Baidy en ‘’guest-star’’ face aux étudiants : ‘’nous avons réussi à la BCRG à maintenir l’inflation autour de 9,5%’’

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Le deuxième vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), Baidy Aribot a animé ce mercredi une conférence-débats sur la monnaie guinéenne. Une rencontre qui a regroupé plusieurs encadreurs et étudiants venus d’universités publiques et privées de Conakry. C’était dans les locaux de l’université privée, Roi Mohammed VI sur l’initiative de la chambre représentative de l’enseignement supérieur privé (CREDUP).

Devant une foule d’étudiants curieux, le conférencier a tout d’abord fait un bref rappel historique de la monnaie guinéenne en ces termes : « La monnaie guinéenne a été créée le 1er mars 1960. Son avènement, sa gestion et son parcours sont riches d’événements et d’enseignements. C’est l’occasion de rappeler ici pour vous, les différentes phases qui ont jalonné l’évolution de la monnaie guinéenne qui nous tous un motif de souveraineté. Le tout premier est intervenu avec l’émission du franc guinéen de 1958, mis en circulation le 1er mars 1960, en remplacement des billets de francs CFA, consacrant ainsi la sortie de la Guinée de la zone franc et la création de la monnaie souveraine nationale qui s’appelle le franc guinéen. Le deuxième type concerne l’évolution qui a conduit le franc guinéen de type 1960, mis en circulation le 1er mars 1963, en remplacement du francs guinéens série 1958. Le troisième changement des signes monétaires a été produit en 1971 par l’avènement du type Syli, mis en circulation le 2 octobre 1972, à l’occasion du 14è anniversaire de notre indépendance, en remplacement du franc guinéen de type 1960. Le quatrième changement de signe monétaire a consacré l’évolution du Syli de type 1980, mis en circulation le 16 avril 1981, en remplacement du syli série 1971. Le cinquième changement a marqué le passage du Syli au franc guinéen type 1985, mis en circulation en janvier 1986, à l’occasion de la grande reforme libérale amorcée en 1985. Les autres changements de signe monétaire qui ont suivi ont consisté à une évolution de la famille des billets dans le sens du renforcement des éléments de sécurité et de redimensionnement des coupures avec en filigrane l’introduction des nouvelles dénominations », dira-t-il entre autres.

Poursuivant, il dira que l’économie guinéenne a connu plusieurs phases. « Je ne vais pas revenir sur toutes ces phases. Mais retenu qu’aujourd’hui, jusqu’au moment où je vous parle, la gestion de notre monnaie a permis à la Banque Centrale de la République de maintenir un taux de coefficient des réserves obligatoires à 16% pour les banques et à maintenir le taux directeur au niveau du crédit aux alentours de 12,5%. Tout pour préserver les acquis de stabilisation macroéconomique de notre pays. Aujourd’hui, en dépit des tensions qui persistent à savoir par exemple la hausse des salaires, nous avons réussi à la BCRG à maintenir l’inflation autour de 9,5% (…) En matière de politique dépense, notre marché bilatéral des enchères de devise a soutenu la valeur du franc guinéen par rapport aux autres devises. Aujourd’hui, l’écart sur le marché parallèle entre le franc guinéen et les principales devises tourne autour de 0,5%. Notre réserve de devise en matière de couverture d’importation, avant c’était autour de trois semaines, aujourd’hui, force est reconnaître que depuis 2010-2011, nous avons non seulement dépassé les trois mois d’importation, mais la Guinée a consolidé ses réserves autour de 5 à 6 mois d’importation. Ce nous a valu récemment les félicitations du Fonds Monétaire International (FMI)… »

Avant de terminer, il a précisé que les perspectives sont bonnes et prometteuses. « Nous avons en perspectives avec toutes les reformes menées, non seulement de maintenir l’inflation à un niveau compatible avec la croissance guinéenne projetée sur une gestion rigoureuse non seulement des réserves d’échange et la création des conditions pour un meilleur accès des petites et moyennes entreprises aux crédits. La réalisation aujourd’hui du système d’information de crédit opérationnel depuis 2017, s’inscrit dans ce cadre. Ce système est appelé à évoluer vers la création d’un bureau d’information de crédit de type privé. Ces reformes, honnêtement sont dues grâce aux efforts inlassables du Pr Alpha Condé. La stabilité du pays et les reformes qu’il ne cesse d’engager de manière courageuse ont permis aujourd’hui d’arriver à de bons résultats qui confortent notre économie. »

Youssouf Keita

+224 666 48 71 30

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Qui a dit que la place de S.E. Mr. Baïdy Aribot se trouvait dans les ferrailles de l’UFR ? Dans ce pays, nous sommes tellement habiles à créer le buzz pour tout et pour rien du tout.

    Si vous cherchez la preuve indiscutable du contraire, la voici, et mille mercis au Président de la République qui a vu juste pour le pays et pour la Banque Centrale, en accordant sa confiance à Mr. Baïdy Aribot pour sa belle promotion à la Banque Centrale.

    Mention Très Bien Monsieur le 2ème Vice-Gouverneur Baïdy Aribot pour ce discours économique et monétaire qui ne souffre d’aucune ambiguïté.

    C’est un discours clair et dont tout Guinéen peut être fier, quand on sait qu’en réalité la source de l’inflation en Guinée et son vecteur économique, ne se trouvent pas du tout à la Banque Centrale, mais plutôt dans les conditions de création du déficit budgétaire.

    Quelle responsabilité particulière peut-on imputer à la Banque Centrale sur le niveau de l’inflation en Guinée ou, sur l’endettement public du pays ? Absolument rien du tout, elle fait son boulot, conformément aux statuts dont l’Etat l’a dotés.

    J’aurais eu envie de demander à S.E. Mr. le Vice-Gouverneur Baïdy Aribot de bien vouloir desserrer le coefficient des réserves obligatoires (16%) et le taux directeur de la Banque Centrale (12,5%) pour les ramener à un niveau plus bas afin d’élargir la marge de manœuvre des Banques primaires dans l’octroi du crédit bancaire et dans le soutien aux PME-PMI.

    Malheureusement, mais je ne vois pas comment ne pas comprendre les préoccupations majeures et la prudence très justifiée du Comité Monétaire de la Banque Centrale.

    Sinon tout le monde sait que les réserves obligatoires sont des ressources que les Banques Centrales obligent les établissements de crédit à déposer auprès d’elles. Ce dispositif vise principalement à créer ou accentuer un déficit structurel de liquidité au niveau des banques voire du marché et, en conséquence, accroître la demande des banques en monnaie centrale.

    Ceci offre aux banques centrales, l’opportunité d’intervenir pour renflouer le système bancaire en liquidité et avoir ainsi un moyen d’action sur le niveau des taux sur le marché interbancaire.

    Bref, la Banque Centrale de la République de Guinée, a déjà gagné le difficile pari de ses réformes structurelles lancées de façon audacieuse depuis Décembre 1985, et elle a été capable de maintenir sur la longue durée, la stabilité de la monnaie nationale, y compris par rapport aux principales devises du monde (le Dollar et l’Euro), grâce à une politique monétaire intelligente et qui cadre directement avec l’évolution des grandes tendances structurelles et conjoncturelles de l’économie nationale.

    Mais pas seulement. La BCRG est restée dans une discipline inflexible dans sa politique de change, et dans une maîtrise parfaite du système de contrôle et d’inspection. Bref elle est restée dans une logique économique intransigeante pour une maîtrise cohérente du risque systémique en Guinée.

    Que peut-on demander dans ces conditions, de mieux à l’institut d’émission quand celle-ci a réussi à relever les défis majeurs qui collent avec la croissance économique et le développement de l’industrie bancaire et financière en Guinée ?

    Que voulez-vous que l’on dise de mieux que ce qui vient d’être dit par le 2ème Vice-Gouverneur de la BCRG à un moment où tous les engagements intérieurs et extérieurs de l’Institut d’émission, tiennent bon ?

    Si vous en doutez, relisez les conclusions et décisions des Institutions de Bretton Woods et celles des partenaires bi et multilatéraux de la Guinée (BAD, AFD, BID, BADEA, etc…).

    Si vous connaissez une seule entreprise publique, un seul établissement public, dont les fondamentaux sont plus solides sur la longue durée que ceux de la Banque Centrale de la République de Guinée, dites-le nous.

    Mes sincères félicitations pour la solidité du discours du 2ème Vice-Gouverneur de la BCRG, et pour la maîtrise parfaite de la gestion de l’industrie bancaire en Guinée grâce au leadership économique de l’équipe dirigeante en place.

    En termes de qualité de la superstructure et de maîtrise du risque systémique, qu’est-ce que la BCRG a-t-elle, à envier aujourd’hui, à la BCEAO, à la Bank of Ghana, ou à la Central Bank of Nigeria ?

    Absolument rien du tout en terme de capacités managériales et de capacités de négociations avec les plus hautes Instituions financières internationales du monde, et de leadership tout court.

    C’est l’essentiel, et je redis que la Banque Centrale de la République de Guinée est une fierté nationale grâce à la solidité du leadership et à l’intelligence économique de sa gouvernance actuelle qui tient très bien la route.

    Vous ne pouvez imaginer ce que serait aujourd’hui ce pays, ce que seraient le moral des épargnants et celui des investisseurs nationaux et étrangers, si jamais les voyants du tableau de bord de la Banque Centrale étaient au rouge, que Dieu nous en préserve. Amen. À César, il faut rendre ce qui est à César.

    Merci Monsieur le 2ème Vice-Gouverneur de la BCRG, S.E. Mr. Baïdy Aribot, pour la solidité indiscutable du discours, et pour la clarté de la vision stratégique pour le pays.

    Merci pour la courtoisie de Médiaguinée, et bonne soirée chez vous.

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