Aliou Bah sur le plan de riposte ‘’refusé’’ par la Banque mondiale : ‘’si un pays n’a pas de bons dirigeants, ce sont les citoyens qui payent le prix’’

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Suite au refus de la Banque Mondiale de financer le plan de riposte économique contre le covid-19 jugé erroné, proposé par le gouvernement de Dr Ibrahima Kassory Fofana, les réactions fusent de partout surtout chez les acteurs politiques. Interrogé mardi sur cette situation dans l’émission ‘’Grand débat’’ de la Radio Gpp Fm de Labé, l’opposant Aliou Bah, le président du Mouvement démocratique libéral (MoDel) estime que cette situation d’incohérence du gouvernement est due à son plan d’assistance sociale pour une durée de 3 mois qu’il juge comme perte.  

« Ces prévisions faites par le gouvernement guinéen relatives à un nombre surestimé de bus qui ne circulent pas et à un terrain express aussi qui ne circule pas depuis le mois de septembre, compte tenu d’une assistance sociale prévue par l’Etat pour une durée de 3 mois, l’Etat a trouvé que cela constituera une grosse perte pour eux. Du côté énergétique, ils ont constaté qu’ils vont perdre une somme estimée à plus de 46 millions de dollars, donc la Banque mondiale a retourné la lettre à l’Etat guinéen puisqu’elle a constaté que leur évaluation n’était pas correcte. Par exemple si on prend les factures d’électricité et on calcule le prix du KWh multiplié par le nombre d’abonnés tout cela élargi dans 3 mois, on ne peut même pas atteindre les 3 millions de dollars. Cela veut-dire qu’il y a 43 millions de dollars d’écart. Donc si l’Etat obtenait cet argent on n’allait même pas connaitre sa destination car le gouvernement guinéen allait partager l’argent entre eux c’est entre autres points qui ont été signalés pour dire à l’Etat guinéen de revoir son plan de riposte » affirme l’opposant.

Pour Aliou Bah, ce refus de la Banque mondiale a mis à nue l’incapacité du gouvernement de ficeler un plan de riposte crédible pouvant être financé par l’institution Onusienne.

« Les institutions n’ont pas dit qu’elles ne vont pas aider la Guinée, mais nous avons des problèmes internes et des problèmes entre la Guinée et les partenaires au développement, cela prouve à suffisance que les institutions n’ont pas confiance à nos autorités. Je vous donne un exemple, le FMI avait dit dès les premières heures qu’il a 1000 milliards de dollars couchés et que ce montant était destiné pour soutenir 76 pays. Le Ghana à lui seul devrait recevoir 1 milliard de dollars sans un taux d’intérêt et le délai de remboursement n’est pas conditionné, la Côte d’Ivoire, le Sénégal ont fait la même chose. Ici en Guinée, jusqu’à présent nous sommes incapables de ficeler un plan de riposte crédible pouvant être financé par le FMI. Depuis l’apparition de cette pandémie, tous les pays du monde ont ficelé des plans de riposte qui sont en train d’être exécutés. Malheureusement en Guinée, jusqu’à présent notre plan n’a même pas été validé à plus forte raison être financé. Donc on retiendra que si un pays n’a pas de bons dirigeants, ce sont les citoyens qui vont payer le prix fort surtout en situation de crise sanitaire », conclut Aliou Bah.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

620 44 25 83

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