En conférence de presse mardi 9 mars 2021, le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), l’Inspecteur général de police Ansoumane Camara « Baffoé », dans la salle de conférence du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, est revenu longuement sur la saisie de cocaïne ces derniers temps en Guinée.
D’abord, pour commencer, il a expliqué que c’est suite au débordement de la police que la BAC 10 a procédé à la saisie et que c’est à sa demande que le dossier s’est retrouvé à la DCPJ. « C’est moi, en tant que Directeur Général, qui ai demandé au ministre d’orienter le dossier à la DPJ, qui est un service reconnu de tous, crédible et qui a une division chargée des drogues dures, dont la cocaïne », rappelle-t-il. Et d’ajouter : « La commission est passée par la direction générale pour que ces gens soient orientés et être entendus. Dans l’affaire de drogue, il y a souvent des non-dits. Le dossier est dans les mains d’une commission rogatoire, dirigée par le doyen des juges. C’est ce que moi je peux dire. ».
Plus loin, le Général Ansoumane Camara ‘’Baffoé’’ estime que désormais c’est « au juge de dire qui est inculpé, qui ne l’est pas. Pour le moment, je crois il y a quatre ou cinq personnes qui sont arrêtées. Donc, ce que je sais de cette affaire, c’est ça. Et moi, je ne peux pas parler à la place des juges. Je ne peux pas parler à la place d’une commission rogatoire, parce que, le dossier n’est plus au compte du ministère de la Sécurité, ni de la DGPN, dont relève le directeur central de la PJ. Donc, pour toute question concernant cette affaire, la commission rogatoire, à travers le Directeur de l’OCAD, peut vous répondre…J’ai été entendu le vendredi, parce que c’est vous la presses qui faites le buzz. Baffoé est en fuite, on l’a vu à la frontière de la Côte d’Ivoire. Moi je suis à 60 kilomètres de Konan, la première sous-préfecture de la Côte d’Ivoire. J’étais chez moi, je suis venu, j’ai été entendu, j’ai donné ma version des faits. Personne n’est au-dessus de la loi. Mille fois que la commission rogatoire aura besoin de moi, je répondrai mille fois, parce que je ne me reproche rien. Et même ceux qui se reprochent quelque chose, nous sommes des agents assermentés. Quand on tue, on doit reconnaître. Quand on vole, on doit reconnaître. Et nous savons que si nous commettons des infractions prévues par la loi, nous on est sanctionnés doublement », conclut-il.
Mamadou Yaya Barry