Abdourahmane Sano sur la prorogation du mandat des députés : ‘’on est comme guettés par le syndrome de la RD Congo’’

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Comme on pouvait s’y attendre, les forces sociales de Guinée ont dénoncé mercredi la prorogation par le président de la République du mandat des députés.

Lors d’une conférence de presse qu’elles ont animée ce mercredi, 16 janvier à la Maison de la presse, les forces sociales estiment que l’assemblée nationale n’est plus légitime.

« Les lois font des traitements différents sur la fin de mandat des députés. Ce qui rend davantage inquiétant cette situation, c’est que ça se produit dans un contexte où nous avons déjà une préoccupation majeure et qui semble traumatiser tout le monde, c’est la velléité de la modification de Constitution à l’effet d’une présidence à vie. On est comme guettés par le syndrome de la RD Congo et cela nous amène à faire une alerte et prendre position sur cette question », a dit Abdourahmane Sano, président de la plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD), s’opposant à la prorogation du mandat des élus du peuple.

« A partir du 14 dernier, nous forces sociales de Guinée, notre position est que l’assemblée nationale n’est plus légitime. Nous ne parlons pas de légalité compte tenu de la confusion, l’incohérence des textes législatifs que nous avons dans notre pays, nous parlons tout simplement du fait qu’aujourd’hui que nous avons des députés qui ne sont pas l’émanation du peuple et cela est une question de principe chez nous et c’est comme ça que nous allons les considérer jusqu’au renouvellement prochain du mandat de l’assemblée. Je voudrais saisir cette occasion pour dire aux députés qui ont le sens du patriotisme et qui ont le souci de la nation, de l’équité, de la justice, du respect de nos lois et de la stabilité des institutions et du respect du vote de la population, de se désolidariser, de renoncer à ce mandat qui n’est rien d’autre que de simples nominations », a-t-il ajouté.

Thierno Sadou Diallo

+224 626 65 65 39

 

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3 commentaires
  1. CONDÉ ABOU dit

    Vous noircissez le tableau institutionnel et politique de la Guinée de façon injuste et inacceptable sur la base des informations invérifiables que vous avancez dans ce papier.

    La situation de la Guinée n’a absolument rien à voir avec ce qui se passe en République Démocratique du Congo, où d’ailleurs le régime est semi-présidentiel. Ce qui n’est pas du tout le cas en Guinée, à ce que je sache.

    Si vous ne voulez plus de la décision de la haute autorité du Conseil Constitutionnel dans votre propre pays, à quoi alors servira ce pilier central de la démocratie et du pouvoir judiciaire en matière électorale en Guinée ?

    Le Mali a reporté 3 fois la tenue des Législatives durant la seule année 2018, avant de conclure à un tout dernier report du mandat des Députés pour 6 mois et qui se terminera le 30 Juin 2019.

    Le ciel est-il tombé sur le Mali, pour autant ? Non.

    Tenez-vous bien, le report du mandat au Mali n’avait rien à voir avec le contexte de la guerre qui se poursuit au Nord du pays, selon toutes les sources indépendantes et officielles.

    Le Cameroun a reporté pour 1 an le mandat de ses Députés et ce, depuis je crois savoir, Juillet 2018.

    Cela a changé quoi dans ce pays en terme de fonctionnement des piliers de la démocratie ? Absolument rien du tout.

    La Côte D’Ivoire a changé sa Constitution, il y a moins de 2 ans, et qu’est-ce que cela a créé comme problème au fonctionnement des Institutions Républicaines dans ce pays ? Rien du tout.

    Toutes les formations politiques en Côte D’Ivoire, ont accepté les grandes lignes de la modification Constitutionnelle, y compris la frange dite d’Affi N’Guessan du Front Populaire Ivoirien (FPI).

    La preuve, c’est que l’écrasante majorité des formations politiques Ivoiriennes et des candidatures indépendantes, a participé aux derniers élections communales d’Octobre 2018.

    L’aile dure du FPI n’a pas participé aux élections, à cause surtout du lourd contentieux post-électoral de 2011 et aussi à cause du manque de résultats significatifs de la réconciliation nationale après le transfèrement de l’ancien Président Laurent Gbagbo et Mr. Charles Blé Goudé à la CPI.

    À part cela, qui remet strictement en cause aujourd’hui la nouvelle Constitution de la Côte D’Ivoire ? Donnez-nous leurs noms.

    Revenons sur le cas de la République Démocratique du Congo que vous voulez lier à tout prix à celui de la Guinée.

    Il n’existe aucun lien entre ce qui se passe au Congo Kinshasa et la prorogation du mandat des Députés en Guinée. Absolument rien du tout, ni de près, ni de loin.

    Et d’ailleurs, aviez-vous suivi hier, les décisions du Conseil de Sécurité des Nations Unies par rapport à tout le tintamarre fait jusqu’ici par certains grands lobbys politiques obscurs au sujet de la question du recomptage des voix ou de celle des résultats des élections présidentielles du 30 Décembre dernier et qui ont été annoncées par la Commission électorale Indépendante du Congo Kinshasa ?

    Je n’y ai aucun commentaire à faire. Je vous suggère tout simplement de bien vouloir relire intégralement le Communiqué de Presse sorti hier à l’issue de la réunion du Conseil de Sécurité à New York, et je vous laisse le soin d’en tirer vos propres conclusions.

  2. Sylla dit

    « M. Affi N’Guessan est exclu du FPI et les actes qu’il pose n’engagent que sa propre personne »
    FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
    Le Secrétariat Général
    Déclaration du Porte-parole du FPI

    L’opinion nationale et internationale a appris, par voie de presse, que M. Pascal Affi N’Guessan s’est fait investir, le samedi 8 août 2015, comme « candidat du Front populaire ivoirien (FPI) » à l’élection présidentielle ivoirienne annoncée pour octobre 2015.
    Selon ses propos rapportés fidèlement par la presse internationale, notamment Radio France internationale (RFI), M. Affi a déclaré qu’il est candidat, selon ses propres termes, « pour honorer la mémoire du Président Laurent Gbagbo ».
    En attendant que les instances du Parti ne se prononcent sur la forfaiture permanente et inacceptable du sieur Affi N’Guessan qui continue de se présenter comme militant du FPI, forfaiture désormais doublée de ces propos d’une répugnante gravité, il est urgent de rappeler que :

    1- Depuis le 3ème Congrès extraordinaire du 30 avril 2015 à Mama (Gagnoa), M. Affi N’Guessan est exclu du FPI et les actes qu’il pose n’engagent que sa propre personne ;

    2- Le camarade président Laurent Gbagbo, réélu président du FPI par ledit Congrès mais injustement détenu, depuis novembre 2011 à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, aux Pays Bas, est bel et bien vivant !

    3- Même s’il lui plaît de cultiver son ingratitude et sa méchanceté envers le Président ivoirien renversé par la France de Nicolas Sarkozy, au profit de ses nouveaux alliés du régime Ouattara, rien n’autorise Affi N’Guessan ni à déclarer le Président Gbagbo mort et enterré, ni à se donner le luxe macabre « d’honorer sa mémoire » par une pitoyable candidature, car Dieu merci, Gbagbo est bel et bien vivant !

    4- Mieux, c’est pour son retour sur la scène politique ivoirienne que le FPI, l’instrument de lutte pacifique qu’il a créé, continue de se battre.

    Fait à Abidjan, le 9 août 2015

    Koné Boubakar
    1er Secrétaire Général Adjoint,
    Porte-parole par intérim du FPI
    Lundi 10 Août 2015
    La Dépêche d’Abidjan

  3. Sylla dit

    NOUVELLE CONSTITUTION EN CÔTE D’IVOIRE :LA FIDHOP DIT NIET A LA CONSTITUTION-ADO !!!

    Après son élection-plébiscite du 25 octobre 2015, le Chef de l’Etat ivoirien Alassane D. OUATTARA a décidé de se lancer dans un projet national à très hauts risques, celui de l’adoption d’une nouvelle Constitution.
    Face à cette nouvelle défiance du Peuple ivoirien par M. OUATTARA, alors que les populations du pays restent toujours préoccupées par les divisions profondes au sein du tissu social, depuis la rébellion de 2002 et la crise postélectorale de 2010, laquelle a occasionné la déportation du Président Laurent GBAGBO et du ministre BLE-GOUDE à la Haye, la traduction de Mme Simone EHIVET G. et de plusieurs hauts cadres du régime déchu en procès en assises, ainsi que l’exil de plusieurs centaines d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens ; autant de préoccupations auxquelles s’ajoutent, journellement, l’insécurité du fait des « Microbes », ainsi que la cherté de la vie qui règne en Côte d’Ivoire ;
    La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique) exprime sans ambages, dans la présente Déclaration, son REFUS CATEGORIQUE au projet d’adoption d’une nouvelle Constitution devant fondée une Troisième République en Côte d’Ivoire.
    Ce, en trois points principaux.
    1/ DE LA VIOLATION PERMANENTE DE LA CONSTITUTION PAR M. OUATTARA ET SON REGIME :
    Parvenu au pouvoir le 11 avril 2011, de façon anti-démocratique, par la force des armes des ex-rebelles et de l’armée française qui l’ont toujours soutenu, et en violation flagrante de la Constitution ivoirienne du 1er août 2000, le Chef de l’Etat Alassane D. OUATTARA, avec ses gouvernements successifs n’a fait que violer la loi fondamentale de la République de Côte d’Ivoire, jusqu’à ce jour.
    Ainsi, l’on peut citer les violations majeures suivantes :
    Le 06 mai 2011 : ayant accédé au palais présidentiel, et pour masquer le coup d’Etat évident, le candidat adoubé par la Communauté internationale se fera déclarer président de la république par le Prof. Paul YAO Ndré, alors président du Conseil Constitutionnel ; alors que cette nouvelle décision de la haute institution ne précise nullement que M. OUATTARA était le vrai vainqueur du scrutin du 28 novembre 2010.

    Le 25 juillet 2011 : contre toutes attentes, le Chef de l’Etat OUATTARA nomme un nouveau président du Conseil Constitutionnel, en la personne du Prof. Francis WODIE, alors que le mandat du Prof. Paul YAO Ndré et son équipe n’était pas encore venu à son terme, tel que le prévoit la Constitution.

    Le 09 septembre 2015 : en méprisant gravement la Constitution ivoirienne du 1er août 2000, notamment l’Article 35, M. OUATTARA se fera désigner « candidat dérivé » à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015, selon l’expression de l’ex-secrétaire général des Forces nouvelles, le magistrat Mamadou KONE, qui venait d’être nommé après la démission de M. WODIE.

    Sans négliger le fait que M. Alassane OUATTARA, bien qu’assumant les fonctions présidentielles, demeure à ce jour, le président de son parti politique, le Rassemblement des Républicains (RDR), en ignorant totalement l’Article 54 de la Constitution qui stipule :

    « Les fonctions de Président de la République sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de tout emploi public, de toute activité professionnelle et de toute fonction de dirigeant de parti politique. »
    DES LORS, comment un Chef de l’Etat et un régime qui entretiennent les divisions au sein de la Nation et qui, de surcroît, ont toujours manifesté un mépris pour la loi fondamentale du pays peuvent-ils prétendre offrir à la Côte d’Ivoire une nouvelle Constitution ?
    LA FIDHOP considère que, et le Chef de l’Etat Alassane OUATTARA, et son régime, sont tous illégitimes et disqualifiés pour prétendre créer une Troisième République en Côte d’Ivoire.
    2/ DE LA DANGEROSITE DU PROJET : LA CONSTITUTION-ADO SERA PLUS CONTESTEE QUE L’ACTUELLE.
    La FIDHOP rappelle, à toutes fins utiles, ce qui suit :
    La Constitution du 1er août 2000, qui fonde l’actuelle Deuxième République ivoirienne, était indispensable à la Côte d’Ivoire, parce que suite au coup d’Etat du 24 décembre 1999, la précédente Constitution, ainsi que la plupart des institutions du pays avaient été dissoutes par les putschistes conduits par le Général Robert GUEÏ.

    Néanmoins, le texte qui fut soumis au référendum, le 23 juillet 2000, avait été d’abord adopté au sein d’une commission composée de toutes les couches sociales, des partis politiques, la société civile et des hommes de droit, etc. ; contrairement au « comité d’experts », vraisemblablement pro-Ouattara mis en place le 31 mai dernier.

    La Constitution actuelle a été fortement légitimée : avec un taux de participation de plus de 70% du Peuple ivoirien, ce référendum avait bénéficié de plus de 86% de OUI ; parce que tous les grands partis politiques avaient appelé leurs militants et sympathisants à soutenir le texte, malgré le maintien du « ET » de l’Article 35.

    OR, au regard du contexte actuel prévalant en Côte d’Ivoire, avec les divisions profondes du tissu social dont l’actuel Chef de l’Etat et son régime sont les principaux responsables : dans ce pays ‘’dioulatisé’’ à volonté, en plein « rattrapage ethnique » et où l’étranger semble mieux considéré que le National ; avec une réconciliation nationale en faillite ; avec des centaines de compatriotes en exil… ; quelle valeur pourrait avoir la future Constitution ?
    LA FIDHOP considère que, dans ce contexte, la Troisième République sera taillée sur mesure. Ce sera la République des pro-Ouattara contre tout le reste des Ivoiriennes et des Ivoiriens.
    D’où cette résolution de la FIDHOP.
    3/ DE LA RESOLUTION DE LA FIDHOP : SAISIR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL.
    Considérant que la Constitution ivoirienne du 1er août 2000 est un texte légitime que globalement consensuel, Mais qui a été constamment violée et méprisée par les dirigeants actuels du pays ;
    Vu que l’actuelle Constitution demeure toujours en vigueur et qu’aucun de ses Articles ne prévoit ni sa suspension, ni sa substitution par une nouvelle ;
    Persuadée que, au regard du contexte profondément confligène, tel que décrit plus haut, le projet d’une nouvelle Constitution est INOPPORTUN et que, si elle était adoptée, cette loi fondamentale divisera davantage la Côte d’Ivoire et ses populations ;
    La FIDHOP oppose donc un REFUS CATEGORIQUE au projet du Chef de l’Etat Alassane OUATTARA d’adoption d’une nouvelle Constitution !
    La FIDHOP décide, en conséquence de ce qui précède, et devant l’inconstitutionnalité qui caractérise le référendum annoncé, de saisir le Conseil Constitutionnel à l’effet de l’annulation dudit projet.
    NB : La FIDHOP précise que ce NON à la Constitution pro-Ouattara ne concerne guère les législatives à venir ; encore moins la révision de la liste électorale.

    Fait à Rome, ITALIE, le 12 Juin 2016

    Dr BOGA S. GERVAIS
    Président-Fondateur de la FIDHOP

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