Appui aux agriculteurs : du matériel agricole pour les paysans

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Conakry, 16 mai 2019 – Sur initiative du Président Alpha Condé, avec le financement de la Banque mondiale, le Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAO/WAAPP) vient d’offrir des équipements agricoles aux paysans guinéens. C’est un geste qui s’inscrit dans le cadre des initiatives régionales de transfert de technologies au sein des pays mettant en œuvre ce projet. Des initiatives qui permettront d’accompagner les processus de transformation et de mise-à-marché des produits agricoles de qualité et compétitifs. La remise de ces matériels agricoles a eu lieu dans l’après-midi du jeudi, 16 mai 2019 au siège dudit Projet à Coléah dans la Commune de Matam, sous la présidence du Chef de l’Etat, le Professeur Alpha Condé.

Ces équipements sont constitués de 30 couveuses solaires, 2 séchoirs modernes et une dizaine de fumoirs de poissons. Ces lots d’équipements sont destinés à des centaines de bénéficiaires sur l’ensemble du territoire national.

Les couveuses par exemple, bénéficieront directement à 100 jeunes constitués en Groupement d’intérêt économique (GIE), dans les 4 Régions de la Guinée. Quant aux fumoirs, ils sont destinés aux fumeuses de poissons identifiées dans les zones cibles du Projet, notamment à Koba, Kamsar, Fotoba et Nzérékoré. Les deux séchoirs seront installés à Kindia et à Kankan.

Le coordinateur du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Guinée, le Dr. Boubacar Diallo, a fait le bilan de ce projet qui, selon lui, vise à augmenter les revenus acteurs agricoles et élevage. Au nombre des acquis et des résultats obtenus, M. Diallo a précisé que grâce à l’initiative du Chef de l’Etat, plus de 200 femmes membres de 8 unions sont formées en techniques d’étuvage améliorées de riz. Dans le même sillage, le coordinateur du Projet a signalé que plusieurs hectares de zones agricoles et piscicoles ont été aménagés.

Au nom du Représentant de la Banque mondiale, Mariame Altine a rappelé que les différentes phases du PPAAO financées depuis 2008 par la Banque mondiale pour les 13 pays de la CEDEAO dont la Guinée, ont bénéficié d’un financement additionnel de 23 millions de dollars US en 2017. Selon elle, cet appui traduit nettement l’importance qu’accorde cette institution au développement agricole en Afrique de l’Ouest.

De ce fait, Mariame Altine a souhaité que ce matériel contribue à améliorer les revenus des bénéficiaires avant de les inviter d’en faire bon usage.

Au nom des départements en charge de l’Agriculture, des Pêches et de l’Elevage, Mariama Camara, ministre de l’Agriculture, a remercié le Président Alpha Condé pour l’appui qu’il ne cesse d’apporter au monde rural. Pour Mariama Camara, dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme national du développement social (PNDS), le gouvernement met l’accent sur le développement du secteur agricole. Selon elle, il s’agit d’améliorer la qualité des aliments pour la santé des populations.

C’est pourquoi la ministre de l’Agriculture a fait savoir que ce geste de la Banque mondiale à travers ce Projet correspond à la vision de l’initiative présidentielle.

Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a tout d’abord rappelé que l’économie rurale est l’avenir du pays. Pour le Chef de l’Etat, il est extrêmement important de transformer les produits agro-alimentaires et de changer les habitudes alimentaires.

Le Président Alpha Condé a aussi souligné l’accompagnement du secteur de la pisciculture en Haute Guinée et en Guinée Forestière afin que ces régions soient ravitaillées en poisson sur place.

Pour la protection de l’environnement, le Chef de l’Etat a sollicité que les fumoirs utilisent des foyers améliorés pour faire l’économie du bois.

Tout en rendant un hommage aux artisans guinéens pour leurs appuis aux agriculteurs et éleveurs à travers leurs produits fabriqués, le Pr. Alpha Condé a signalé qu’il s’agit d’un processus qui s’oriente vers la mécanisation de l’agriculture afin de fructifier les revenus des acteurs du monde rural.

Il a enfin remercié la Banque mondiale pour cet appui.

La cérémonie a pris fin par une séance de démonstration des couvoirs et fumoirs ainsi que la remise symbolique d’un équipement à un représentant des bénéficiaires.

Le Bureau de Presse de la Présidence

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Ce soutien présidentiel est une excellente nouvelle. Mais comment peut-on oublier les engagements initiaux du Président de la République en ce qui concerne l’agriculture d’exportation et la sécurité alimentaire du pays ?

    Le Président de la République ne peut pas faire des résultats probants sur tous les fronts de l’économie rurale en même temps. Cela est impossible, et c’est beaucoup d’argent à placer un peu partout pour faire moins de résultats en termes de création d’emplois, et de pouvoir d’achat.

    Je parle ici de la situation des cultures de rente (anacarde, coton, cacao, café, ananas, palmier à huile, hévéa, banane, etc..) et des cultures vivrières y compris les cultures de contre-saison dont les programmes avaient été initiés par le Président de la République, il y a quelques années.

    Ces cultures doivent permettre au pays de faire le maximum de devises sur le marché international et de couvrir par ricochet, une bonne partie des besoins alimenatires de la population tout en créant assez d’emplois.

    Le Président de la République est-il informé de la situation financière lamentable des producteurs villageois de la SOGUIPAH, au moment où la nouvelle Direction Générale se met en place ?

    L’Etat devrait y intervenir, exactement comme en Côte D’Ivoire en y apportant des subventions aux producteurs pour tenir devant la concurrence du Liberia et de la Côte D’Ivoire.

    Si l’Etat ne prend pas les taureaux par les cornes à la Soguipah, avec l’appui de la communauté des bailleurs internationaux, tous les investissements de cette entreprise publique disparaîtront sous peu.

    Revenons sur les cultures vivrières dans les principaux pays producteurs au niveau de la Sous région. Les résultats de la Guinée sont extrêmement faibles sur cet autre chapitre économique et social et qui occupe plus de 70% de la population active du pays.

    En 2018, en dépit du contexte de la guerre injuste que lui impose le terrorisme international, le Mali a produit environ 11 millions de tonnes céréales (maïs, mil, riz, sorgho) ! Un résultat record dans la sous-région derrière le Nigeria. Et quelle explication à ce succès économique extraordinaire ?

    Une meilleure organisation de la filière agricole céréalière, des investissements structurants au niveau des infrastructures et autres barrages hydro-agricoles, la fourniture d’équipement, de semences de bonne qualité, et de fertilisants en quantité suffisante.

    Un mot sur la noix de cajou que le Président de la République avait inscrit dans ses priorités au cours des dernières années en Guinee.

    Les statistiques officielles de la production d’anacarde au Sénégal en 2018, dans un pays qui vient de se lancer il y a moins de 7 ans dans cette culture, sont incroyables: 32 mille tonnes exportées l’équivalent de 32 milliards de Francs CFA (soit 54,7 millions de Dollars US) rien qu’à partir de la région méridionale de la Casamance (Ziguinchor).

    Le Sénégal devient maintenant le 15ème producteur mondial de noix d’anacardier avec pour objectif de production: 100.000 tonnes de noix de cajou à l’horizon 2019-2020 !

    Les mêmes sources affirment que, rien qu’à cause de cette activité d’exportation de l’anacarde délocalisée depuis Février 2018 du Port de Banjul au Port de Ziguinchor, la filière a pu créer 200.000 emplois directs en 2018 contre seulement 76.000 en 2017 !
    Quels résultats sur la production du coton durant la campagne agricole 2018-2019 ?

    Bénin (nouveau leader) : 720.000 tonnes
    Mali: 660.oo0 tonnes
    Côte D’Ivoire: 460.000 tonnes
    Burkina Faso: 436.000 tonnes.

    CONCLUSION:

    La Guinée devrait repenser et reconstruire ses politiques et stratégies de développement du secteur primaire en tenant compte des grandes tendances qui s’affichent sur le marché mondial des matières premières agricoles.

    Le Gouvernement devrait inverser complètement la tendance médiocre actuelle du développement et du financement de l’économie primaire y compris au niveau de la production céréalière, vivrière, de la pêche et de l’élevage.

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