9 février/Journée nationale de la femme guinéenne : le mouvement Sékoutouréiste rend hommage à l’héroïne M’Balia Camara, assassinée
Le mouvement Sékoutouréiste a célébré ce dimanche 9 février 2020 à Conakry la journée nationale de la femme guinéenne sous le thème : « Le rôle de la femme dans l’indépendance de la Guinée ? ». Décrétée depuis la première république pour rendre hommage à M’Balia Camara, militante du PDG-RDA, une martyre du colonialisme, cette journée célèbre aussi l’émancipation de la femme guinéenne.
M’Balia Camara était une pionnière et martyre de l’indépendance guinéenne qui a payé de son sang et de celui de son enfant non-né pour la libération de la Guinée du joug colonial. Assassinée d’un coup de sabre dans le ventre par David Sylla alors qu’elle était dans un état avancé de grossesse, l’histoire de cette militante engagée continue d’inspirer encore aujourd’hui les jeunes générations.
« Cette journée, vu son importance pour la femme guinéenne est mise à l’oubliette depuis la mort du premier président de notre pays, feu Ahmed Sékou Touré », a regretté Mariam Diallo, présidente du comité d’organisation.
Elle a invite donc le Ministère de la culture et du patrimoine historique à mettre tout en œuvre afin de revaloriser cette journée de la femme guinéenne dès l’année prochaine
« Nous sommes sûrs que cela revalorisera, réconfortera et galvanisera davantage la gent féminine dans son grand rôle de pionnière de l’émergence de notre pays », dit-elle.
Éventrée le 9 février 1955, M’Balia Camara fit une fausse couche le 11 février et mourut le 18 février 1955 à Conakry à l’âge de 26 ans.
Maciré Camara