Affaire Amadou Diouldé Diallo : les vérités du ministre Amara Somparé

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C’est devenu récurrent en Guinée.  En dépit de la loi L002 qui dépénalise tout délit de presse dans le pays,  il y a des hommes de médias qui ont été victimes d’une justice de deux poids deux mesures.  Beaucoup parmi eux se sont retrouvés dans des maisons pour des infractions commises dans l’exercice de leur métier.  Le cas le plus récent porte sur l’affaire de l’historien et journaliste Amadou Diouldé Diallo poursuivi pour outrage au chef après son passage dans une émission radio sur Lynx FM.  Le ministre de l’Information et de la Communication, en se prononçant sur cette situation ce mercredi dans l’émission ‘’Mirador’’ sur Fim FM,  a déploré cet état de fait.

« En tant que ministre de l’Information et de la Communication,  je déplore et je l’ai toujours déploré l’incarcération des journalistes. Je souhaiterais que l’on puisse régler les différends avec les journalistes autrement que par le recours à l’incarcération ou à la privation de liberté.  La loi sur la liberté de la presse est claire. On ne peut condamner un journaliste en république de Guinée à une peine privative de liberté », a rappelé Amara Somparé. 

Mais dire qu’Alpha Condé veut exterminer les Peulhs, ces propos tenus par le doyen Amadou Diouldé Diallo sonnent aussi comme une déception chez le ministre Somparé. 

« Dans le dossier Amadou Diouldé Diallo,  il faut reconnaître aussi que les propos que le journaliste a tenus sont extrêmement graves.  J’en ai même parlé avec le directeur Afrique de Reporters sans frontières (RSF) qui était à mon bureau la semaine dernière qui a refusé de s’exprimer sur le fond de l’affaire. Il m’a dit franchement ce qu’il a dit je ne veux pas commenter. Parce qu’il est d’accord avec moi que le fond est  inacceptable. Au Sénégal, on enferme des journalistes et des chanteurs pour moins que ça. Pour beaucoup moins que ça », insiste-t-il.

Est-ce qu’il y a eu excès de zèle parce qu’Amadou Diouldé Diallo a affaire directement avec le président de la république ?  Il faut faire attention, réplique à chaud le ministre. « Il ne faut pas aller vite en besogne.  Parce que d’autres journalistes ont fait l’objet de détention privative et l’objet de leur accusation n’était pas du chef de l’Etat.  Je pense à Lansana Camara qui a été gardé près de 5 jours.  Où je suis moi-même intervenu pour qu’il soit libéré.  C’est pour vous dire que ce n’est pas parce que c’est la personne du chef de l’Etat. »

Qu’à cela ne tienne, poursuit Amara Somparé, l’important c’est de continuer la sensibilisation auprès des acteurs publics pour que la haute autorité de la communication (HAC) soit privilégiée dans le cadre d’arbitrage de ce type de conflit.  En ce qui concerne le journal mis en cause, son procès s’est ouvert le 13 avril au TPI de Dixinn.  Et le verdict est attendu le 28 avril prochain pendant qu’il séjourne toujours en prison. 

Yamoussa Camara 

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2 commentaires
  1. Sylla dit

    Continuez avec la langue de bois en réfusant de dire les gbès. Faux leaders. Leader wouléfalè. Peureux.

    1. Saidou dit

      comme toi tu es courageux il faut jouer au dangereux

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