Dimanche 22 novembre 1970, 2 heures du matin, au large de Conakry. Selon l’Opinion, six bateaux de couleur grise, sans immatriculation, mouillent près des côtes de la capitale guinéenne par une nuit de pleine lune. Un temps idéal. À leur bord, les chefs politiques d’un gouvernement provisoire et quelque 400 hommes, puissamment armés, attendent les ordres… Le commandant du Centre des opérations spéciales du Portugal, Alpoim Calvao (son vrai nom est Carvalho), va alors lancer l’opération « Mar Verde ». En moins d’une heure, les soldats, habillés de treillis semblables à ceux de l’armée guinéenne, débarquent en plusieurs groupes. Ils coupent le courant à la principale centrale électrique de la ville et occupent plusieurs endroits stratégiques. Objectifs : la libération de prisonniers de guerre portugais, la capture du leader charismatique du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), Amilcar Cabral, et, théoriquement, le renversement du régime de Sékou Touré. Plus de 400 Guinéens tués…
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