Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique : « il faut qu’on exprime la citoyenneté dans l’école »

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Invité mercredi 8 décembre dans l’émission « Les Grandes Gueules » d’ESPACE FM « , Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a parlé entre autres des défis à relever au sein de son département, dont le renouvellement du personnel, les programmes d’enseignement et autres.

« Un personnel vieillissant, qui s’est dévoué, vous avez des fonctionnaires dans ce département qui travaillent beaucoup mais  comme dans beaucoup de départements qui ont besoin de reconnaissance . Justement,  le désavantage qu’on a ce niveau c’est que les 241 à la retraite, on peut le considérer aussi comme une opportunité. Ça dépend de comment voir, vous avez tous les cadres qui partent à la retraite, vous avez des directeurs de département et son adjoint qui vont à la retraite mais c’est aussi une opportunité ,vous savez l’inexpérience, nous tous on est des apprentis,. Il y a une suite. Je pense que dans plusieurs domaines y compris l’inspection générale  au niveau de quelques directions nationales il y a quand même des jeunes qui ont accepté de venir travailler qui ont donc appris des anciens et qu’il faut peut être mettre à niveau. C’est ça le premier défi.  Le premier défi, c’est de rebâtir  le capital humain, c’est de constituer une équipe de fonctionnaires de l’Enseignement technique et  de la Formation et de l’emploi des gens qui sont capables à la fois de conduire les politiques publiques,d’abord de concevoir de les conduire et au jour le jour de les traîner, de les traiter et de les manager. Ça c’est un défi aussi pour beaucoup de ministères. Vous avez des programmes qui sont vétustes, anciens. Il y en a qui datent de 74, d’autres datent des années 80. Vous avez des programmes nouveaux qui n’ont pas de personnel d’enseignement. On n’a pas forcément formé des gens à performer et à donner ces cours, il y a la méthode d’apprentissage qui n’a pas évolué maintenant. On est en train d’expérimenter tout ce qu’on appelle méthode d’apprentissage, apprentissage par compétences. Il nous faut former le personnel qu’il faut pouvoir déployer dans les écoles. Nous avons l’autre niveau du personnel d’encadrement qui fait partie des gens qui doivent aller à la retraite, les enseignants qui font les travaux pratiques dans les écoles partent aussi à la retraite, il faut les constituer. Vous avez un mixte entre un programme vieillissant, un personnel vieillissant et c’est ça le bilan, il y a aussi des choses positives, il y a de nouvelles écoles, de nouveaux types d’école. L’infrastructure est là pour certains, il y a les équipements mais encore une fois il faut du contenu. Il y a le défi de l’attractivité. Les gens ne viennent pas à l’enseignement. Depuis que je suis ministre, personne ne m’a appelé pour me dire qu’il veut être enseignant dans une école. Tout le monde veut avoir des postes. C’est pas très valorisé. Il faut le rendre attractif, il faut y donner le sens, il faut que les gens apprennent aussi à venir donner cours. C’est le sens même d’un axe que j’ai choisi dans la stratégie que nous allons mettre en place, c’est le sens de la citoyenneté. Il faut qu’on exprime la citoyenneté dans l’école.L’autre constat que vous trouverez aussi dans ce genre de département, c’est qu’il n’y a pas d’outils de travail et les travailleurs ne sont pas motivés. On n’a pas l’impression qu’ils sont dans une équipe, on ne se connaît pas assez. Vous avez 92 personnes par exemple qui travaillent dans mon département, vous n’avez que 9 ordinateurs, vous avez des bureaux qui sont dans l’état de vétusté tellement poussé., indique le ministre.
Poursuivant son intervention, Alpha Bacar a parlé  de la prolifération des écoles de  santé dans le pays. Il entend donc mettre fin à la construction anarchique de ces écoles. 

« Il y a un gros sujet autour des écoles de santé de façon générale. Il y a une pléthore d’écoles de santé. Tout le monde, maintenant avec une chambre et un salon veut construire son école de santé.  On est en train de mener de vraies réflexions pour réformer ce secteur pour mettre l’ordre et avoir des cahiers des charges pour que chacune des écoles qui se crée puisse respecter ces cahiers des charges. Il faut  réglementer ce secteur, il faut que les gens arrêtent de créer n’importe où et n’importe comment des écoles de santé, de former de enfants. Et vous savez, à partir du moment où le patient vous appelle docteur, il baisse la garde, il vous fait confiance et c’est de là que peuvent venir tous les abus qu’on connaît.  On est en train de mener une vraie réflexion dessus pour sortir de vraies stratégies et réglementer ce secteur.  Il y a beaucoup de gens, tous les jours, qui veulent créer des écoles de santé. Si vous partez à Kindia, vous en trouvez une pléthore. Il faut y aller, il faut mettre une instance d’analyse et de qualité qui puisse justement prendre en charge ce genre de question. », a-t-il indiqué.

Christine Finda Kamano 

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