Affaire M’mah Sylla: « elle m’a confié qu’elle est tombée enceinte et a essayé d’avorter » (sa mère)

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Le procès concernant le viol, avortement risque causé à autrui et administration des substances nuisibles sur la personne de M’mah Sylla s’est poursuivi hier  mercredi 22 novembre 2023.

Après le témoignage des médecins, c’est au tour de Fatoumata Korka Koulibaly, mère de la victime de se présenter devant le tribunal de première instance de Mafanco. 

Prenant la parole à la barre, Fatoumata Korka koulibaly a indiqué qu’elle a été informée par la grand-mère de la victime  que sa fille doit subir une intervention pour kyste. 

Une intervention durant laquelle elle témoigne avoir reçu des révélations de sa fille alitée à hôpital. « Pour la première opération, quand je suis venue c’est Patrice, Celestin et une autre personne dont je ne connais pas le nom qui sont sortis du bloc. J’ai dit comme on l’a opérée pour un kyste, de me montrer ce à quoi ça ressemblait. Et quand ils m’ont montré je l’ai pris en images dans mon téléphone. Je n’avais jamais vu de kyste mais ce que j’ai vu ce jour  ne m’a pas donné l’impression que c’est un kyste. J’ai douté mais je n’ai pas cherché loin. Chez Dr Sebory je n’étais pas là quand on l’envoyait. Mais elle m’a appelé pour me dire qu’elle n’entrerait pas au bloc tant que je n’y suis pas.  A mon arrivée,  les selles sortaient par la voie anormale. Avant de la toucher, Dr Sebory nous a fait signer un document avec la grand-mère, que c’était la déclaration de M’mah Sylla. Et pour la deuxième opération, Dr CISSE m’a fait entrer au bloc pour me montrer tous les dégâts. J’ai eu un choc depuis ce jour », a-t-elle laissé entendre.

Cependant, la mère de la défunte révèle que la confession de sa fille se serait faite après son admission dans la clinique de Dr Sebory CISSE.

« Quelques jours après, sans aucune amélioration, M’mah Sylla s’est confiée à moi en disant que, la cause de sa maladie  est qu’elle  est tombée enceinte et a essayé d’avorter. Je lui ai demandé de qui elle m’a dit que c’est de Patrice. Je lui ai demandé qui l’a avortée, elle ne m’a pas dit qu’elle a demandé à Patrice de l’aider à avorter mais qu’il a refusé. Quand je suis sortie, j’ai appelé Patrice pour lui demander l’état de ma fille. Il m’a confié aussi qu’il avait enceinté ma fille mais ce n’est pas lui qui l’a avortée[..] Mais toutes les ordonnances et médicaments qui ont été prescrits, c’est toujours Patrice qui les achetait ».

Mme Koulibaly indique qu’elles ont (avec la grand-mère de la défunte) sollicité de Dr Sebory l’évacuation de la malade à Ignace Deen en vain, avant qu’il ne le concède après ses deux interventions. Un jour, son père est venu en criant et se plaignant que l’état de sa fille ne s’améliore pas. Il a même menacé d’enfermer Patrice LAMAH si toutefois il n’envoyait pas sa fille à Ignace Deen. Il m’a dit que des médecins lui ont dit que Dr CISSE ne pouvait pas la soigner. Je lui ai demandé de se calmer et avec la grand-mère de M’mah nous avons supplié Dr CISSE de l’évacuer mais son père ne se calmait toujours pas. C’est ainsi que Dr CISSE a aussi haussé le ton en lui disant que sa fille n’a pas été violée mais qu’elle a eu des complications à cause de l’avortement qu’elle a effectué [..] M’mah Sylla et Patrice ont continué à m’appeler pour dire que Dr CISSE peut la soigner. Finalement ils l’ont évacuée à Ignace Deen et je suis partie la voir là-bas. Le jour de son décès c’est à 22h que je l’ai appris et le matin à la première heure je me suis rendue chez sa grand-mère qui malheureusement m’a rejetée et a insinué que je suis venue me moquer d’elle»,  témoigne Fatoumata Korka koulibaly, mère de feue M’mah Sylla.

Le procureur Kanfory Ibrahim  a attiré l’attention du tribunal sur des observations qui selon lui doivent être prises en compte.

D’après le représentant du ministère public, depuis le début de la procédure, les faits de viol, avortement, risque causé à autrui et administration de substances nuisible qui renvoient les prévenus, se révèlent en coups et blessures volontaires sans intention de donner la mort. Il persiste donc qu’il y a  faits niuveaux qu’il faille qualifier de CBV sans intention de donner la mort.

Par conséquent, il sollcite du tribunal de requalifier les faits et d’ordonner un supplément d’informations si nécessaire avant l’instruction définitive. 

Une décision que la défendre ne partage pas. Au contraire, elle sollicite que s’il doit y avoir renvoi, que ça soit pour la clôture des débats et les réquisitions et plaidoiries. 

Une contradiction qui s’est soldée par le renvoi de la décision au 28 février prochain.

Mayi Cissé 

666379514

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