Axe N’zérékoré-Côte d’Ivoire : la frontière fermée officieusement, l’accès bloqué aux passagers en provenance de Guinée (syndicat)

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Depuis l’apparition de l’épidémie à virus Ebola en Côte d’Ivoire (une Guinéenne en est la patiente zéro), la situation se complique au niveau des passagers guinéens désireux de se rendre en Côte d’Ivoire.

Dans la ville de N’zérékoré, plusieurs gares routières  ont décidé de ne pas laisser les passagers s’embarquer ce mardi considéré pourtant comme jour de départ pour la Côte d’Ivoire.

À la gare routière ‘’Indépendant’’, ST,  ONAH, ou encore Ouaninou, aucun mouvement n’est visible.

Les syndicats que nous avons trouvés sur les lieux expliquent cette situation par la fermeture de la frontière.

« Aujourd’hui, nous avons préféré garder les passagers parce que la frontière est fermée.  Vous-même, vous constatez la même chose. Depuis la découverte d’un cas d’Ebola en Côte d’Ivoire, ils ont décidé ainsi au niveau de leur frontière. Que ça soit Joo, ou Ouaninou, tout est pareil. C’est pourquoi nous n’avons pas pris de risque pour laisser les passagers aller souffrir. Tous ceux qui sont partis avant-hier se sont retournés parce que la frontière est totalement fermée. Mais ce que je  déplore, c’est que ce n’est pas comme ça qu’on doit fermer une frontière…de façon unilatérale », a expliqué M. Traoré.

Au niveau des passagers, cette fermeture n’est pas sans conséquence. C’est le cas de Mariale Sangaré qui ne cache pas sa déception.

« Depuis hier, je devrais bouger mais la situation au niveau des frontières n’est pas bonne.  J’ai un programme là-bas mais voilà que nous sommes bloqués ici à N’zérékoré. Moi j’ai quitté Conakry depuis 2 jours maintenant, je suis là. Mais je serai obligée de me retourner à Conakry et prendre le vol », dira cette dame.

Il faut noter que cette fermeture intervient au lendemain de la découverte d’un cas confirmé d’Ebola en Côte d’Ivoire. La patiente zéro est une Guinéenne qui avait quitté Labé pour rejoindre son mari.

Et c’est cette situation épidémiologique qui aurait peut-être poussé les autorités ivoiriennes à procéder à cette fermeture unilatérale des frontières.

Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré

Tél: 621-94-17-77

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