Sommet du Golfe: le roi d’Arabie saoudite snobe l’émir du Qatar

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Le roi d’Arabie saoudite ne participera pas au sommet annuel des pétromonarchies du Golfe qui s’ouvre mardi au Koweït en présence de l’émir du Qatar, auquel Ryad et ses alliés s’opposent depuis six mois.

Il s’agit du premier sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis le début en juin d’une grave crise qui a vu l’Arabie saoudite et trois de ses alliés rompre leurs relations diplomatiques avec Doha, menaçant l’existence même de cette alliance régionale.

L’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est au coeur du contentieux, avait confirmé sa présence au sommet. Mais mardi, peu avant le début des réunions –prévu à 14H30 GMT–, le roi Salmane d’Arabie saoudite a dépêché son ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir pour le représenter.

Les Emirats arabes unis et Bahreïn, alliés de Ryad dans son bras de fer avec Doha, ont eux respectivement envoyé leur ministre d’Etat aux Affaires étrangères et son vice-Premier ministre.

Ces trois monarchies du Golfe et l’Egypte ont brusquement rompu le 5 juin avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir des mouvements extrémistes et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran chiite, grand rival régional de l’Arabie saoudite sunnite. Ils ont également imposé un embargo contre Doha.

Depuis, toutes les tentatives pour résoudre la crise avec le Qatar –qui rejette les accusations et dénonce les sanctions économiques qui lui sont imposées– sont restées sans résultat, y compris celle du Koweït.

Accentuant davantage le flou qui entoure l’avenir du CCG, les Emirats ont annoncé mardi la formation d’une nouvelle « commission conjointe de coopération » militaire et économique avec l’Arabie saoudite, indépendante de cette alliance régionale.

Ce comité sera chargé de la « coopération et de la coordination » entre les deux pays dans les domaines militaire, politique, économique, commercial et culturel, selon le décret du président des Emirats, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane.

Fondé en 1981, le CCG est une union politique et économique qui comprend l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman. Dominé par Ryad, il constitue un contrepoids régional majeur à Téhéran.

– ‘Crise persistante’ –

Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite et du Qatar ont participé à des réunions préparatoires, leur première rencontre à ce niveau depuis le déclenchement de la crise diplomatique il y a six mois.

Le secrétaire général du CCG Abdellatif al-Zayyani a notamment affirmé que la situation difficile dans la région, couplée à des défis sécuritaires et politiques, nécessitaient une consolidation de la solidarité et de l’unité entre les Etats membres du groupement régional.

Ce sommet intervient en effet au moment où Ryad intensifie ses frappes sur Sanaa, la capitale du Yémen où elle intervient à la tête d’une coalition militaire depuis 2015 contre les rebelles Houthis, qu’elle accuse d’être soutenus par l’Iran.

Le Koweït et Oman n’ont pas pris part au boycott du Qatar, petit émirat riche en gaz auquel ses adversaires demandent notamment de fermer la chaîne de télévision Al-Jazeera, de bannir la confrérie des Frères musulmans, de fermer une base turque et de se distancier de l’Iran.

En octobre, Bahreïn avait demandé que l’adhésion du Qatar au CCG soit suspendue jusqu’à ce qu’il accepte les demandes de ses voisins.

Des experts ont averti que la crise pourrait conduire à la disparition du CCG. « Les raisons de l’existence du CCG dans un contexte de crise persistante ne sont plus d’actualité », a estimé Sami Faraj, responsable du Centre koweïtien d’études stratégiques.

Le retard pris par les pays membres dans l’intégration de leurs économies peut également faciliter sa désintégration.

Le CCG a approuvé une union douanière, un marché commun, une monnaie unique et une banque centrale unique, mais la plupart de ces décisions n’ont jamais été suivies d’effet.

(©AFP / 05 décembre 2017 13h59)

 

 

La Jordanie cherche ancrage en Afrique de l’Ouest, espère ouvrir une ambassade à Conakry

Minuscule pays stable et très riche ce mardi du Moyen Orient, la Jordanie qui veut un ancrage en Afrique de l’ouest pour mieux se faire entendre, espère ouvrir une ambassade à Conakry.

En fin de semaine dernier, le roi Abdallah II a reçu à Aqaba sur la mer Rouge, les présidents nigérian, guinéen, nigérien et malien. Sur le plateau, la lutte contre le terrorisme.

La Jordanie, écrit Rfi, qui a l’expérience de la lutte contre les groupes islamistes, espère développer de nouvelles relations commerciales en Afrique.

Le président guinéen Alpha Condé effectuait ce week-end sa seconde visite en Jordanie en un mois. Pour le moment, les échanges commerciaux entre la Jordanie et l’Afrique de l’Ouest sont faibles, à peine 3 millions d’euros l’an dernier entre la Jordanie et le Nigeria par exemple.

Cette quête de nouveaux marchés est une nécessité pour la Jordanie. La croissance est faible dans le pays, seulement 2%. Le chômage est fort, 18%. Les crises en Syrie et en Irak ont privé les exportateurs jordaniens de nombreuses opportunités. La frontière entre la Jordanie et la Syrie est fermée depuis deux ans et demi.

Amman espère donc placer quelques pions en Afrique de l’Ouest. Et la Jordanie dispose d’un atout : une expertise en matière de lutte contre le terrorisme qui peut intéresser les pays qui combattent Boko Haram, al-Qaïda et d’autres groupes terroristes. Amman a donné en septembre deux cents véhicules militaires au Nigeria. La Jordanie est un pays très stable malgré les conflits voisins et un afflux massif de réfugiés syriens ces dernières années.

AFP

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