Prix du carburant à la pompe : le ministre des Hydrocarbures en phase avec le Premier ministre

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« Je suis un technicien, j’ai le pouvoir de proposition mais pas d’entériner ». C’est le ministre des Hydrocarbures qui l’a dit récemment sur Les Grandes Gueules à propos de la pénurie de carburant dans les stations.

Diakaria Koulibaly a rappelé que les conséquences des crises iranienne et vénézuélienne ont fait haussé la plaque ces deux mois, poussant ainsi la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal (pays limitrophes) à revoir à la hausse le prix du litre à la pompe. Quant à la Guinée, le chef du département des Hydrocarbures a regretté une forte sortie du produit à l’intérieur vers l’étranger. Sans annoncer une quelconque augmentation du prix du pétrole. Comme pour confirmer la démarche de son ministre, le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, face à la presse mercredi, 29 mai dernier, a déclaré ne pas être au courant d’une nouvelle hausse du prix du carburant.

« Par contre, nous essayons d’aligner la Guinée en terme de fonctionnement aux autres pays. Au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Mali, la révision du prix du carburant se fait automatiquement. Puisque nous ne sommes pas producteurs du pétrole, nous mettons en place une formule de révision qui tient compte des conditions d’importations du carburant. Si les prix changent à l’international, les prix changent à la pompe en hausse ou en baisse », ajoute-t-il.

Ci-dessous, Mediaguinee vous propose des extraits croustillants de l’intervention du ministre des Hydrocarbures sur les GG…

Cause de la pénurie du carburant…

« Nous avons eu deux facteurs, il y a une semaine, on avait des petits soucis techniques et en même temps le fournisseur nous a informé qu’il allait rater la fourchette pour deux jours, donc quand c’est comme ça, on rationalise le stock et c’est ce qu’on a fait. Ce que je peux dire aujourd’hui, le bateau est arrivé hier, on l’a réceptionné. Donc pénurie par endroit mais je peux garantir aux citoyens que d’ici à 72 heures, tout sera normalisé. (…)

Les ratés de fourchette, ça arrive dans le métier c’est même contractuel. Quand le fournisseur a des difficultés au niveau du chargement à l’étranger il prévient qu’il va rater deux jours et quand nous sommes informés, on prend des précautions pour rationaliser, parce que la pénurie vaut mieux que la rupture.

La complexité du pétrole, il faut craindre l’effet d’annonce. Quand vous informez les consommateurs à l’avance qu’il va y avoir pénurie, chacun se précipite à la station pour enlever le maximum, donc au lieu d’être en pénurie, vous basculez en rupture. Donc ce qu’on fait en la matière, qui est approprié pour le secteur lorsque vous êtes informés que le bateau va retarder, vous rationalisez, vous livrez à minima dans les stations pour éviter la rupture complète dans le pays. (…)

(…) Le peu de stock qu’on avait, on a maximisé les livraisons sur l’intérieur, parce qu’on savait qu’on avait à gagner sur le délai route. Si on mettait la priorité sur Conakry en laissant de côté l’intérieur comme vous le dites, avec le délai d’acheminement, on allait aggraver la situation là-bas, vous avez des camions pour Kankan, N’zérékoré aujourd’hui qui ne sont pas loin et qui vont commencer à rentrer à partir de demain matin.

Trafic de carburant…

Vous savez qu’avec les crises iranienne et vénézuélienne, le plaque a haussé ces deux mois, la Côte d’Ivoire a augmenté, le Mali, le Sénégal, ils sont tous en dessus de nous. Il y a une forte sortie du produit à l’intérieur, on est même en train d’examiner pour voir s’il n’y a pas coulage du côté de la Haute-Guinée. Parce que les sorties sont fortes. Donc c’est ce qui nous a obligé de rationaliser. (…)

Pénurie récurrente de carburant…

La dernière pénurie, c’était en 2015, ça nous fait trois ans aujourd’hui ça s’est stabilisé. Donc la Guinée n’est pas la seule où de temps en temps on a la pénurie, chez les autres d’ailleurs c’est la rupture et ici c’est la pénurie. Certes, on est insuffisant en capacité de stockage et on en train de travailler pour la délocalisation du dépôt, donc des dispositions sont prises.

Le prix du carburant va-t-il connaitre de nouveaux pics ?

(…) Il y a eu l’embellie et la Guinée a fait baisser le prix, on était à 10.000 fg, on est venu à 9.500 fg. Vous avez raison actuellement les prix ont haussé et il n’y pas que la Guinée qui subit ça, si vous vous renseignez, vous verrez que le Mali a augmenté, il y a même un gros risque de coulage aujourd’hui entre la Guinée et le Mali.

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La Côte d’Ivoire aussi le 3 mai, ils ont augmenté et le 14 mai les Maliens ont augmenté. Donc nous sommes dans le besoin. Au mois de mai déjà, sur les taxes de l’Etat il y a une subvention de l’Etat de 40 milliards de francs guinéens. Mais bon, comme la période de carême n’est pas appropriée pour augmenter, moi je ferai mon travail technique. Après le mois de carême, je remonterai l’information à qui de droit et ça sera apprécié par la hiérarchie. Mais ce qui reste clair, dans tous les pays, le prix a augmenté.

 

Je suis technicien, je me prononce sur une réalité qui est connue par vous. Quant à la décision d’augmenter, ça sera pris par mes supérieurs. (…) Moi je suis technicien, j’ai le pouvoir de proposition mais pas le pouvoir d’entériner.

Ci-dessous, lire la vidéo…

Mediaguinee

 

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