An 60 des relations Guinée-Russie: ‘’notre coopération se développe essentiellement dans le domaine économique, dont le leader est RUSAL’’ (Alexandre BREGADZE)

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La Fédération de la Russie et la Guinée ont célébré dans la soirée du jeudi 04 octobre à Petit Moscou, dans Matam, le 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. A cette occasion, en présence de la Première dame de la république, du président de l’Assemblée nationale, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères ainsi que des représentants d’organisations internationales, l’ambassadeur de la Russie Alexandre Bregadze a rappelé les conditions dans lesquelles son pays et la Guinée ont noué des relations au lendemain du 02 octobre 1958.

Il a ensuite évoqué le soutien tant matériel que moral de l’ex-Union des Républiques socialistes Soviétiques (URSS) a apporté à la Guinée et à son premier président Ahmed Sékou Touré que son pays considère d’ailleurs comme « un grand socialiste et Che Guevara guinéen ».

Dans son allocution, l’ambassadeur soutient que personne n’a donné l’indépendance aux Guinéens et aux Guinéennes. « C’est leur Assemblée Territoriale qui a été transformée en Assemblée Nationale qui avait formalisé le 02 octobre 1958 le choix du peuple guinéen d’être libre et souverain. Par son vote du 28 septembre 1958, le peuple de Guinée a opté pour la liberté et est devenu le 02 octobre 1958, un Etat souverain: la République de Guinée. Le premier président Ahmed Sékou Touré, qui était une sorte de Che Guevara guinéen. (…) Dans notre monde interdépendant, ce mot indépendance à mon avis n’est pas correct. Nous tous, nous dépendons des uns et des autres, nous dépendons de l’état de la santé de notre Planète, du climat qui change, des catastrophes naturelles qui nous attaquent, du CO2 que nous respirons etc. », a estimé l’ambassadeur russe.

Poursuivant, le diplomate ajoute plus loin qu’en septembre 1958, alors que les Français ont abandonné la Guinée, son pays l’a aussitôt reconnue le 4 octobre 1958 ainsi que d’autres pays du monde. D’où cette célébration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Guinée et l’Union Soviétique, actuelle Fédération de Russie. 

Magnifiant l’appui russe en Guinée, l’ambassadeur évoque le cas de la compagnie Rusal en ces termes: « Aujourd’hui, notre coopération se développe essentiellement dans le domaine économique, dont le leader est la compagnie « RUSAL »; dans les formations des cadres; dans la santé. Il n’y a pas longtemps les médecins russes, sur la base du Centre médical russo-guinéen à Kindia, ont élaboré une nouvelle version du vaccin contre le virus «ébola» en poudre qui peut être conservé en température de -5°C ». 

Alexandre Bregadzé a terminé son discours en rappelant que la présence de l’Union Soviétique en Guinée a permis la réalisation en construction et en architecture de la route de Donka et l’autoroute le prince, le Centre de la Radio nationale (1961), le grand stade du 28 septembre et l’institut polytechnique de Conakry (1964), l’Hôtel Camayenne (1965), la Faculté de la médecine de l’institut polytechnique (1969), CERESCOR (Centre des Recherches Océanographiques -1981).

Pour le président de l’Assemblée Nationale Claude Kory Kondiano, « c’est grâce à l’intervention rapide de la Russie que la Guinée a pu très rapidement se stabiliser parque lorsque nous avons dit non à la coopération franco-guinéenne, la France est partie avec tout ce qu’elle avait ici, elle a arrêté les subventions, elle a fermé pratiquement la coopération culturelle comme elle a fermé la coopération administrative. La Guinée s’est retrouvée toute seule obligée de se prendre en charge. Et c’est parce que la Russie est intervenue rapidement que nous avons pu tant sur le plan commercial que sur le plan financier et surtout culturel puisqu’elle a apporté une grande assistance dans le domaine de l’éducation que la Guinée a pu démarrer comme elle devait le faire. Donc fêter les 60 ans de cette amitié, ce rapport de coopération entre la Guinée et la Russie, franchement nous nous pouvons qu’être heureux ».

Saisissant la balle au bond, le ministre des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger Mamadi Traoré a salué lui aussi l’appui de l’ex-URSS à la jeune République de Guinée dont la décision de dire Non à la France en septembre 1958 a été mal perçue. Et, soutient-il, « il fallait tout faire pour que l’expérience guinéenne ne réussisse pas parce qu’on a opté pour la liberté et la souveraineté. Donc si la Guinée est debout aujourd’hui sur ses pieds, c’est d’abord grâce à la détermination des populations guinéennes mais aussi le soutien des partenaires, des amis comme l’Union Soviétique à l’époque pour nous accompagner ».

« Le Gouvernement est venu ici pour exprimer cette gratitude à l’Union Soviétique pour le soutien qu’ils nous ont accordé », a assuré M. Mamadi Touré.

Maciré Soriba Camara

+224 628 112 098

 

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