« A la guerre comme à la guerre », une position désormais assumée par le CNRD (Edito-Mognouma)

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Le CNRD et le FNDC et alliés, avaient pourtant tout pour s’entendre. L’un, CNRD, avait pourtant été présenté par les autres, désormais d’anciens partenaires, comme un comité libérateur d’un pays abusivement prédestiné au déclin sous le régime précédent, L’’exercice du pouvoir a sonné le divorce.

De l’eau a coulé sous le pont. Il s’est passé des choses qui ne sont pas forcément celles qui étaient annoncées pour mieux vendre le combat afin de trouver l’adhésion populaire.

C’est ainsi dire que l’histoire d’une mésentente est d’autant grande et inextricable, qu’il est difficile de la raconter aussi brièvement.

Ce qui est évident et qui crève les yeux, c’est que le divorce est consommé, totalement consommé. L’heure n’est plus au bal des confrontations apparentes. Chacun est décidé à rendre la vie impossible à l’autre, au détriment de la population et du pays.

Le FNDC et ses alliés, n’entendent pas lâcher-prise. Ils comptent se battre jusqu’à leur intégration dans le processus dont ils se sont exclus volontairement, pour des raisons liées, selon eux, à la tentation d’un maintien prolongé au pouvoir, nourrie par les militaires.

L’une des voix les plus assumées et absolument retentissantes de ce combat, en l’occurrence Sékou Koundouno, le concepteur de la défiance du FNDC, demeure intraitable.

Il déclarait récemment, après s’être rappelé à l’esprit des Guinéens, à la suite des manifestations qui ont, hélas, fait deux morts et de nombreux blessés, que le pays ne sera pas géré sans eux.

« Ils pensent qu’ils peuvent gouverner ce pays dans la stabilité, dans la tranquillité, dans la quiétude sans nous. Ils se leurrent. Nous leur prouverons que rien ne se fera sans nous » a prévenu le responsable des stratégies du FNDC, parlant bien sûr du CNRD.

Comme pour dire qu’aucune mesure de contorsion du pouvoir n’a pu éroder l’engagement et la détermination du front anti-troisième mandat d’Alpha Condé.

Le gouvernement continue de pousser le piston, advienne que pourra. Et c’est la menace agitée contre les partis politiques.

« Les organisations politiques et sociales dont la responsabilité pénale sera établie par la suite des poursuites judiciaires par les autorités compétentes se verront appliquer des sanctions allant de la suspension jusqu’au retrait de leurs agréments », a annoncé le ministre de l’administration du territoire, le soir de la manifestation organisée par le FNDC.

« Une réponse convenable et responsable de la part du pouvoir face à la violence qui se perpétue par un clan, qui s’est pourtant auto exclu du processus », ont soutenu sans ambiguïté, aucune, le président du PEDN, Lansana Kouyaté, et celui de l’UDRG Bah Oury.

« C’est une décision émotive et insensée », a rétorqué une autre opinion.

Ce qui est, par contre vrai, en dépit des positions partisanes, c’est que la menace ainsi déclarée aura l’effet d’une escalade dangereuse.

La CEDEAO, pour sa part, a tranché lors du sommet du week-end dernier, qui a eu lieu en marge du sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeb.

Les chefs d’Etats de la sous-région, réunis à cette occasion, ont maintenu toutes les sanctions contre les trois pays de leur espace, qui vivent une transition militaire.

A propos de la Guinée, ils ont à nouveau exhorté les autorités du pays au dialogue inclusif avec tous les partis, y compris ceux qui sont sur la voie du bannissement, peut-on lire entre les lignes.

Ils ont aussi mis en garde contre toutes mesures unilatérales de mise en œuvre de la feuille de route de la transition, suite à la mise en place par Conakry, du comité de suivi, prévu à cet effet.

C’est un message qui sort de la rhétorique habituelle de l’institution, empreinte de diplomatie et de très grande prudence.

On peut lire les désaveux cinglant au médiateur, Yayé Boni, l’ancien Président du Bénin, cité à peine dans les résolutions.

C’est aussi un signal fort envoyé à la junte Guinéenne connue pour son mépris vis-à-vis de tous les acteurs.

Attendons de voir si cela peut contribuer à la désescalade avec une junte qui n’a d’égard pour personne, malgré son pragmatisme dans la réalisation des actions de développements qui sont, d’ailleurs, saluées.

In DjomaMedia

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