Après sa rencontre avec les associations de presse et institutions de défense des droits de l’homme, le collectif du soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo, était devant la presse ce lundi, à la maison commune de journalistes, pour faire un compte rendu de sa précédente démarche et dévoiler de nouvelles actions à entreprendre. En effet, une marche pacifique est annoncée ce mercredi 31 mars 2021 à Conakry, pour exiger la libération du journaliste et historien guinéen.
Le journaliste Amadou Diouldé Diallo est accusé d’outrage au chef de l’État après son passage dans une émission radio à Conakry. L’homme est incarcéré à la prison civile de Conakry depuis plus de trois semaines. Ce, en dépit de la loi L002 sur la liberté de la presse qui dépénalise les délits de presse. Une situation dénoncée par le collectif du soutien au doyen Diouldé qui a récemment mené beaucoup de démarches auprès des associations de presse et organisations de défense des droits de l’homme.
« Le COSADD a rencontré les associations de presse dont REMIGUI, AGEPI, UPLG, SPPG, Reporters sans Frontières-Guinée, URTELGUI, AGUIPEL, mais aussi d’autres institutions comme l’INIDH et l’OGDH. Toutes ces structures se sont engagées à accompagner le collectif pour dénoncer la détention illégale de Amadou Diouldé Diallo et exiger sa libération », a dit Sayon Camara.
Dans le cadre justement de sa lutte pour la libération sans conditions du journaliste et historien guinéen, le collectif projette une marche pacifique ce mercredi à Conakry, informe son coordinateur
« C’est pour dénoncer la détention préventive de notre confrère depuis un mois à la maison centrale de Conakry. A cet effet, une lettre d’information a été déposée à la mairie de Kaloum le vendredi, 26 mars dernier. »
L’itinéraire de ladite marche est le suivant : « Bourse du Travail (point de départ), Musée Sandervalia, Mosquée sénégalaise, Carrefour Banque centrale, ministère de la Justice (point de destination) », précise Sayon Camara.
Sur la même lancée, l’avocat Me Thierno Souleymane Baldé a demandé à tous les journalistes du pays de se lever afin de se battre comme un seul homme pour le respect et l’application stricte de la loi sur la liberté de la presse en Guinée.
« Si aujourd’hui c’est monsieur Diallo qui est en prison, demain ça pourrait être n’importe qui d’autre. Y compris ceux qui sont dans cette salle. Donc, c’est important que tout le monde se lève », a-t-il lancé.
Yamoussa Camara
657851102