Après plusieurs tentatives infructueuses, un groupe de 10 députés, parmi lesquels Pépé Koulémou, Dembo Sylla Siddighy Diallo, Ibrahima Sory Diallo, réclame le payement chacun d’un mois de prime de session qui s’élève à 15 millions Gnf et un mois de salaire impayé de 15 millions de Gnf, aux nouvelles autorités du pays.
Interrogé ce mardi 12 octobre, au cours d’une interview, à son domicile privé, en haute banlieue de Conakry, Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alliance Démocratique pour le Changement et Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC) a fait savoir qu’ils n’ont pas encore reçu ce montant et que s’il est débloqué, c’est au président Damaro et à son trésorier de le leur dire.
À en croire cet ex-député de la neuvième législature dissoute par la junte au pouvoir depuis le 5 septembre dernier, il y a une session extraordinaire qui s’est ténue au mois d’août et qui s’est terminée au mois de septembre. « Cette session a mis en examen la loi de finances rectificative. Et c’est cette loi qui aide les autorités actuelles à contrôler les actions du gouvernement déchu, ça n’a pas été payé.», a-t-il précisé.
Poursuivant, le président de l’ADC-BOC a ajouté ceci : « Nous, on pensait que le président de l’Assemblée Nationale (Amadou Damaro Camara, Ndlr) pouvait mentionner lorsqu’il a rencontré le CNRD. Malheureusement, il ne l’a pas fait. Et nous, on a rappelé pour dire attention, on a notre dû par rapport au mois d’août et septembre qui se chiffre à 30 millions de nos francs.»
Cet homme politique et ex-membre de l’opposition a par ailleurs indiqué que le CNRD n’a aucun intérêt à bloquer ce montant. « Comme nous étions des travailleurs de l’État, on a travaillé, l’État nous doit. Je crois que l’administration, c’est la continuité du service public. Aujourd’hui, il a réussi le coup de force. Et il faut tout simplement reconnaître que le coup d’État n’est pas légal.»
Mamadou Yaya Barry
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