Bonne nouvelle : un nouveau type de traitement du cancer du sein augmente le taux de survie

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Un nouveau type de traitement permet d’améliorer considérablement le taux de survie des femmes de moins de 60 ans souffrant du type le plus courant de cancer du sein, ont annoncé samedi des chercheurs à Chicago, en présentant les résultats d’un essai clinique international.

Ces recherches montrent qu’ajouter un inhibiteur du cycle cellulaire, le ribociclib, au traitement permet de pousser le taux de survie jusqu’à 70%, après trois ans et demi.

Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29% moins élevé que chez celles n’ayant reçu qu’un placebo, selon les résultats présentés lors de la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui réunit ce week-end des spécialistes internationaux du cancer.

L’étude s’est concentrée sur des patientes souffrant d’un cancer du sein hormonodépendant, qui représente deux tiers de tous les cas de cancer du sein chez les femmes avant la ménopause, a expliqué à l’AFP l’auteure principale de ces travaux, Sara Hurvitz.

Ces patientes reçoivent d’ordinaire des traitements visant à bloquer la production d’oestrogènes.

« On peut en fait obtenir une meilleure réponse (…), ou mieux tuer le cancer, en ajoutant l’un de ces inhibiteurs de cycle cellulaire » en plus d’une hormonothérapie, a-t-elle ajouté.

Ce traitement est moins toxique qu’une chimiothérapie traditionnelle car il cible plus spécifiquement les cellules cancéreuses, en les empêchant de se multiplier.

L’essai clinique se base sur plus de 670 cas, concernant uniquement des femmes de moins de 59 ans qui étaient à un stade avancé du cancer, de stade 4, et qui n’avaient pas reçu auparavant de traitement anti-hormonal.

« Il s’agit de patientes qui reçoivent en général leur diagnostique à un stade plus avancé de leur maladie car nous n’avons pas d’excellents protocoles de détection chez les femmes plus jeunes », a précisé Mme Hurvitz.

D’après Harold Burstein, un oncologue qui n’a pas pris part à ces recherches, il s’agit bien d’une « étude importante » puisqu’elle démontre que réguler le cycle cellulaire, à travers les kinases dépendantes des cyclines (CDK), « se traduit par une amélioration notable » du taux de survie.

Harold Burstein travaille à l’institut américain Dana-Farber Cancer Institute à Boston.

L’essai clinique a en partie été financé par le groupe pharmaceutique Novartis.

AFP

 

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Quel est le point de vue classique et général de l’OMS ? Dans sa publication sur la prévention et la lutte contre la maladie du cancer du sein, l’OMS affirme que le cancer du sein est le premier cancer chez les femmes dans le monde. Il est en particulier de plus en plus fréquent dans les pays en développement où la majorité des cas sont diagnostiqués à des stades avancés.

    En voici le lien consultable par tout le monde : (https://www.who.int/topics/cancer/breastcancer/fr/index1.html).

    Tout le problème de la lutte contre le cancer du sein en Afrique, et qui nous concerne le plus, se trouve à ce niveau très critique en matière de financement sur la longue durée de programmes de prévention et de lutte anti-cancer du sein. Les ressources en place sont très faibles et le cancer est un mal impitoyable et très difficile à combattre sur la courte ou la longue durée, sans de grands moyens.

    Toujours selon les chiffres de l’OMS, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde et représente 16% de l’ensemble des cancers féminins. On estime à 519 000 le nombre de femmes qui sont mortes en 2004 du cancer du sein. Bien que l’on considère cette maladie comme une maladie du monde développé, une majorité (69%) de l’ensemble des décès par cancer du sein surviennent dans les pays en développement (WHO Global Burden of Disease, 2004).

    Les taux de survie au cancer du sein sont extrêmement variables d’un pays à l’autre, allant de 80% ou plus en Amérique du Nord, en Suède et au Japon à près de 60% dans les pays à revenu intermédiaire, et à moins de 40% dans les pays à faible revenu (Coleman et al., 2008).

    Les faibles taux de survie dans les pays moins développés peuvent s’expliquer essentiellement par l’absence de programmes de dépistage précoce, qui se traduit par une proportion élevée de femmes présentant une maladie à un stade avancé, ainsi que par l’absence d’infrastructures de diagnostic et de traitement appropriées.

    Voilà l’un des défis majeurs de la prévention et de la lutte contre le cancer du sein dans les pays pauvres notamment en Afrique, en dépit de la bonne nouvelle qui vient d’être annoncée à travers les résultats de l’essai clinique international des Chercheurs de Chicago.

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