Procès Malick Sankhon vs Étienne Soropogui : toute accusation grave exige des preuves évidentes

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TRIBUNE- Charles Montesquieu disait que : “l’équité naturelle demande que le degré de preuve soit proportionné à la grandeur de l’accusation.” C’est à l’accusateur d’apporter les preuves de ses accusations devant le juge.
Ce jeudi à Conakry, s’est ouvert le procès en diffamation qui oppose Malick Sankhon, DG de la CNSS à un certain Étienne Soropogui, leader d’un parti et porteur d’accusations stériles et sans jamais être capable d’apporter la moindre preuve de ses dires à l’encontre de l’accusé.
Et si parler à tort et à travers pouvait offrir une médaille dans ce pays, accuser sans prouver, indexer sans nommer, s’adjuger de la couronne de cette grosse banalité pouvait sortir plus d’un dans cette misère intellectuelle et galère humaine. Car, c’est pratiquement le sport favori de nos acteurs politiques et un raccourci pour se faire de l’aura au sein d’une opinion favorable à un tel spectacle éhonté et dangereux.
Puisque le sage n’affirme rien qu’il ne puisse prouver, alors, la preuve incombe à celui qui accuse. Et puisque la justice est faite pour dire la vérité et rétablir les honneurs en évitant tout sentiment du plus fort ou du règne animal, c’est pourquoi, Malick Sankhon en citoyen de la république épris de justice et principes républicains a trouvé utile de trimbaler son accusateur devant le tribunal correctionnel de Dixinn vu que son honneur a été touché et comme tenu de l’extrême gravité de l’accusation portée à son encontre à propos de l’incendie de voiture qui a eu lieu à la casse de Madina mais surtout de la mauvaise interprétation faite alors qu’il n’en est pour rien.
C’est un homme profondément touché dans son honneur, sa dignité, sa réputation qui est de nature à porter un préjudice considérable non seulement sur sa personne mais aussi sur celle de sa famille ou de ses enfants.
À la barre, devant le juge correctionnel et à la question de savoir : Est-ce que vous avez vu Malick Sankhon incendier les véhicules ? La réponse : « Non. Personnellement, je ne l’ai pas vu. Ce sont les témoignages des membres du FNDC à la base qui ont dit que c’est des épaves de véhicules qui ont été incendiées par les hommes de Malick Sankhon ».
Cela suffit autant comme preuve ou argument pour porter des accusations aussi graves que compromettantes ? Je dis non et non. Et c’est très dégueulasse et dégoûtant, malgré la volonté de l’accusateur de nuire et d’exposer à la vindicte populaire son accusé, qu’il soit incapable d’administrer un seul élément de preuve de ses allégations mensongères et malveillantes.
En attendant la comparution de l’accusé, l’on peut se faire d’ores et déjà avec la prestation honteuse de l’accusateur, que la fin de ce feuilleton ne présage pas un bel horizon pour Étienne Soropogui qui a diffamé sans prouver.
A chacun de se faire une opinion désormais sur la sincérité et l’honorabilité de certains hommes politiques de ce pays qui n’existent et excellent que dans le mensonge et des accusations fortuites.
Quel déshonneur et quelle humiliation pour Étienne Soropogui dont la crédibilité s’il en avait, vient de prendre un sérieux coup dans cette affaire judiciaire qui l’oppose à un homme qu’on peut accuser de tout mais celui capable de tuer même une mouche.
Que justice soit faite !
Barry Mamadou (juriste)
Tél. (00224) 626 23 23 13

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