Le vieil homme qui ne voulait pas mourir seul

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À 85 ans, un grand-père chinois a demandé à une famille de l’adopter.

« Han Zicheng a survécu à l’invasion japonaise, à la guerre civile chinoise et à la révolution culturelle, mais il savait qu’il ne survivrait pas au chagrin de la solitude. » Le Washington Post a publié cette semaine le portrait d’un grand-père chinois terrifié à l’idée de mourir seul. En décembre dernier, Han, 85 ans, a rédigé la petite annonce suivante: « Cherche quelqu’un pour m’adopter. Vieil homme seul et octogénaire. Fort physiquement. Peut faire des courses, cuisiner et prendre soin de lui. Pas de maladie chronique (…) Je refuse d’aller dans une maison de retraite. J’espère qu’une personne ou une famille bienveillante voudra bien m’adopter, me nourrir dans mon vieil âge et enterrer mon corps quand je serai mort. »

Selon le journal américain, Han Zicheng avait perdu sa femme et ne voyait plus ses deux enfants. En Chine, des dizaines de millions de personnes âgées se retrouvent sans proches ni soutien à la fin de leur vie. En 2013, le gouvernement chinois a tenté d’imposer des visites familiales obligatoires pour remédier au problème. Avant de se faire remarquer par une chaîne de télévision locale, Han avait essayé de parler à ses voisins depuis des années, de leur dire à quel il avait peur, à quel point il était seul. Après avoir accroché son annonce dans son quartier de Tianjin, il a attendu patiemment près de son téléphone.

Au fil des mois, le vieil homme s’est lié d’amitié avec une jeune étudiante en droit, nommée Jiang Jing, qu’il appelait régulièrement. Leur dernière conversation date du 13 mars. Quand elle a rappelé Han début avril, c’est une voix inconnue qui a répondu. Son fils a indiqué qu’il était décédé le 17 mars. À Tianjin, la mort de Han Zicheng est presque passée inaperçue. Cinq voisins ont déclaré qu’ils avaient remarqué son absence mais ne s’étaient pas inquiétés.

Han Chang est l’un des fils de Han Zicheng. Quand il est revenu du Canada pour régler les affaires de son père en Chine, il était en colère. Son père avait menti. Il n’avait pas deux, mais trois fils, qui s’occupaient de lui et prenaient de ses nouvelles. Han « n’était pas seul, il était juste vieux », a précisé son fils. Il a raconté les détails de son décès. Avant de mourir, Han a passé un dernier coup de téléphone, mais son fils n’a pas voulu dire à qui. « Sa plus grande peur était de mourir seul, et qu’on le retrouve dans son lit », indique le Washington Post. « Mais il a pu se rendre à l’hôpital. Et quand son cœur a lâché, il n’était pas seul. »

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