pour prévenir la résurgence d’Ebola’’, a-t-elle lancé.

Selon le Dr Sakoba Kéita, c’est grâce à ce programme qu’il a été possible de détecter les risques de résurgence. ‘’C’est avec la résurgence en Guinée que cette stratégie de surveillance active en ceinture (surveillance ou le survivant est mis au centre avec sa famille et son secteur), qu’il a été décidé de la mise en œuvre de cette stratégie. Selon le programme de l’agence, tant que les chercheurs ne nous donnerons pas l’assurance nécessaire que les fluides des personnes guéries ne constituent plus un risque de résurgence, nous devons continuer la même démarche après de d’autres partenaires. Je vais vous assurer que des contacts sont déjà pris auprès de d’autres partenaires ou l’exercice va se poursuivre au-delà de ce mois de juillet. En quoi ça consiste ? Nous allons poursuivre les examens des fluides, cela ne doit pas étonner les participants ici présents. Combien de guinéens ont des plasmodiums dans leurs sangs et ne font pas la maladie ? Il y’en a beaucoup’’, dit-il tout en assurant que son organisme sera désormais prompt à détecter tout risque de résurgence.

A noter que ce projet dont le financement s’élève à  6 millions de dollars, a permis la rénovation de huit (8) formations sanitaires dans les zones à haut volume de guéris d’Ebola pour améliorer les conditions de travail et la qualité des soins à un cout de 1.631.087.280 FG, soit 183.681dollars.

MaciréSoriba Camara

+224 628 112 098

 

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