[Tribune] Vétusté et dégradation du réseau routier guinéen, Moustapha Naïté sur tous les fronts (Par Ibrahima Diallo)

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Comme on le sait depuis des années le réseau routier guinéen s’est complètement détérioré. Le gouvernement à travers un plan d’urgence a commencé à le reconstruire, mais les travaux ont été perturbés par la saison pluvieuse. Pendant la période des pluies, beaucoup de routes reliant des préfectures ont cédé sous le poids de la pluie.
N’a- t-on pas coutume de dire que le premier ennemi de la route c’est la pluie ?

Le Ministre des Travaux Publics Moustapha Naïté a sommé les entreprises de BTP  à reprendre immédiatement les travaux et a exigé celles dont les travaux ont été les plus dégradés, de reprendre les travaux dans les meilleurs délais à défaut de poursuite judiciaire : C’est le cas de OAS qui a pour charge la réhabilitation du tronçon Dabompa- km36.

Qu’est-ce qu’il faut pour avoir des routes plus solides et durables?

Cette question fait l’objet d’études et de réflexions dans les arcanes du ministère des travaux publics entre les ingénieurs spécialisés dans ce domaine, car le tracé routier guinéen a 70 ans de nos jours sinon plus, le reconstruire devient plus qu’une nécessité pour notre pays. C’est dans cette optique que le Ministre des Travaux public a eu des séances de travail avec les entreprises CRBC, CBITEC, Henan Chine, OAS, GUITER, BEGEC, CGC, GUICOPRESS… pour la poursuite de la reconstruction et de la réhabilitation des Voiries Urbaines de Conakry et des principales ville du Pays.

Les levées topographiques et les études de trafic pour 22 voies de routes et d’échangeurs sont achevées. Moustapha Naïté a fait des recommandations pour revoir la structure des chaussées des voies principales. Les plannings pour la reprise des travaux des différentes entreprises ont été déposés  au département de tutelle pour la reprise des travaux dès octobre 2019.

Comme on le voit les défis sont immenses et les relever nécessitent volonté, courage, responsabilité et engagement. Notre réseau routier est une préoccupation majeure et un projet de construction de routes et ouvrages de franchissement obéit à un cycle qu’il faut respecter (nécessité, études, recherche de financement, recrutement d’entreprises…). Cela peut prendre beaucoup de temps;  à cela s’ajoute la grande mobilisation des bailleurs de fond pour la mise en œuvre des projets routiers.

En décembre 2018, le Pr Alpha Condé a lancé une dizaine de chantiers dans le pays et qui a suivi une visite du Ministre Moustapha Naite en Mai 2019. Des voiries de Pita, Labé, Dalaba, Beyla, Lola. Des Routes Nationales et internationales de Lola-Danané, Coyah-Mamou-Dabola, de Dabola-Kouroussa, de Coyah-Frontière Sierra Leone, etc… A cela il faut mentionné les ponts en construction dont les travaux démarrent dans les prochains mois à Tanéné et à Diassa.

Toute cette myriade de projets qui étaient en arrêt pour cause d’intempéries et qui vont reprendre incessamment et qui feront de nos routes qui vont constituer un véritable appareil circulaire reliant toutes les préfectures du Pays et les pays voisins. Les travaux de Siguiri-Kintinia, du pont de Koussi ont été poursuivis en pleine saison. L’engagement du Ministre Naïté à appliquer le principe du respect des cahiers des charges vis-à-vis des entreprises, traduit la volonté du gouvernement pour la réalisation de qualité de ces différentes infrastructures routières.

Les routes et les ponts datent de très longtemps dans notre pays, il serait nécessaire de voir comment maintenir dans chaque préfecture les subdivisions des travaux publics qui devront veiller à l’entretien des routes existantes de la réalisation de nouvelles routes prises en charge par l’Etat et la mise place de ponts en matière définitive.

Le comportement civique de toute la population est nécessaire pour ne pas faire des travaux destructifs sur nos routes, comme on le constate pendant certains événements.
Le projet relatif à la mise en place du contrôle et du pesage des engins lourds transportant du matériel sera une option forte pour maintenir nos routes dans la durée. En limitant le tonnage autorisé avec des charges prescrites ne dépassant pas les limites autorisés, ce projet s’il est réalisé donnera une plus grande longévité à nos routes.

C’est l’occasion de demander à l’Etat de procéder à la commande de bascule pour mettre en œuvre et de manière concrète cet aspect purement technique, qui contrôlera le transport sur nos routes ainsi que la capacité et les tonnages des différents produits qu’on déplace d’un point à un autre du pays. Cela se fait dans tous les pays voisins. La charge autorisée est prescrite et en aucun cas et pour quelques raisons que ce soit ne peut être violé.

C’est sera aussi, l’occasion de moderniser les outils de travail pour la survie de nos ponts et chaussées, car ce ne sont pas des ingénieurs compétents qui manquent à notre pays.
Un aspect à ne pas négliger et qui est fondamental, c’est le choix des entreprises ou sociétés chargées d’exécuter les contrats quand ils sont obtenus. Le choix doit revenir aux meilleures et sans complaisance capable de faire effectivement le travail de meilleur qualité.

C’est le terrain et la qualité du travail qui font la réputation de l’entreprise. Il est facile de se référer aux différents résultats obtenus par celle-ci dans la réalisation de leurs œuvres. C’est un appel à tous nos cadres de faire preuve d’un sens de patriotisme pour que l’on ne se retrouve pas toujours dans un perpétuel recommencement qui est synonyme d’un gâchis énorme de la Nation au frais du contribuable guinéen.

Moustapha Naïté pour sa part s’est engagé et est a prévenu que l’Etat n’hésitera à aucune manière à prendre ces responsabilités face à n’importe quelle défaillance constatée à quelques niveaux que ce soient pour qu’enfin la qualité du réseau routier Guinéen réponde au standard internationaux. Nous devrions prendre patience pour que les résultats obtenus soient sans reproche.
Les cadres des travaux publics feront tout ce qui est de leur part pour que la défectuosité du réseau routier guinéen soit un triste souvenir.

Par Ibrahima Diallo

 

 

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