Aboubacar Soumah, GDE : ‘’le président doit intervenir au niveau de l’appareil judiciaire pour accélérer le jugement des détenus’’

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Invité ce mercredi 5 mai 2021 dans l’émission « Mirador » de FIM fm,  l’honorable Aboubacar Soumah député à l’Assemblée nationale et président du parti Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre (GDE) a abordé plusieurs questions, notamment l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées, le budget du chef de file de l’opposition, le cas des détenus politiques en Guinée.

A l’entame, Aboubacar Soumah  dira qu’il est inquiet par rapport à l’interdiction des prières nocturnes dans les mosquées. « Les nafilas prennent beaucoup plus de temps. Les vendredis, les mosquées sont bondées. Le match qui vient de se passer, le stade était bondé. Il faut que les gens n’amènent pas l’État actuel ou la gouvernance actuelle à des précédents inutiles. Vous savez, dans ma langue soussou, on dit : ‘’il est bon d’avoir un chef gourmand que d’avoir un chef qui n’applique pas la loi. Parce qu’un chef gourmand, s’il meurt, c’est fini, mais un chef qui applique mal ou qui n’applique pas la loi, même s’il quitte, ça trouverait que l’habitude est là. Si l’on contacte que l’état de santé du pays est très grave, alors on interdit toute forme de regroupement, pas seulement dans les mosquées.», s’est-il exprimé.

Poursuivant son intervention, l’honorable Aboubacar Sylla pense que Elhadj Mamadou Sylla, qui est le chef de file l’opposition, est vite allé en besogne concernant son budget de fonctionnement. «En disant la vérité en Guinée, on te colle des étiquettes. Ce problème de chef de file depuis le temps de Cellou Dalein jusqu’à maintenant là, c’est un faux dossier. Je dis il n’y a pas une loi qui consacre le mot chef de file. Il y a une loi qui est consacrée à l’opposition démocratique en Guinée. Dans cette loi, il y a une disposition qui parle de chef de file de l’opposition. Et cette loi sur l’opposition démocratique en Guinée c’est nous qui l’avons votée. Lorsqu’il était question de décider, la loi dit que lorsque le chef de file est désigné, c’est-à-dire après les élections législatives, le parti qui vient en deuxième position, qui a beaucoup plus de députés, est le chef de file de l’opposition. Lorsque cela est constaté au niveau de l’assemblée, proclamé au cours d’une plénière, alors le chef de file de l’opposition doit se voir avec le bureau de l’Assemblée pour concocter un document qu’on appelle le document de gestion de ce cabinet du chef de file de l’opposition. Ce document, une fois élaboré au niveau de l’assemblée avec le nouveau chef de file, alors ce document là est soumis à l’examen et à l’approbation de la plénière de l’assemblée nationale. Chose qui n’a pas été le cas pour Cellou Dalein. Même les députés que nous étions de l’UFDG, nous n’avons appris le problème de 400 et quelques ou 500 millions si ce n’est par voie médiatique.»

L’ancien allié de l’UFDG ajoute ceci : «Alors, je dis, il ne faut pas que le chef d’Etat ou le gouvernement pense que ce qu’il gère, c’est une propriété privée. On donne à qui on veut, on prend au moment où on veut. Non, la loi c’est la loi. Que tu aimes ou pas. Mais lorsque ça a été  fait entre quatre murs, lorsque le chef de l’État a voulu arrêter, ça a été arrêté. Et si on avait soumis ce texte consacré à l’avantage lié à ces fonctions là à l’approbation de la plénière, une fois adopté, ça prend valeur de loi. Mais si ça a été une rencontre entre le chef de file de l’opposition et le chef de l’État et ça a été concocté comme ça, aucun député sérieux de notre législature, de la 8ème législature, ne peut te dire qu’il a assisté au débat concernant cela. Or, la loi décrivait comme ça. Donc si Mr Sylla normalement devient le chef de file de l’opposition, vu le nombre de députés qu’il a, c’est réel. On aurait pu commencer, depuis l’installation de l’Assemblée nationale, le même jour, par mettre une commission en place qui aurait travaillé avec le bureau de l’Assemblée pour élaborer ce texte qui devait être soumis avant même la mise en place de son cabinet.  Donc il est allé trop vite en besogne », a-t-il indiqué. Parlant de la 9ème législature par rapport aux autres, Aboubacar Soumah dit qu’elle est la meilleure.

«Dieu a voulu que  je sois dans cette la 9ème législature et j’ai appartenu également à la 8eme. Honnêtement, je qualifie la 9ème de meilleure. D’abord la manière dont nous discutons, même tout dernièrement nous venons de renvoyer à la relecture, la convention agro-industrielle de Maferinya. Si vous dites que c’est une caisse de résonance, ça veut dire que ça vient ça passe. Mais nous avons renvoyé combien de textes ? Même la loi sur la CENI était programmée là, la loi sur la charte des Partis politiques était programmée là. Mais nous avons vu que ce n’était vraiment pas mieux. Nous avons demandé à ce qu’on enlève dans le chronogramme. Et le débat, j’avoue que les jeunes gens qui ont été élus sur la liste du RPG parfois ils oublient même d’appartenir au RPG. C’est ça aussi la vérité. Deuxième chose, il faut voir les conditions de travail qui ont été créées par l’actuel président de l’Assemblée nationale. Il a changé la physionomie de l’Assemblée. Il faut le reconnaître. La troisième chose, c’est le programme de construction du siège de l’assemblée. Depuis le 14 janvier 2014, date à laquelle nous avons été installés, il n’a connu aucune évolution. Aujourd’hui, j’avoue et j’espère d’ici à la fin de la présente législature, ce siège sera inauguré. Le débat est démocratique, le débat est ouvert. Les gens n’ont pas ce complexe ou cet emprisonnement  politicien, ils sortent. C’est de cela il s’agit. Donc, moi je pense que la présente législature fait beaucoup plus de progrès », a-t-il confié.

Pour Aboubacar Soumah, l’on ne peut pas dire que  Ousmane Gaoual et Cie ne sont pas des prisonniers politiques. «Quelle que soit l’étiquette qu’on aurait voulu coller à l’un ou à l’autre, ce sont des prisonniers politiques. Parce que soit on les a arrêtés à cause de propos tenus politiquement, soit on les a arrêtés à cause des actions menées sur le terrain, et cela aussi politiquement. Comment voulez qu’on dise que ce ne sont pas des prisonniers politiques ? »

Comparant la présidence de feu président Lansana Conté qui était un militaire à celle du professeur Alpha Condé, homme de droit surtout dans le cas des arrestations massives, Aboubacar Soumah dira qu’en matière de gestion, de leadership, ce n’est pas le nombre de diplômes.  

«En matière de gestion d’un pays, ce n’est non plus un problème de leader de parti politique. Parfois, il y a un don de Dieu dedans. Deuxièmement, si Dieu fait que tu es devenu chef, il faut écouter, il faut avoir un dos large, il ne faut jamais penser que lorsque tu deviens un chef d’État, que tel ou tel a fait cela, prendre cette personne comme ton citoyen mais par endroits il est ton adversaire. Je crois l’avoir dit sur beaucoup d’antennes et je le répète ici, Alpha Condé s’appelle ancien président de Guinée. Quel que soit le temps qu’il sera là, il finira par être appelé ancien président. Je crois l’avoir dit. Alpha Condé est un ami politique à Aboubacar Soumah. Je dis ‘’Monsieur le Président, ceux qui sont en train de vociférer autour de vous aujourd’hui bavaient hier sur vous. Demain si certains sont en vie, ils baveront sur vous », a t-il indiqué.

Aboubacar Soumah appelle donc le président Alpha Condé à intervenir au niveau de l’appareil judiciaire pour accélérer le jugement de ces détenus afin qu’on sache qui est coupable et qui ne l’est pas.

Christine Finda Kamano

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