Bellzone Guinée : les employés de la société en congé technique et sans salaire depuis 17 mois

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Frappée de plein fouet par une crise financière, la société Bellzone Guinée serait incapable de payer 17 mois de salaire à une centaine d’employés. Face à cette situation, qui a perduré, quelques travailleurs, déjà en congé technique et qui auraient eu le courage de revendiquer des ressources  pour leur  permettre de vivre,  auraient été licenciés et  même abandonnés par le syndicat (CNTG), censé pourtant les défendre.

Invité ce mardi, 22 juin 2021, dans l’émission « Les Grandes Gueules’’  d’Espace, François Koïvogui, responsable de la restauration de la société Bellzone (en congé technique), a rappelé que c’est le 8 juin 2016 que la direction les a invités pour les informer que la société traverse une crise financière. Donc il était question de mettre une partie du personnel au chômage économique d’abord, qui était renouvelable 3 mois. C’est ce qui était écrit dans la lettre. C’est ainsi qu’ils seraient allés en chômage économique pour 3 mois. Puis, le chômage économique a été renouvelé aussi pour 3 autres mois. Et c’est ce qui a poussé certains cadres à se révolter.

« Quand ça a été renouvelé, il y a une partie des cadres de la société qui se sont opposés en disant que le code ne permet pas de prolonger le chômage économique. Que le délai, c’est 3 mois. Donc, ça ne devait pas excéder au cours de la même année. Et ces cadres-là, finalement, ont été licenciés. Jusqu’à ce jour d’ailleurs, ils ne sont pas entrés en possession de leurs règlements auprès de la société. Depuis 2016 jusqu’à la date d’aujourd’hui, les congés techniques continuent. Et il est à préciser que depuis janvier 2020, nous n’avons reçu aucune autre lettre nous situant sur notre sort. C’est-à-dire, le chômage économique qui était pour 3 mois continue jusqu’à cette date », a indiqué le responsable de la restauration.

Même si François Koïvogui reconnaît effectivement que les employés étaient informés que la société n’avait pas les moyens de continuer à payer les salaires et autres, il ajoute que la direction leur avait promis 40% du salaire, en mettant les machines en location.

« Ils ont dit qu’ils allaient mettre les machines en location. Ça c’était en 2019. Ils ont fait sortir 12 machines pour les mettre en location, pour faire face aux rémunérations, aux prises en charge et autres. Mais ce qu’on a constaté, ils ont commencé à payer un mois, deux mois. Après, ils ne payaient plus et faisaient 6 à 7 mois pour nous payer seulement 2 mois. Lorsqu’on a été au chômage technique, ils nous ont dit qu’ils allaient payer les 40% du salaire  mais on n’a pas accepté. C’était une obligation…On accuse la direction parce que les machines sont payées et travaillent. Ça a été dit que la location de ces machines permettrait de payer nos salaires. On a demandé à la direction de nous faire un compte, parce qu’au début, il y avait même  14 machines, au lieu de 12 qui étaient sorties. Et par après, on a appris que certaines machines ont été vendues », a-t-il ajouté.

Selon ce responsable de la restauration, les syndicats qui relèvent de la (CNTG) et qui étaient censés défendre les travailleurs  sont les premiers à les menacer. 

« Ils nous ont carrément dit ‘’si vous continuez à revendiquer, nous allons vous licencier comme les 6 autres que nous avons licenciés. Et vous n’aurez pas de règlements. Le syndicat de Faranah, à sa tête, un certain Bakary Camara », a-t-il indiqué.

Aujourd’hui, ces employés en congé technique et économique demandent à l’Inspection du Travail de s’impliquer vraiment afin qu’ils puissent trouver une solution à ce problème.

Christine Finda Kamano

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