Algérie : Bouteflika nomme un nouveau gouvernement

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Le président Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche un nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui, désigné Premier ministre le 11 mars, et composé de 27 ministres, dont huit de l’ancienne équipe, selon une liste officielle diffusée par l’agence de presse officielle APS.

Selon cette liste, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a récemment proposé la mise en oeuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le président Bouteflika du pouvoir reste vice-ministre de la Défense et reste en 2e position dans l’ordre protocolaire, derrière le Premier ministre.

Le portefeuille de la Défense est détenu par M. Bouteflika, constitutionnellement chef suprême des armées.

Affaires étrangères
Ramtane Lamamra, nommé vice-Premier ministre au côté de M. Bedoui et chef de la diplomatie le 11 mars, ne figure pas dans la liste. C’est Sabri Boukadoum, 60 ans jusqu’ici ambassadeur d’Algérie à l’ONU, qui hérite des Affaires étrangères.

20 jours: un temps record
Il aura fallu environ 20 jours à M. Bedoui pour constituer ce gouvernement, un probable record en Algérie. Il avait promis un gouvernement de « technocrates », puisant dans les « jeunes compétences, hommes et femmes » de l’Algérie. L’équipe ne compte pourtant que cinq femmes, dont trois figuraient déjà dans l’ancien gouvernement, pour 23 hommes (y compris M. Bedoui).

Intérieur et finances
M. Bedoui, qui détenait le portefeuille jusqu’à sa nomination à la tête du gouvernement, est remplacé à l’Intérieur par Salaheddine Dahmoune, qui était le secrétaire général du ministère. Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, est nommé ministre des Finances. Le PDG du distributeur public d’électricité et de gaz Sonelgaz, Mohamed Arkab, est nommé ministre de l’Energie.

Les « rescapés »
Outre MM. Bedoui et Gaïd Salah, ne restent de l’ancienne équipe que Tayeb Zitouni (Moudjahidine), Houda Imane Feraoun (Poste et Télécommunications), Ghania Eddalia (Famille et Condition féminine), Saïd Djellab (Commerce), Abdelkader Benmessaoud (Tourisme et Artisanat), Fatma Zohra Zerouati (Environnement).

Rappel
Face à la contestation déclenchée le 22 février par l’annonce de sa candidature à un 5e mandat à la présidentielle du 18 avril, Abdelaziz Bouteflika a finalement renoncé à se présenter. Mais il a reporté le scrutin à après une conférence nationale chargée –à une date non précisée– de réformer le pays et de le doter d’une nouvelle Constitution. De fait, il a prolongé son actuel mandat au-delà de son expiration constitutionnelle le 28 avril.

Belga

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Selon http://www.observ’algerie.com, citant ce Lundi soir, un Communiqué de la Présidence de la République Algérienne, le Président Abdelaziz Bouteflika va démissionner avant le 28 Avril prochain date de la fin de son mandat électif.

    Le Chef de l’État devrait prendre d’importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’État durant la période de transition.

    Certaines sources croient savoir que la démission pourrait intervenir probablement demain Mardi 2 Avril 2019.

    La nomination du nouveau Gouvernement en date du 31 Mars 2019 par le Président Abdelaziz Bouteflika, sera suivie selon le Communiqué cité par la Presse, par d’importantes décisions qu’il prendra, conformément aux dispositions constitutionnelles, à l’effet de permettre d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’état durant la période de transition qui s’ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission, précise la même source.

    En théorie, s’il n’y a pas de changements inattendus, c’est le Président du Conseil Constitutionnel, Mr. Tayeb Belaiz un fidèle parmi les plus fidèles de très longue date et que Abdel Aziz Bouteflika a nommé à la tête du Conseil constitutionnel le 10 Février 2019, soit le jour même où il a annoncé sa candidature à un cinquième mandat, qui devra saisir le Parlement en vertu de l’article 102 de la Constitution après avoir déclaré la vacance du pouvoir.

    Sauf cataclysme, il deviendra le Chef de l’Etat pour la période de transition en attendant l’organisation des élections dans un délai de 45 jours.

    Ceci dit, l’article 183 de la Constitution Algérienne dispose que le Président de la République désigne, pour un mandat unique de huit (8) ans, le Président et le Vice-Président du Conseil Constitutionnel.

    Or Tayeb Belaiz a déjà occupé par le passé le poste de Président du Conseil Constitutionnel. Ce qui du point de vue de certains observateurs, rend nulle et non avenue sa nomination une deuxième fois par le même Président de la République.

    Comment les Partis politiques, l’Armée Algérienne dont le Général-Major a été maintenu dans le nouveau Gouvernement, la société civile et la rue réagiront-ils ? Croisons les bras pour voir la suite.

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