La fête de Ramadan pour la plupart des fidèles musulmans est synonyme de porter des habits neufs mais d’origine locale. La particularité de cette année est la propagation de la pandémie de Coronavirus qui impacte l’économie du pays.
Au marché Madina, le plus grand de la capitale Conakry et du pas, les vendeuses de tissus locaux (Léppi, Bazin, Kendéli, Forêt sacré blanc et noir entre autres) dénoncent le manque de clients. Pour elles, la pandémie de Coronavirus est l’une des causes de la cherté de la vie.
« Les prix grimpent et il n’y a pas d’acheteurs. Depuis la confirmation de cette pandémie en Guinée, nous ne recevons pas d’argent. Et, nous vendons des tissus locaux. Les choses sont chères et la vie n’est pas facile actuellement. Nous payons le transport pour venir ici et nous n’avons rien aujourd’hui. Donc, les choses sont difficiles actuellement », a dit Hadja Aïssatou Bah, vendeuse de tissus locaux.
Dame Hadja Aïssatou a tout de même invité les Guinéens à s’intéresser aux tissus locaux pour célébrer la fête de Ramadan.
« J’invite tous les Guinéens à porter les habits locaux. Car, c’est ce qui est bon pour nous. »
Rencontré en train d’acheter des tissus, Mamadou Moussa a indiqué « Je suis venu pour acheter des habits pour la fête. Même s’il n’y a pas d’argent, nous sommes obligés de venir chercher ce que nous allons porter le jour de la fête. Les prix ne font que grimper ici à Madina. A cause de la pandémie de Coronavirus, nous vivons difficilement et le problème ne fait s’augmenter », a-t-il souligné.
D’après les informations recueillies dans ce centre de négoce, les habits locaux se négocient entre 100 et 300 mille de nos francs selon les qualités.
Mohamed Cissé