Adoption de la loi portant répression des fraudes et des actes attentatoires : ce qu’en pense Dansa Kourouma du CNOSCG
L’Assemblée nationale a adopté mardi, le projet de loi portant répression des fraudes, des actes attentatoires aux biens publics et privés et à l’intégrité des agents des forces de l’ordre. Ce texte vise notamment à renforcer l’autorité de l’Etat et prend en compte plusieurs infractions qui n’étaient pas réprimées jusque-là dans notre pays. Amené à réagir par notre rédaction sur ce sujet, le président du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNSCG), Dansa Kourouma, salue une bonne décision. Mais il préconise des solutions pour sa bonne application dans l’intérêt de tous les citoyens
D’abord, pour le président du CNOSC, cette loi est la bienvenue, car elle touche plusieurs points essentiels dans la vie quotidienne des populations, notamment en ce qui concerne le dépôt d’ordures dans les espaces publics non autorisés, ou encore le remblayage des domaines publics maritimes et des bas-fonds à usage agricole sans les formalités préalables requises. Mais pour que cette loi soit respectée, l’Etat doit jouer son rôle, indique Dr. Dansa Kourouma.
« Il y a une responsabilité de l’Etat aussi en ce qui concerne cette loi. Pour ne pas jeter les ordures partout, l’Etat et les collectivités ont l’obligation d’indiquer des lieux où jeter les ordures. Les remblayages anarchiques des côtes, les remblayages même des abords des sources d’eaux naturelles sont des comportements aujourd’hui qui menacent l’environnement, parfois en complicité avec les autorités locales », indique-t-il.
En ce qui concerne l’exploitation artisanale clandestine de mines d’or, de diamant et de tous les autres minerais, le président du CNOSCG plaide pour une réglementation du secteur. « Il est important de réglementer l’exploitation artisanale que d’aller à une interdiction formelle. Bien que l’exploitation artisanale pose des problèmes, mais je pense que sa réglementation me semble être importante pour permettre aux populations de jouir aussi de leurs ressources. »
Pour d’autres observateurs, cette loi risque d’avoir des méfaits sur le quotidien des citoyens. Là-dessus, Dansa Kourouma précise : « La loi aussi, elle est faite pour aider à faire avancer la société. Mais si l’application de la loi pose des problèmes substantiels, ne résout pas le problème pour lequel elle a été votée, on va la revoir. Donc, ne pensez pas que si une loi est votée, elle va s’imposer à la communauté pour l’éternité. Si elle ne répond pas aux normes de la communauté, elle ne répond pas aux normes de la société, elle sera appelée à être changée », a-t-il fait savoir.
A noter également que cette même loi interdit la vente illicite des terrains appartenant à l’Etat par les chefs de quartier et de district, les maires des communes urbaines et rurales, les sous-préfets et préfets, les gouverneurs de région ou toute autre autorité administrative entre autres.
Yamoussa Camara
657851102