Alpha Condé aime à défier, parfois même à jouer à la provoc. Pendant que l’opposition criait sur tous les toits qu’Alpha Condé n’a pas le soutien des Américains et qu’il lui a été interdit formellement de rempiler, c’est le moment que le locataire du palais Sékhoutouréya a choisi pour défier ses adversaires.
Alors que le président américain Donald Trump est à New York pour la 74è assemblée générale des Nations Unies –svp à la Trump Tower-, Alpha Condé lui était avec ses partisans dans un hôtel de la métropole américaine, leur demandant de se préparer à aller aux référendum et aux élections. Au même moment encore, à Conakry, les consultations nationales sur la Constitution et les législatives qu’il a confiées à son Premier ministre Kassory Fofana se poursuivaient au palais de la Colombe à Kaloum.
Pour beaucoup, cette sortie d’Alpha Condé n’est rien d’autre qu’un pied de nez fait au Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui a largement commenté la sortie du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo qui avait appelé dans un tweet à une « transition du pouvoir démocratique et honnête (en Guinée), ce qui impliquera des institutions plus fortes et moins de corruption ».
« Je vous demande de vous organiser et de vous préparer pour le référendum et les élections », a dit Alpha Condé dans une vidéo -du 22 septembre- postée sur les réseaux sociaux et abondamment reprise par les internautes. Le FDNC qui avait juré de faire payer à Alpha Condé son audace n’a encore rien entamé si ce ne sont que des déclarations à l’emporte-pièces de seconds couteaux dans les médias.
Et dire que Abdourahamane Sano, l’autre tête de file du Front est leader d’une PCUD dont l’agrément a longtemps expiré, l’opinion ne sait jamais vraiment à quoi s’en tenir finalement.
Jusqu’où ira donc Alpha Condé ? Bien malin qui y répondra
Noumoukè S.