Témoignage. Laouratou, 16 ans : ‘’j’ai été violée à 13 ans par mon oncle et deux gendarmes… à Labé’’

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Violée par son oncle maternel et deux gendarmes à Labé, il y a trois ans, Laouratou, âgée de 16 ans aujourd’hui, exige toujours qu’elle soit rétablie dans ses droits et que ses bourreaux soient punis pour leur acte ignoble. Le vendredi dernier, elle a accordé une interview à Mediaguinee, au cours de laquelle elle a affirmé que c’est sa grand-mère qui avait décidé d’abandonner les poursuites contre son oncle et les deux gendarmes, mais pas elle, la victime. Elle dit vivre dans la désolation. Nous vous proposons cette histoire émouvante de la jeune Laouratou, qui est abandonnée par ses parents et vit toute seule avec une fillette de 2 ans. Témoignage…

« C’était la fin d’année musulmane 2014-2015. J’étais de passage avec mes copines. Mon oncle maternel, du nom de Bouba, m’a appelée de venir l’aider à faire sortir quelque chose. Je lui ai dit d’attendre d’abord, le temps pour moi d’aller accompagner mes copines, avant de lui revenir. Il a dit ‘’toi, à chaque fois que je te commissionne, tu refuses’’. Il a dit ‘’viens m’aider pour avoir la bénédiction de ton oncle’’. J’ai dit d’accord. Quand je suis arrivée à sa porte, il m’a poussée à l’intérieur de la maison. Et je lui ai dit, ‘’tu ne fais pas doucement ?’’. Je lui ai dit ‘’oui, que peux-je faire pour toi ?  Il m’a dit de me déshabiller. Je lui ai dit ‘’non, je ne peux pas’’. Et c’est ainsi qu’il m’a poussée, il a déchiré mon collant, il a fait sortir son pénis, il m’a pénétrée. J’ai crié jusqu’à me fatiguer. En ce moment, il avait commencé à pleuvoir, il n’y avait personne sur les lieux. Quand il a fini, il m’a jetée dehors. Je voyais flou et il est venu sauter sur moi à la porte pour passer. Je me suis démerdée pour me relever à quatre pattes pour sortir sur la grande voie, où j’ai certains amis de mon oncle en question. Il y a eu un parmi qui a dit ‘’voilà Laouratou’’. Je ne savais plus ce qui s’était passé parce que je m’étais évanouie. C’est le matin que je me suis retrouvée à la maison, en face de ma grand-mère. Elle m’a dit ‘’tu es encore tombée hier à l’aéroport. Pourtant, je t’ai dit de cesser de sortir’’. Je lui ai répondu que non, je ne suis pas tombée. Elle me dit ‘’comment ça ? Pourtant, ce sont les amis de ton oncle qui t’ont envoyée pour dire que tu es encore tombée. Pourquoi ils vont me mentir ?’’ Je lui ai dit que c’est Bouba qui m’a obligée de coucher avec lui. Elle m’a dit ‘’non, c’est des mensonges’’. Je lui ai dit maintenant que je vais dire à mon grand-père, je ne peux pas me laisser faire. Après, elle me dit : ‘’tu ne sortiras pas d’ici’’. Elle m’a enfermée premièrement dans son magasin, d’où je me suis échappée. A la sortie, je l’ai croisée, elle m’a encore récupérée pour appeler mon grand-père pour lui envoyer des chaînes avec lesquelles on attache les chiens, plus deux cadenas. Et mon grand-père lui a demandé ce qu’elle fait avec, elle a dit que c’est Laouratou qui raconte des histoires comme quoi Bouba l’a violée. Mon grand-père lui a demandé d’attendre qu’il arrive. Mais je peux dire que mon grand-père n’ose pas ma grand-mère. Quand mon grand-père est venu, il m’a demandé quel est le problème. Je lui ai dit, ‘’rien’’, en pleurant. Et ma grand-mère m’a enchaînée. Et comme j’aimais souvent regarder des films, j’ai pu encore m’échapper pour sortir au salon où j’ai pris un couteau pour ouvrir un cadenas, mais je n’ai pas pu ouvrir le second. Après, j’ai pris la fuite pour sortir. En cours de route, j’ai rencontré une tante à qui j’ai expliqué ce qui m’est arrivé. Elle m’a dit qu’elle ne peut pas m’aider, d’aller me plaindre à la gendarmerie, qui est à côté de l’hôpital, parce qu’elle n’ose pas ma grand-mère. Donc, j’ai pris une moto pour aller à la gendarmerie. Quand j’y suis arrivée, le gendarme P… fut le premier que j’ai rencontré. C’est aussi la dernière personne à me violer. Quand je l’ai rencontrée, je lui ai expliqué mon problème, parce qu’il a été très gentil avec moi. Après, il m’a envoyé dans leur bureau. Il y avait toujours la chaîne sur mes pieds, ils ont photographié ça. Ils m’ont aussi demandé d’aller leur montrer où se trouve mon oncle. Ils ont écrit la plainte et nous sommes partis. Je leur ai montré mon oncle, qu’ils ont arrêté. Nous sommes repartis ensemble à la gendarmerie. Entre-temps, ma grand-mère nous a rejoints. Quand ma grand-mère était dans un bureau avec P…, et moi avec S… dans un autre bureau, ce dernier m’a dit d’enlever mon caleçon, qu’il va voir s’il y a du sang dessus. J’ai enlevé mon caleçon et je le lui ai donné. Il l’a regardé puis l’a mis en bas de leur lit. Nous sommes restés là-bas toute la journée. La nuit, S… m’a dit de l’accompagner chez lui, qu’il y a sa femme qui veut me voir pour l’histoire qui s’est passée. Je lui ai dit d’accord, qu’il n’y a pas de problème. Quand nous sommes partis, il y avait un de ses petits qui était présent, qui m’a demandé de lui expliquer le problème. Ce que j’ai fait. S… est revenu et a dit qu’il était parti payer à manger. Quand il est venu, il a dit au petit de rentrer chez lui, en lui disant que s’il ne quitte pas qu’il va le punir pour 72 heures. Après le jeune a quitté. C’est en ce moment qu’il m’a dit de manger. Comme il était tard, je regardais la télé. J’ai dit ‘’Tonton, votre femme ne vient pas ? ’’ Il m’a dit qu’elle va venir bientôt. Après, il est parti se laver. Et il est venu m’attraper par derrière, en touchant mes seins puis il m’a jetée au lit. Il m’a aussi violée. Il y avait des jeunes qui étaient chez lui mais ceux-ci ne l’osent pas. Je suis restée là-bas, assise, en train de pleurer. Il m’a dit de ne raconter à personne ce qui s’est passé entre lui et moi. Après, vers 7 heures, je suis arrivée avec lui à la gendarmerie. Quand je suis arrivée, j’ai appelé P…. Je lui ai expliqué ce qui m’est arrivé. Il m’a dit ‘’oublie ça. Attends d’abord qu’on gère le problème de ton oncle’’. Et je me suis calmée. Ils m’ont envoyée à l’hôpital pour vérifier si j’ai été réellement violée. Le docteur a confirmé que j’ai été violée et que j’ai même des traces qui le prouvent. Le même docteur a dit encore que je ne peux pas faire d’enfant. Après ça, je suis rentrée à la maison. Je ne sais pas ce que ma grand-mère a fait, si elle a donné de l’argent ou pas. Ils ont libéré mon oncle. A la maison, ma grand-mère m’a dit, ‘’tu m’as fait honnir. Partout où je passe, les gens ne parlent que de moi’’. Je lui ai dit que ce n’est pas de ma faute mais c’est celle de Bouba. Elle m’a dit ‘’ferme ta bouche’’. P… venait à la maison me saluer. Deux jours après, il vient qu’il veut m’envoyer me tresser chez sa femme. Il m’a envoyée chez une dame qui m’a tressée et il m’a ramenée à la maison. Une semaine plus tard, il vient me chercher encore pour aller me tresser, parce que j’avais défait l’autre tresse qui était trop serrée. Maintenant, après chez la coiffeuse, on était sur sa moto, il m’a dit que ma grand-mère dit de l’accompagner pour prendre des pagnes chez une de ses amies. Nous sommes partis, non pas chez une de ses amies, mais plutôt chez un ami, je crois bien que c’est un de ses ‘’petits’’. Il m’a demandé de rentrer prendre place, d’attendre qu’il va aller chercher les pagnes. Quelques minutes après, il y renonce et décide de commissionner son petit. Ce dernier parti, nous sommes restés deux. Ensemble au salon, P… m’a demandé que quand on m’a violée est-ce que cela m’a fait vraiment mal, est-ce que j’ai crié, etc. Et qu’il pense qu’à l’heure-là, ça ne me fait plus mal. Je lui ai dit que j’ai un peu mal partout mais ça va. L’habit que je portais c’était en collant. Il a tiré mon habit vers lui, et il m’a fait tourner de dos et il a soulevé ma robe. Ma robe même s’était déchirée, il a attrapé mon cou, il m’a pénétrée même par mon an… avec force. Ça m’a fait tellement mal ! J’ai crié, personne n’est venu. Et quand il a fini de faire ce qu’il voulait, il a pris ma tête en me disant de mettre son pénis dans ma bouche. Quand j’ai essayé de le mordre, il m’a jetée au lit. Et il s’est rhabillé. Et quelques minutes après, son petit est revenu. Ce dernier a demandé ce qui se passe ? Il a dit que moi j’ai vu les messages d’une fille dans son téléphone, que c’est pour cela je pleure. Ensuite, il m’a dit de me rhabiller. Ce que j’ai fait. Puis il a cherché une mototaxi pour moi afin que je rentre à la maison. Quand je suis entrée à la maison, j’ai dit à ma grand-mère ce qui s’est passé. Elle m’a dit ‘’si tu veux, tu vas dire que tout le monde t’a violée’’. Elle dit qu’elle s’enfiche, que Pépé n’est pas de ce genre. Deux jours après, je suis partie à Tata où j’ai trouvé une dame à qui j’ai expliqué mon histoire. Elle m’a dit, ‘’d’accord, moi je vais d’envoyer dans une radio, tu vas t’expliquer là-bas’’. C’était Espace FM. Et quand je suis partie, je me suis expliquée, j’ai même dit le nom de ma grand-mère. Et c’est de là tout s’est compliqué. Ma grand-mère m’a chassée de sa maison. Elle m’a dit de ne  plus mettre les pieds chez elle. Et je suis allée quelque part, et c’est de là-bas qu’on m’a envoyée à l’ONG Sabou-Guinée. Arrivée à Sabou-Guinée, j’ai fait quelques jours je ne sortais pas. Un jour, je suis sortie, j’ai vu une voiture de gendarmes, qui m’a suivie. Quand je viens à gauche, la voiture vient à gauche, ainsi de suite. Après, ils ont pris la route pour partir. Quand je suis venue, j’ai expliqué cela au directeur de l’orphelinat, qui ne m’a pas crue. Il m’a dit que les gendarmes n’osent pas venir là-bas. A chaque fois, les gendarmes me suivaient partout, pour m’intimider parce que j’avais parlé à la radio. Il y a même un parmi eux qui m’a dit que si j’ose ouvrir ma bouche encore je verrai de quoi il est capable. Ils me suivaient partout, j’expliquais mais personne ne me comprenait. C’est pourquoi je me suis dit que je ne pouvais pas rester à Labé, qu’il fallait me débrouiller pour quitter. Je faisais des choses pour pousser le directeur de Sabou-Guinée à me chasser. Des fois, je me disputais même avec sa fille. Une fois, je me suis disputée avec la femme du directeur de Sabou-Guinée, je suis sortie et je suis partie à l’aéroport de Labé où j’ai fait deux à trois semaines. Il y a un bar à côté, où je venais souvent demander qu’on m’aide à avoir de l’eau pour me laver.  Un jour, j’y ai rencontré un monsieur, un policier. Mais ce jour-là, il était en civil. J’ai eu peur de lui comme, ça. Comme s’il avait quelque chose qui me disait ‘’non ne t’approche pas de lui’’. Il me regardait comme s’il m’avait reconnue, et j’ai fui. Et Sabou-Guinée aussi me cherchait, il m’a pourchassée et il a appelé leur commissariat, ils m’ont envoyée là-bas. Et ils m’ont demandé pourquoi je fuyais, je leur ai expliqué mais personne parmi eux ne m’a cru. J’étais sale, je sentais très mauvais même. Il y a une Tantie là-bas qui m’a dit d’aller me laver. C’est en ce moment qu’ils ont appelé mes parents. Mon père, je ne le connais même pas bien. Après, ils m’ont encore ramenée à Sabou-Guinée. Et les gendarmes ont encore repris leur menace. Il y a un cimetière à côté de Sabou-Guinée. Les gendarmes me disaient que si jamais j’essaye d’ouvrir encore la bouche que c’est là je vais me retrouver. J’ai encore quitté Sabou-Guinée pour rester dans la rue pendant deux mois. Après, j’ai appelé ma grand-mère afin qu’elle accepte que je revienne à la maison, juste pour quelques jours. Chose qu’elle m’a refusé. Mais mon grand-père, lui, m’a demandé de revenir. Quand je suis arrivée chez mes grands-parents, je dormais sur leur terrasse dehors. Au moment où j’étais là-bas, mon grand-père s’est renseigné sur un orphelinat à Labé qui s’occupe des cas des garçons. On m’a envoyé là-bas. Et ce sont ceux-là qui m’ont envoyée à un orphelinat à Dubréka qui s’occupe des cas des filles. Et comme toutes ces filles là-bas connaissaient mon histoire, elles venaient souvent auprès de moi, pour me demander est-ce qu’on ressent des douleurs  quand on fait l’amour avec un homme, parce qu’elles me disaient qu’elles étaient vierges. J’étais la seule à connaître l’homme. Donc les autres filles se moquaient de moi. Et là aussi, on me privait de nourriture, soi- disant que je ne travaillais pas. Et moi, je ne connaissais pas bien Conakry. Ma mère m’a appelée et m’a dit que mon grand-père m’avait envoyé des médicaments pour mes maux de tête, que de venir les chercher chez elle. J’avais du mal à me retrouver à Conakry. J’ai dit au chauffeur que je venais à la cité Enco 5, il m’a dit qu’il se limitait à Sonfonia, qu’arrivée là-bas, je pourrais emprunter un autre véhicule pour Enco 5.  Je lui ai demandé le prix du transport, il me l’a donné. J’avais pris 40 mille francs guinéens d’une des filles de l’orphelinat, avec qui je m’entendais un peu. Donc, c’est cet argent  que j’ai utilisé comme frais de transport. A la station d’Enco 5, j’ai reconnu le coin, parce que j’étais venue une fois chez ma maman. Quand je suis arrivée chez ma mère, elle m’a remis mes médicaments, et elle m’a demandé de m’en aller. Mais comme il faisait nuit, je ne suis pas retournée à Dubréka. Quand j’ai quitté chez ma mère, je suis allée à Plaza Diamond, qui venait juste d’ouvrir. Je suis restée là-bas jusqu’à ce qu’ils ont fermé. Il n’y avait plus personne. C’est un gars qui m’a dit : ‘’viens dormir à côté de moi’’. Et je suis restée jusqu’au matin et j’ai pris une voiture pour retourner à Dubréka. Quand je suis partie, les dames qui sont à l’orphelinat m’ont demandé où j’ai passé la nuit. Et quand tout le monde était parti à l’école, j’ai pris deux complets que j’ai mis dans un sac plastique, puis je suis revenue à Conakry. Arrivée à Conakry, j’ai vu des choses, tout était nouveau pour moi. Et souvent, je venais à Plaza. J’ai rencontré un Turc. C’était ma première fois de voir un Blanc. Cela faisait maintenant 7 à 8 mois que mon histoire de viol s’était passée. Quand j’ai rencontré ce Turc, il m’a payé à manger. Je ne comprenais pas sa langue mais on arrivait à communiquer. Et il m’a donné son numéro. Deux jours après, je l’ai appelé. Il m’a dit de venir le voir. Quand je suis venue le voir, il m’a dit de l’accompagner quelque part. De là-bas, il m’a demandé si je suis vierge, je lui ai dit non. Et il a dit est-ce que c’est possible qu’on couche ensemble. J’ai accepté. Il ne s’était pas protégé. Deux jours après, il est rentré chez lui, en Turquie. C’est comme ça que j’ai continué à traîner à Conakry. Je ne me sentais pas bien, j’avais des vertiges. Quatre mois après, je suis partie à l’hôpital, et c’est là-bas qu’on m’a annoncé que je suis enceinte de 4 mois. Et le docteur m’a demandé si je veux garder la grossesse ou avorter. Je lui ai demandé combien coûte l’avortement, il m’a dit 500 mille. Je lui ai dit que je n’ai pas ça et que je vais réfléchir. C’est comme ça, j’ai continué de traîner dans la rue. Chaque jour je sortais pour demander de l’argent, pour avoir à manger. Par jour, je pouvais gagner 100 à 150 mille, que j’épargnais, jusqu’à ce que j’ai eu 6 mois de grossesse. On m’a indiqué chez les Sœurs à Kaloum. On m’a hébergée là-bas. On me donnait tout ce que je voulais là-bas. Mais eux ils voulaient seulement me prendre mon enfant. Donc j’ai décidé de m’enfuir de là-bas.

Actuellement, j’ai pris une maison à Lambanyi. Ma fille a aujourd’hui à 2 ans. Je l’ai eu quand j’avais 14 ans, c’est-à-dire une année après mon viol. Ma fille ne vit pas actuellement avec moi, je l’ai confiée à une dame, à qui je paye 250.000 FG par mois pour sa garde. J’ai fait tout ça pour ne pas que ma fille ait la même vie que moi, être là aujourd’hui, et demain ailleurs. Je veux que ces gens-là payent pour ce qu’ils m’ont fait. A cause d’eux, j’ai beaucoup souffert. Ils ont fait de moi ce que je ne voulais pas être. Aujourd’hui, je suis comme si j’étais deux femmes. Il y a la fille que j’étais avant et la fille que je suis devenue après ce viol. Eux, ils sont libres comme des oiseaux, et moi je souffre là où je suis. Avant l’histoire-là, j’avais une famille qui m’aimait beaucoup. A cause de ces trois personnes, j’ai tout perdu. Il n’y a plus personne qui s’intéresse à moi actuellement dans ma famille. C’est comme si je n’avais jamais une famille. Et eux, ils ont des enfants et ils vivent leur vie parfaitement. Ce n’est pas pour rien que je me suis retournée. J’ai attendu jusqu’à ce que j’aie mes 16 ans. Ce n’est pas pour rien. Je veux qu’ils payent ce qu’ils m’ont fait. Au moment des faits, je n’avais personne pour me défendre. Là maintenant, je peux me défendre parce que j’ai appris beaucoup de choses dans la vie. Je n’ai pas peur qu’ils me menacent, ils peuvent le faire. Mais cette fois-ci, je ne vais pas abandonner. Ils disent que ma grand-mère a abandonné les poursuites. Mais ce n’est pas moi, c’est ma grand-mère qui l’a fait pour sauver sa famille. Moi, je ne vais pas abandonner parce que c’est moi, la victime. Et ils ne m’ont même pas demandé mon avis. »

Propos recueillis par Elisa Camara

+224 654 95 73 22

*Note de la Rédaction : nous rappelons que ceci est un témoignage. Laouratou a décidé de se confier à notre rédaction. C’est pourquoi, pour respecter la présomption d’innocence, nous avons pris sur nous le soin de ne pas dévoiler les noms des accusés. Le nom de l’ONG Sabou-Guinée n’a pas été caché tout simplement parce que nous avons estimé que le témoignage ne l’incrimine en rien…  

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