La cour d’appel de Paris a donné gain de cause au « roi du raï » Cheb Khaled dans une affaire de plagiat. L’auteur algérien, Cheb Rabah, l’avait accusé de contrefaçon pour la composition de son tube international « Didi ».
Cheb Khaled avait été condamné en première instance, le 3 avril 2015, à restituer à Cheb Rabah les droits d’auteur perçus pour la composition musicale de « Didi ». Il avait également été condamné à verser au plaignant 100’000 euros de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral. Et la même somme en réparation des atteintes à son droit moral d’auteur.
L’un et l’autre avaient fait appel. Dans un arrêt rendu le 13 mai, consulté jeudi par l’AFP, la cour d’appel a infirmé cette décision. Elle estime que Cheb Rabah ne prouvait pas que son oeuvre était antérieure à « Didi ».
En matière de contrefaçon, celui qui poursuit doit prouver que l’oeuvre selon lui contrefaite a été créée avant l’oeuvre présentée comme contrefaisante.
Cheb Khaled demandait, quant à lui, la condamnation pour procédure abusive de Cheb Rabah. Il a été débouté sur ce point.
Succès mondial
La chanson « Didi » a connu un grand succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe. Elle a figuré dans les hit parades en France, en Belgique et en Espagne, ainsi qu’en Asie. La chanson a également été utilisée dans un film de Bollywood et jouée lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de football en Afrique du Sud, en 2010.
Considéré comme « le roi du raï », Khaled Hadj Brahim Khaled, dit Cheb Khaled, aujourd’hui âgé de 56 ans, a été le lauréat de nombreux prix prestigieux. Il a vendu plusieurs dizaines de millions d’albums à travers le monde.
ats