Dans la nuit du samedi, 09 à dimanche, 10 mars 2019, une danse bizarre communément appelée «Farégnaky», a tourné au vinaigre au quartier Côfia dans la commune Urbaine de Boké, suite à la mort froide d’un élève ayant reçu une balle réelle dans sa poitrine aux environs de 00 heure en plein divertissement, selon le commissaire Central adjoint du Commissariat de Police de Boké, Oumar Souaré.
Selon lui, «la victime Ismaël Kéita, de Ibrahima et de Lucia Sampou, était élève âgé de 11 ans, en 4ème année à l’Ecole Elémentaire de Côfia.»
Cette danse bizarre qui s’est soldée par un drame, faisait suite aux festivités marquant la célébration du mariage du jeune homme, Moussa Kéita, pointeur à TMH et Mademoiselle Aminata Barry, étudiante à l’école des soins de santé de Boké.
Lors de la cérémonie, a-t-on appris, il y avait des bidons de 10 et 20 litres remplis du vin de palme pour l’orchestre et les danseurs.
A noter que suite à ce drame, Moussa Kéita et sa prétendante Aminata Barry dont les cérémonies religieuse et civile du mariage étaient prévues ce dimanche, 10 mars à 15 heures à la Mairie de Boké, ont été arrêtés et déférés au Commissariat central de Boké en attendant de retrouver l’auteur du drame. Nous y reviendrons…
Mamadouba Camara, Boké
Mes condoléances attristées pour la famille éplorée, et mes prières à Dieu pour que l’âme de l’enfant assassiné repose en paix.
Ceci dit, l’incroyable omerta et l’indifférence de toute la Société Guinéenne (chefs traditionnels coutumiers ou religieux, société civile, classe politique, et pouvoirs publics) devant la montée en puissance de cette horrible danse de l’indécence en Guinée, est une catastrophe nationale, inadmissible.
La danse de l’indécence (Faré Gnakhi) est une malédiction du libertinage, un grave péché que le pays est en train de commettre, et qui menace directement l’avenir de la jeune génération, considérée comme l’avenir de ce pays.
La danse de l’indécence ruine les bases de la culture et des valeurs éthiques fondatrices de la société Guinéenne. Elle ne peut s’exporter nulle part au monde, et ne être acceptée par aucun public digne et respectable de par le monde.
Qu’est-ce nous y gagnons, et qu’est-ce la société est en train de donner à la génération montante, en dehors des germes de la dépravation et l’ouverture du boulevard vers la malédiction divine tout court ?
C’est une dégradation complète de la culture et des valeurs morales construites par nos ancêtres dans les 4 régions naturelles du pays.
Qu’attendre de la danse de l’indécence en Guinée, en dehors de l’échec complet de l’éducation morale de la génération montante sans laquelle, le pays n’avancera jamais ?
La Guinée mérite-t-elle la dégradation de ses mœurs et des valeurs fondatrices de sa culture et de sa danse ? Non et pas du tout.
À propos de mœurs, Anatole France (1844-1924) a écrit : on appelle bonnes mœurs, les mœurs habituelles. Mauvaises mœurs, celles auxquelles on n’est point accoutumé.
La société civile, le législateur, les chefs traditionnels et religieux, les organisations de défense et de protection des droits de l’enfance, devraient sonner la mobilisation nationale pour condamner unanimement la dépravation des mœurs en Guinée.
La Police et la Gendarmerie ne peuvent pas toutes seules, remplacer les familles et parents d’enfants dans l’éducation de leurs propres enfants.