Tentative de putsch meurtrière en Turquie: Erdogan reprend la main (photos choc)

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan semblait avoir repris la main samedi matin après une tentative de putsch sanglante de militaires rebelles. Des forces loyalistes et des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues du pays s’y sont opposées.

Les affrontements, avec avions de chasse et chars, ont donné lieu à des scènes de violences inédites à Ankara et Istanbul depuis des décennies. Ils ont fait au moins 90 morts, plus de 1100 blessés, selon le dernier bilan de l’agence pro-gouvernementale Anadolu.

Des dizaines de milliers de personnes, brandissant souvent des drapeaux turcs, ont bravé les militaires rebelles, grimpant sur les chars déployés dans les rues ou se rendant à l’aéroport d’Istanbul pour accueillir M. Erdogan, rentré précipitamment de vacances dans la mégalopole dont il fut longtemps maire et qui est son fief.
C’est peu avant minuit (23h00 en Suisse) qu’un communiqué des « forces armées turques » avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d’un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara.
Appel à la population
Les putschistes ont justifié leur « prise de pouvoir totale » par la nécessité d' »assurer et restaurer l’ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir ».
Mais M. Erdogan, cible ces dernières années de nombreuses critiques l’accusant de dérive autoritaire, a répliqué en appelant depuis Marmaris (ouest) la population à s’opposer au putsch, dans une intervention en direct à la télévision depuis un téléphone portable.

Erdogan au milieu d’une foule de partisans

 

Un putschiste arrêté par un groupe de jeunes

« Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple » et « si Dieu le veut, nous allons surmonter cette épreuve », a-t-il lancé.
« Ceux qui sont descendus avec des chars seront capturés », a-t-il renchéri à son arrivée à l’aéroport d’Istanbul, dénonçant une « trahison » devant une foule compacte de sympathisants. Et de féliciter les Turcs pour être descendus « par millions » dans les rues, notamment sur l’emblématique place Taksim à Istanbul, noire de manifestants conspuant les putschistes.
Sous contrôle
Son Premier ministre Binali Yildirim a de son côté assuré que tout était « largement sous contrôle », des télévisions rapportant que le chef d’état-major des armées turques, le général Hulusi Akar, retenu par les putschistes dans une base aérienne de la banlieue d’Ankara, avait été libéré et conduit en lieu sûr.
De nombreux hauts responsables militaires s’étaient désolidarisés publiquement dans la nuit des putschistes, dénonçant « un acte illégal » et appelant les rebelles à regagner leurs casernes.
Plus de 1500 militaires ont été arrêtés suite à la tentative de putsch, selon une source officielle, alors que 200 soldats, qui étaient retranchés à l’état-major, se sont rendus.
Samedi au petit matin, des dizaines de soldats se rendaient aux forces de sécurité sur un des ponts sur le Bosphore à Istanbul, où les rebelles avaient dans la nuit ouvert le feu sur des civils.
Session extraordinaire
Alors que des tirs sporadiques résonnaient encore dans certains quartiers d’Istanbul et Ankara, le Parlement turc s’est réuni en session extraordinaire.
Dans la capitale, un avion avait largué tôt samedi une bombe près du palais présidentiel, aux abords duquel des avions de chasse F-16 ont bombardé des chars de rebelles, selon la présidence.
M. Erdogan, qui a déclaré que l’hôtel où il se trouvait en vacances avait été bombardé après son départ, a accusé les putschistes d’être liés à son ennemi juré l’imam Fethullah Gülen, un ancien allié exilé depuis des années aux États-Unis.
Les condamnations internationales se sont multipliées contre ce que le Premier ministre Yildirim a qualifié de tentative « idiote », « vouée à l’échec ».
ats

 

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2 commentaires
  1. Sylla dit

    Bravo au vaillant peuple de Turquie.
    Mais je vous demande de mater ces rebelles,ces Dadis Camara.
    Mais n’ayez aucune pitié.
    Ne les tuer pas. Jeter les en prison pour au moins 100 ans chacun.
    En prison,ils auront tout le temps de reflechir à leur idiotie.

  2. Lamine dit

    C’est parti pour une dictature islamiste en Turquie…

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