Le procès Sékou Traoré, Fassou Haba et 20 autres contre Sékou Camara et Abdoulaye Soumah, pour destruction d’édifices privés, occupation illégale, usurpation de titre, injures et menace a démarré ce mercredi 15 mars au tribunal de première instance de Coyah.
Le prévenu Sékou Camara a affirmé à la barre, qu’il a travaillé en fonction de la décision rendue par la justice et en aucun cas il y a eu une destruction de biens privés. Et reconnaît la démolition de 13 maisons et certaines personnes sont venues lui demander pardon afin de trouver un terrain d’entente.
Avant de renvoyer le procès au 12 Avril 2023, le président du tribunal, Mohamed Kaba, a précisé pour la circonstance: « On n’inquiète pas la justice et c’est à cause de la quiétude sociale que ce dossier a été évoqué aujourd’hui. Nous voulons la paix et si nous pensons que notre sécurité n’est pas garantie ici, on sera obligé de délocaliser ce procès à Conakry. »
À la sortie de l’audience, les avocats des deux parties ont tenu à donner des précisions.
Me Soufiane Kouyaté de la partie civile a souligné: « Ce jour les débats ont commencé, les prévenus ont comparu à la barre. Ce qui est d’ailleurs une première victoire pour nous, parce qu’il y a des gens qui se prenaient pour des supers citoyens, croyant qu’ils ont un permis de transgression des lois. Et aujourd’hui, ce citoyen qui a démoli les différents bâtiments de nos clients sur la base d’une décision ou un arrêt sans objet a été trimballé devant le tribunal de première instance de Coyah. »
En plus, il explique : « dans ce dossier, les choses sont tellement claires, ça a été démontré devant tout le monde que le jugement qui a servi de base ,le jugement numéro 7,le tout premier jugement qui a été rendu en faveur de ce prévenu, ce jugement a été infirmé par opposition par ce même tribunal ».
La défense, de son côté, réfute cette version des faits et affirme: « Nous avons exécuté une décision par le biais d’un huissier, Me Thierno Abdoul Karim Diallo.
Traduire maintenant Mr Sékou Camara devant le tribunal correctionnel pour une soi-disant destruction est une méconnaissance des termes, c’est une méconnaissance de la justice. Je me demande pourquoi, ils n’ont pas envoyé l’huissier qui a exécuté et puis avant qu’on arrive à la démolition, au moment du procès, il y avait peu de maison sur le domaine. Nous avons signifié des ordonnances d’arrêt des travaux contre ces personnes qui se disent être aujourd’hui partie civile », dira Me Sory Condé.
Selon les informations d’un conseiller communal de Wonkifong , c’est le père de Sékou Camara, qui a été accueilli à Toguiron en 1976 par la famille Sylla. Et après sa mort et vu la bonne cohabitation qui existait entre les deux familles, la famille Sylla avait offert 37 parcelles à Sékou Camara ( 35 pour Sékou Camara et 7 pour son frère).
Après 4 ans, Sékou est revenu réclamer autres domaines, hormis les 37 parcelles ,qui ne lui appartenaient pas. Et finalement, il va faire détruire des maisons des gens qui avaient acheté des terrains auprès de la famille Sylla.
Affaire à suivre
Kalidou Diallo