An 62 du »Non » de la Guinée à la France : l’AJC et LNJ rendent hommage aux devanciers et appellent à l’unité
Cela fait 62 ans ce lundi 28 septembre 2020, jour pour jour que la Guinée a réclamé sa souveraineté à travers son NON légendaire en 1958. Pour commémorer cette journée, l’association jeunesse consciente (AJC) et l’ONG Ligue Nationale de la jeunesse (LNJ) ont organisé dans la commune de Matoto une conférence pour faire part à la nouvelle génération du combat mené par le camarade Ahmed Sékou Touré et ses compagnons pour l’obtention de cette indépendance tant souhaitée.
Précédée d’un mini carnaval, cette célébration se veut aussi pour but de conscientiser la jeunesse sur le rôle que joue l’histoire dans la consolidation de la paix et de l’unité nationale.
Selon Souleymane Condé, coordinateur de l’Association Jeunesse Consciente, la génération nouvelle de jeunes devrait s’inspirer du courage et de la bravoure de leurs devanciers.
« Aujourd’hui est un jour grand. C’est le jour que les Guinéens s’étaient autodéterminés pour dire majoritairement « Non » à la domination barbare de l’impérialisme en Afrique et en Guinée particulièrement. C’est pourquoi nous jeunes, surtout nous de la génération nouvelle, devons nous inspirer du courage et de la bravoure de l’ancienne génération pour pouvoir mieux mener cette œuvre-là à bon escient. Imaginez par exemple, nous nous avons appris notre histoire de bouche à l’oreille. Cette parole que nous sommes en train de matérialiser pour la reconnaissance du père de l’indépendance, que son âme repose en paix, le camarade président Ahmed Sékou Touré et ses nobles compagnons, parce que nous on a constaté que si aujourd’hui on est ce qu’on est c’est grâce à cette journée, si aujourd’hui on est indépendant c’est grâce au courage de ces illustres. Et ce sont ces illustres-là que nous saluons et immortalisons en leur rendant hommage »,explique-t-il.
Pour Abdoulaye Fadiga, président de l’ONG Ligue Nationale de la Jeunesse, s’il y a 62 ans, les Guinéens s’étaient unis pour mettre hors d’état de nuire l’impérialisme français, ils devraient s’unir davantage aujourd’hui en rappel à cette date.
« La date du 28 septembre c’est une date qui est mémorable pour les Guinéens. C’est la date la plus importante. Aujourd’hui, tout le monde est focalisé sur le 2 octobre or c’est le 28 septembre qui nous a permis d’avoir le 2 octobre, donc il faudrait qu’on apprenne à la jeune génération ce que signifie ce 28 septembre-là. C’est à partir de cette date que les Guinéens en un seul corps ont décidé de se libérer. Donc ça me fait mal aujourd’hui quand je vois les Guinéens s’entredéchirer, c’est parce qu’on a oublié cette date. Sékou n’a pas hésité à dire que c’est par la démocratie que le peuple de Guinée a acquis son indépendance. Si nous nous référons à cette date, je ne vois pas comment un processus électoral, une élection peut nous dresser les uns contre les autres. Donc inspirons nous de cette date pour vraiment réunifier notre nation », dira-t-il.
Maciré Camara