14 mars 2004-14 mars 2020 : il y a de cela 16 ans que disparaissait Siradiou Diallo (Par Aboubacar Sakho)
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Incontestablement, Siradiou Diallo, l’une des grandes plumes du continent africain, ce natif de Labé, où il fut inhumé le 26 mars 2004, fut une très grande figure de l’opposition guinéenne.
Décédé, à l’âge de 68 ans, le 14 mars 2004 à 21 heures, au Centre hospitalier Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, dans la banlieue nord de Paris, le défunt était l’incarnation même de la force tranquille, une lumière sans doute. Son prénom, Siradiou est une déformation peule de siradj, « lampe » ou « lumière » en arabe, la langue du prophète Mahommet (PSL ).
L’homme politique guinéen qui souffrait d’une insuffisance rénale , était à sa mort le vice-président du célèbre groupe de Béchir Ben Yahmed , Jeune Afrique Quelques jours plus tôt, comme s’il savait sa mort prochaine , le 28 février 2004 à Paris, le fondateur de du PRP qu’il a été, avait rencontré plusieurs chefs de file de l’opposition guinéenne pour parler de la Guinée comme toujours . Sereinement, comme à son habitude. Ce jour-là, témoignent certains leaders politiques guinéens, l’enfant de Labé n’était pas au mieux de sa forme mais de là à penser qu’il allait mourir de sitôt, c’était tout simplement impensable.
À la fin de la rencontre, comme pour rassurer ses amis politiques, Siradiou Diallo avait proposé un dîner chez Pr Alpha Condé, alors secrétaire général du Rassemblement du peuple de Guinée, (RPG), « il fait très bien la cuisine » avait-il plaisanté comme il aimait à le faire. Mais, par la volonté divine, ce dîner n’aura jamais lieu.
Journaliste émérite pendant plus d’un quart de siècle à Jeune Afrique, le défunt avait fréquenté jusque dans leurs intimités plusieurs chefs d’État africains, des ministres, des dépositaires du pouvoir politique ou des opposants qu’il avait fini par la force des choses, devenir l’un des leurs.
Qu’il s’agisse de feu Felix Houphouët Bobigny, de Léopold Sedar Senghor, d’Ahidjo Amadou, de Mobutu Sese Seko, du malien Moussa Traoré, de Seny Kountché, d’Oumar Bongo, de Gnassingbé Eyadéma, de Mathieu Kérékou, d’Abdou Diouf, de Denis Sassou Nguesso, d’Abdoulaye Wade, d’Olesegun Obasanjo, Siradiou Diallo les a tous connus, rencontrés voire même interviewés. Comme on le voit, le journaliste Siradiou était l’un des Guinéens qui avait un carnet d’adresses exceptionnel.
Seize ans après ta disparition, saches que tu es présent dans nos prières quotidiennes.
Puisse le Très Haut recevoir ton âme dans son grand royaume éternel qu’est le Paradis.
Amina yarabi
Par Aboubacar SAKHO, ton jeune frère que tu aimais tant