Affrontements à Morodou (Mandiana) : le sous-préfet souligne la nécessité de délimiter la frontière

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Dans l’émission  » Les Grandes Gueules’’ d’Espace Fm de ce lundi 10 mais 2021, le sous-préfet de Morodou, dans la préfecture de Mandiana, a donné quelques explications, suite  aux affrontements qui se sont passés ce week-end dans une zone frontalière entre la Guinée et le Mali.

Selon Fodé Traoré, depuis le vendredi passé, il y a eu des opérations de dragage. Neuf équipes de jeunes Maliens de Dalakan se seraient mobilisés pour aller s’installer autour du fleuve. On leur a demandé de quitter puisque c’est interdit de s’installer là-bas. Mais que ces jeunes auraient continué le lendemain (samedi) et qu’ils seraient même venus en grand nombre. Ce qui aurait amené les militaires maliens à faire usage d’armes.

« Quand ils sont venus, j’ai pris contact avec le sous-préfet de Guélenikörö. Le préfet de Madiana aussi a pris contact avec son homologue de Djanfoïla , parce que de part et d’autre ils savaient que là-bas, c’est interdit d’y être. Ils ont pris la promesse qu’ils allaient envoyer la garde nationale là-bas pour les déguerpir. Chose qui a effectivement été faite. La garde est arrivée, on constaté sa présence, ils ont continué en amont du fleuve.

Mais après le départ de la garde, on m’a appelé pour dire qu’il y a des tirs là-bas. Je me suis dit non, il y a la garde nationale (malienne) qui est là. Donc, c’est elle qui fait des tirs de sommation. Mais finalement, on a compris que c’est des tirs qui ne finissaient pas. On a compris aussitôt que ce ne sont pas seulement des militaires qui tiraient mais il y aussi des coups de fusil de chasse et des fusils de guerre pendant toute la journée.», a expliqué le sous-préfet de Morodou. Selon lui, il y a eu beaucoup de rencontres à Kankan, à Mandiana. Il n’y a même pas 4 jours, les maires étaient à Djanfoïla pour la formation des groupements pour qu’il y ait des infrastructures communes pour éviter de part et d’autre des affrontements. Mais il indique que même si les responsables se comprennent, cela pourrait être le contraire chez les citoyens. Donc, il pense que la seule solution pour pallier toutes ces choses, c’est de procéder à la délimitation.

 «Vous savez, il y a des zones-tampons, les habitants du fleuve Dalakan ont leurs activités dernière le fleuve. Donc ils ne peuvent pas ne partir là-bas, toutes leurs activités minières se trouvent derrière le fleuve. 

Donc, il est question d’une délimitation là-bas. Si  cela n’est pas fait, alors les altercations  ne finiront pas. Pour le cas qui s’est récemment passé, il y a un militaire qui a reçu une balle et qui a été évacué à Mandiana.»

Pour terminer, Fodé Traoré dira que l’accalmie est revenue. Depuis qu’il y a eu une victime du côté guinéen (militaire), un renfort d’une vingtaine de militaires se trouve le long du fleuve pour rassurer la population.

Christine Finda Kamano

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