Le confit opposant les corporations syndicales de la préfecture de Boké prend une proportion inquiétante à la suite du décès ce mardi, 9 février à Conakry, de M. Jagger, l’un des membres de l’union des transporteurs de la localité.
Joint au téléphone mercredi, 10 février à 6 heures du matin, Malick Bah de l’ancien bureau chargé de gérer la gare routière 400 bâtiments, a confié : « suite à la bagarre qui a éclaté hier entre notre équipe et le groupe du DG (Hamidou Pendessa), notre ami, Jagger a piqué une crise. Il a été évacué sur Conakry où il a rendu l’âme hier mardi. »
A la question de savoir pourquoi ces barricades aux carrefours de Boubouya et 110ème (CU), M. Bah de répondre : « Vous avez suivi la situation entre la commune, le groupe du DG et nous par rapport à la gestion de la gare routière 400 bâtiments. Nous avons érigé ces barrages pour amener la commune à éclaircir non seulement la situation de la gare routière mais aussi à s’occuper de la dépouille mortelle de Jagger. »
Pour sa part, le gestionnaire de la gare routière 400 bâtiments, Hamidou Pendessa dit « DG » a rétorqué au téléphone :
« Non. Il n’y a eu aucune bagarre à la gare routière. Vous pouvez demander au maire de la commune, honorable Mamadouba Tawel Camara ou auprès du préfet, Hassan Sanoussy Camara. Il n’y a pas eu de bagarre… »
A l’heure, plusieurs bus et pickups plein de travailleurs des sociétés minières sont bloqués dans la commune urbaine de Boké et dans les périphéries. Motif : ils ont peur d’être attaqués par des jeunes qui surveillent les barricades.
Dans le souci de mieux comprendre l’affaire, nous avons plusieurs fois tenté en vain de joindre le préfet.
Mamadouba Camara, Boké