Zambie : le président met en garde ceux qui lui dénient un 3e mandat

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Le président zambien Edgar Lungu a mis en garde les magistrats de son pays contre toute initiative visant à l’empêcher de briguer un nouveau mandat en 2021, une hypothèse qui fait déjà l’objet d’un âpre débat constitutionnel.

« Je dis à mes amis du système judiciaire « Ne plongez pas le pays dans le chaos (…) » sur cette question », a lancé Edgar Lungu lors d’un discours prononcé jeudi soir devant des partisans et rapporté par la radio nationale.

Au pouvoir depuis 2015, réélu en 2016, le chef de l’Etat a déjà laissé entendre publiquement à plusieurs reprises qu’il était prêt à briguer un nouveau mandat en 2021..

Ce scénario nourrit depuis plusieurs mois une vive controverse.

La loi fondamentale de la Zambie stipule que le chef de l’Etat peut briguer deux mandats de cinq ans.

Edgar Lungu a été élu une première fois en 2015 pour succéder à Michel Sata, décédé dans l’exercice de ses fonctions en 2014 deux ans avant la fin normale de son mandat. Il a ensuite été réélu en 2016 au terme d’un scrutin très serré.

L’actuel président estime qu’il peut se représenter en 2021 car il n’a pas accompli deux mandats complets, ce que l’opposition conteste vivement.

« La chose la plus importante que je peux dire maintenant c’est qu’en 2021, je suis disponible pour un nouveau mandat si mon parti me désigne », a répété Edgar Lungu.

« Nous devons préserver la paix, nous devons écouter la voix du peuple (…). La possibilité de me représenter ou pas en 2021 ne doit pas dépendre de ce qui s’est passé au Kenya », a-t-il ajouté.

La Cour suprême kényane a annulé la réélection en août dernier du président kényan Uhuru Kenyatta, un jugement historique sur le continent africain. Une nouvelle élection a été organisée le 26 octobre, et M. Kenyatta finalement réélu. Au moins 49 personnes ont été tuées dans ce pays – plongé dans une crise politique violente – depuis l’élection d’août, pour la plupart dans la répression brutale des manifestations par la police, dans les bastions de l’opposition.

« Ceux qui n’aiment pas la paix et la liberté vont dire « Le président Lungu intimide la justice ». Je n’intimide pas la justice, je préviens simplement ceux qui veulent se lancer dans l’aventure que cette aventure ne doit pas nous plonger dans le chaos », a-t-il insisté.

Edgar Lungu est accusé depuis plusieurs mois par ses adversaires de dérive autoritaire, notamment après l’incarcération pendant quatre mois de son principal rival Hakainde Hichilema et l’instauration pendant trois mois de l’état d’urgence.​

AFP

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