Bissau: l’ex-Premier ministre Aristide Gomes reclus pendant 11 mois quitte le pays

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L’ancien Premier ministre bissau-guinéen Aristide Gomes, réfugié depuis 11 mois dans les locaux des Nations unies à Bissau, a quitté vendredi le pays après une médiation du représentant du secrétaire général de l’ONU, a constaté un correspondant de l’AFP.M. Gomes a pris place dans l’après-midi à bord d’un avion spécial affrété par l’ONU, sans faire de commentaire.

Selon une source aéroportuaire, le vol avait pour destination la capitale sénégalaise Dakar.

Aristide Gomes, figure du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), s’était réfugié en mars 2020 dans les locaux du Bureau des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (Unogbis), peu après l’entrée en fonctions du président Umaro Sissoco Embalo, dont le PAIGC conteste la victoire à l’élection présidentielle de décembre 2019.

Disant craindre pour sa sécurité, M. Gomes réclamait une intervention de la communauté internationale pour l’aider à quitter cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest.

Le ministère des Affaires étrangères a affirmé jeudi dans un communiqué qu’un accord avait été trouvé pour qu’il puisse se rendre à l’étranger pour des soins médicaux. Le procureur général avait donné son feu vert à ce départ bien qu’une enquête pour détournement d’argent public vise M. Gomes, selon la même source.

La médiation ayant abouti à son départ a été conduite par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, qui n’a lui non plus pas fait de commentaire.

Un autre ex-Premier ministre, le candidat du PAIGC à la présidentielle, Domingos Simoes Pereira, est pour sa part en exil au Portugal depuis mai. Il fait l’objet depuis décembre d’un mandat d’arrêt, la justice bissau-guinéenne le soupçonnant d’avoir fait disparaître une cinquantaine de millions d’euros versés au pays par le Fonds monétaire international (FMI) alors qu’il dirigeait le gouvernement.

Malgré les contestations du PAIGC, M. Embalo a été reconnu en avril comme président par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après quatre mois de blocage post-électoral dans ce pays abonné aux crises politiques.

Belga

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