Afri’Sud. Cellou Dalein rafle le prix Africa freedom, tire sur le pouvoir de Conakry

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Le président de l’UFDG [Union des forces démocratique de Guinée Cellou Dalein Diallo a raflé samedi, 8 octobre le prestigieux prix Africa Freedom 2022 à Johannesburg, en Afrique du Sud, décerné par The Friedrich Naumann Foundation for Freedom. L’ex-principal d’Alpha Condé, dans son discours, s’est occupé du nouveau pouvoir en Guinée. Discours intégral🔻

Madame La Directrice, Inge Herbert
Madame La Modératrice, Lerato Mbele
Monsieur le Directeur Afrique de la fondation, Johachim Monsieur le Président du RLA, Gilbert Noël Ouedraogo
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités, tous protocoles respectés,
Distingués invités,

Je reçois le Africa Freedom Prize 2022 avec une profonde gratitude et une très grande humilité. C’est un prix qui témoigne de notre plus grande aspiration de vivre dans un monde et des sociétés où la liberté, la justice, la démocratie, l’État de droit, ainsi que le respect, la protection et la promotion des droits humains sont au cœur de la gouvernance et des priorités absolues pour les États. Je suis très honoré et touché par cette marque de reconnaissance de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté.
La récompense qui m’est décernée ce jour honore la formation politique que je dirige, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Je dédie ce Prix aux millions de militants et sympathisants de ce grand parti, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui se battent avec nous pour l’avènement d’une véritable démocratie et d’un État de droit en République de Guinée. J’ai une pensée émue pour les centaines de personnes qui ont perdu la vie dans ce combat que nous menons, ainsi que celles qui portent en elles les séquelles des brimades et de la répression sanglante et aveugle qui s’abat sur nous depuis plus d’une décennie. Je rends un hommage appuyé aux nombreux héros et héroïnes anonymes, qui mènent ce combat pour la liberté, la démocratie et l’État de droit, au péril de leur vie, dans des conditions extrêmement difficiles, en Guinée et ailleurs en Afrique, parce qu’ils sont conscients et convaincus que notre continent mérite une meilleure gouvernance au service des populations.
Mesdames et messieurs,
La lutte pour la liberté, la démocratie et l’État de droit est un combat difficile à mener en raison des conservatismes et de la capacité des détenteurs du pouvoir dans nos pays à utiliser l’appareil d’État pour réprimer les populations et assurer l’impunité à ceux qui agissent en violation des lois. C’est donc un combat qui nécessite d’énormes sacrifices. Nous faisons face à un appareil répressif capable de commettre les pires atrocités contre la population. Au cours des dix dernieres années, nous avons subi toutes les formes de brimades, avec des intimidations, assignations à résidence surveillée, interdictions de manifestations, interdictions de voyager, calomnies, répressions barbares et sanglantes au cours desquelles des centaines de vies humaines ont été perdues. Mais nous n’avons jamais cédé à la tentation de la violence. Nous avons même dû renoncer, au nom de la paix et de la cohésion nationale, à deux reprises, en 2010 et en 2020, à notre victoire à l’élection présidentielle, pour que notre pays ne sombre pas dans la guerre civile.
Après onze années d’un régime attentatoire aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales, les Guinéens croyaient en finir avec leurs vies de cauchemars, lorsque survint le dernier coup d’état militaire, le 5 septembre 2021. Hélas, les habitudes ont la peau dure ! Les mêmes pratiques ont refait surface : arrestations arbitraires, abandon du consensus politique au profit d’un unilatéralisme inquiétant, suspension des libertés fondamentales telles que les manifestations pacifiques, instrumentalisation de l’institution de la justice à des fins politiques. Au moment même où je vous parle, des responsables de la société civile et des leaders politiques sont persécutés, et parfois privés de leurs libertés, pour la simple raison qu’ils ne veulent pas transiger avec leurs convictions libérales et renier la défense de la démocratie et de l’État de droit.
Mesdames et messieurs,
Oui, ce prix récompense sans aucun doute les efforts du passé et un travail déjà accompli pour la « cause de la liberté en Afrique », et Dieu sait que les sacrifices ont été nombreux. Mais son obtention ne peut être considérée comme un aboutissement. Au contraire, je perçois ce prix comme un contrat moral, un engagement mutuel entre vous et moi. À moi, cette noble mission de continuer le combat pour la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance dans mon pays et à la fondation de poursuivre son assistance et son soutien dans cette noble lutte pour la liberté à tous les responsables politiques qui se reconnaissent dans ses valeurs.
Oui ce prix m’oblige à tenir bon, à garder le cap, à montrer la voie aux millions de mes compatriotes qui croient en moi et qui voient en moi la personne indiquée pour apporter le changement tant attendu dans le mode de gouvernance et le rapport entre gouvernants et gouvernés en République Guinée. Il m’encourage à persister, il me pousse à tenir et à persévérer. C’est un soutien inestimable pour ma personne et pour le parti que je représente. Mais surtout, au-delà de mon cas particulier et de celui de ma formation politique, ce sont les couleurs du libéralisme que vous portez haut ici. C’est l’essor de la démocratie en terre africaine qui est solennellement promue ici. Les démocrates africains qui, au moment-même où je parle, risquent l’exil, la prison ou la mort, savent qu’ils ne sont pas seuls dans l’épreuve : des hommes et des femmes épris de liberté et de fraternité humaine sont à leurs côtés sur le dur chemin de la liberté. Je n’ai aucun doute là-dessus : quelles que soient les terribles difficultés du moment, la victoire est proche, en Afrique aussi, la démocratie finira par triompher. Il n’y a plus de place nulle part pour la dictature.
Votre soutien et votre confiance décuplent mon énergie et m’encouragent dans ma détermination. Je ne reculerai pas, je vous en fais la promesse, parce que je ne suis pas seul à lutter pour que la liberté et la démocratie soient enfin une réalité dans mon pays. Le peuple de Guinée dans sa grande diversité et dans une large majorité soutient mon ambition pour la Guinée et les Guinéens : Unir et Servir !
Mesdames et messieurs,
Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de la liberté pour la préservation de la paix dans le monde, l’épanouissement des individus et le développement des sociétés. Là où les conflits persistent, où les tensions se multiplient, où la pauvreté est extrême, c’est justement parce que la liberté est niée ou menacée. La quête de la liberté et la lutte pour des sociétés démocratiques et ouvertes sont ainsi des combats perpétuels dont les avancées ne doivent jamais être prises pour définitivement acquises.
Je tiens à vous remercier Madame la Directrice Générale ainsi que l’ensemble des membres du jury dont le travail a conduit à me distinguer parmi tant de responsables politiques. Je suis profondément touché de votre délicatesse à mon égard. Qu’une fondation d’une telle renommée m’accorde le mérite de recevoir ce prix pour mes combats et ma lutte pour la promotion de la liberté sur notre continent, sachez-le donc honorables invités, j’accueille et accepte cette distinction avec beaucoup de satisfaction.
Être le récipiendaire de ce prestigieux prix est un immense honneur que je dois à vos constants soutiens et vos accompagnements dans mon combat pour la promotion et la défense de la liberté. C’est donc notre prix à tous qui, à travers ma personne, vise à saluer et reconnaître nos engagements pour un monde meilleur, une humanité affranchie des injustices et des inégalités.
Mesdames et Messieurs,
Encore une fois, permettez-moi de vous adresser toute ma reconnaissance et mes sincères remerciements pour le choix porté sur ma modeste personne et à travers moi tous les combattants de la liberté et de la démocratie en République de Guinée et ailleurs en Afrique.
Qu’il me soit ainsi permis de remercier du fond du cœur la Fondation Friedrich Nauhman pour la liberté. Depuis qu’elle a vu le jour en 1958, dans un contexte marqué par la fin de la Seconde Guerre mondiale et les luttes pour les indépendances, la Fondation a œuvré et continue d’œuvrer pour l’émancipation des individus en renforçant l’éducation et la culture de la citoyenneté. À travers le monde, la fondation encourage des initiatives et soutient des projets qui permettent à des hommes et à des femmes de reconquérir leur dignité. N’est-ce pas révélateur de cet engagement en faveur de la dignité que ce prix me soit décerné sur la terre de Nelson Mandela.
Il nous faut donc demeurer alertes et vigilants pour maintenir haut le niveau d’exigence pour nos libertés individuelles et collectives en ayant en conscience cette pensée du Président Nelson Mandela : « La liberté ne peut jamais être tenue pour acquise. Chaque génération doit la sauvegarder et la prolonger ».
L’avenir est au libéralisme !
THANK YOU !

Cellou Dalein Diallo

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