Comme un cheveu dans la soupe, une affaire de fictifs s’invite sur le chemin de l’opposant guinéen Faya Lansana Millimouno. Une liste de fictifs de la fonction publique circule depuis des jours sur la toile sur laquelle figure le nom de M. Millimouno, leader du Bloc libéral (BL). Ce dernier déclare à la presse que son salaire avait été coupé en 1995 alors qu’il se trouvait au Canada pour une formation. Ajoutant avoir contacté Dr Baniré Diallo, ministre de l’Enseignement supérieur et Professeur Mamadi Kourouma, conseiller du ministre chargé de l’enseignement supérieur pour leur expliquer le problème. En vain.
A sa surprise, raconte Faya, il retrouve -non sans pincement de cœur- son nom sur la liste alors que l’affaire pour lui était classée à jamais et promet de saisir la justice pour le triomphe de la vérité.
Pour en savoir plus, nous avons joint au téléphone Professeur Mamadi Kourouma qui fut également recteur de l’université de Sonfonia. Il confie connaître bien Faya Millimouno pour l’avoir enseigné à l’ISSEG de Manéah et dit l’avoir même rencontré au Canada en 1993 quand il y était. « Mais, je n’en sais rien d’une affaire de salaire. Je n’étais pas le chef de cabinet ni le chargé des salaires. Je ne pouvais donc pas geler un salaire d’un fonctionnaire. Je sais qu’il a bénéficié d’une bourse et il est parti se former. C’est tout’’.
Pour Elhadj Baniré Diallo, contacté par Couleurguinee, « Faya Millimouno a bénéficié en 1993 d’une bourse. Un master au Canada. Il est allé se former. Mais, au terme du master, il était convenu qu’ils rentrent pour se mettre au service de la Nation. Mais, lui, il est resté au Canada et a continué pour un doctorat. C’est peut-être la raison pour laquelle son salaire a été gelé en 1995. Mais, je dois dire que j’étais le ministre de l’enseignement supérieur, c’est vrai. Mais, dans ce titre, je ne vois pas l’état de salaire d’un fonctionnaire. Parce que l’argent est viré dans les comptes personnels. Je ne suis donc pas responsable de la suppression du salaire de Faya Millimouno ».
Noumoukè S.