Violences à Mali : une année de prison dont six mois assortis de sursis requise contre le colonel Issa Camara

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La bataille judiciaire sur les violences perpétrées dans la commune urbaine de Mali, en Moyenne Guinée, les 17, 18 et 19 juin 2016 s’est poursuivie hier mercredi 24 janvier 2018 dans sa huitième journée au tribunal de première instance à formation militaire spéciale de Labé, avec les plaidoiries des avocats de la partie civile, de la défense et la réquisition du Ministère public.

Les débats ont été ouverts à 10h 45 par les plaidoiries de la partie civile avec l’intervention de Me Thierno Souleymane, Me Bamba et Cie. Ils sont tous revenus sur les chefs d’accusations portés contre le colonel issa Camara et ces 23 coaccusés, avant de demander à la justice de rétablir les victimes dans leurs droits, de les dédommager en besoin vital d’une somme d’un milliard 867 millions 82 mille fg, pour les dommages et intérêts d’une somme d’1 milliard 404 millions 141 mille fg, soit en tout 3 milliards 271 millions 233 mille fg, histoire, dit l’un des avocats, de soulager un tout petit peu les victimes.

Prenat la parole pour les réquisitions, le procureur militaire commandant Damaro d’affirmer : «  le colonel Issa Camara, caporal François Théa, Caporal Alphonse Folémou, Sergent Nestor Ifono, Monsieur Sana Samoura, accusés de refus d’obéissance, coups et blessures volontaires, violences, le ministère public, par la voix du procureur militaire, a requis une peine de prison d’une année avec six mois  assortis de sursis ». Et de poursuivre : « les sergents Marcel Haba, Sergent Lansana Camara, Sergent Paul Camara, sergent Marcel Foromou Onomou, Caporal chef Pogba Soropogui, caporal Gnanga Kolie, caporal Zogbélémou François Théa, caporal Famako, caporal Elie Michel Loua, Caporal Alfred Monémou, caporal Alphonse Olémou accusés de coups et blessures volontaires, pillages, révolte, outrage envers les supérieurs, vol, le ministère public par la voix du procureur a requis la condamnation à une peine d’emprisonnement de 5 ans dont 4 ans et 6 mois assortis de sursis. En ce qui concerne les déclarés Mohamed Morton Touré et Sana Samoura (tous cuisiniers du colonel Issa Camara, ndlr) coupables de recel, le ministère public par la voix du procureur requiert une condamnation de 5 millions d’amende ».

Dans la foulée la parole a été donnée aux avocats de la défense pour leurs plaidoiries. Pour l’équipe de Me Sidiki Berété, la somme demandée par la partie civile est hallucinante. Donc, dit-elle, les opérateurs économiques n’ont qu’à venir investir au tribunal militaire avant de demander l’acquittement pour les prévenus pour faute de preuve. Selon les avocats de la défense, l’ordonnance est nulle car, soutiennent-ils, l’arrêté de la composition du tribunal militaire n’a été signé que par seulement le ministre de la Justice alors que celui de la défense devait lui aussi apposer sa signature.

C’est par la suite que l’audience a été suspendue par le président Me Kémoko Camara vers 18 h 48 pour rependre ce jeudi à 9 heures avec la suite des plaidoiries de la défense et éventuellement la sentence. Nous y reviendrons.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

620 44 25 83

 

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