Le ministre Bouréma prévient: « je jure que tout Siguiri m’entendra si les chantiers de l’indépendance ne nous sont pas rendus aux délais promis » [photos]

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Les festivités de l’an 58 de l’indépendance de la Guinée se tiendront à Kankan, chef-lieu de la Haute Guinée. Mais le retard accusé dans les travaux du site devant accueillir la cérémonie a changé la donne.
À l’image de Kankan, plusieurs chantiers du gouvernement sont dans ce cas similaire ou pire à Siguiri, zone aurifère et très peuplée.
Jeudi dernier, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation le général Bouréma Condé était dans la région pour constater de visu les faits.
A Siguiri, Bouréma Condé a rappelé la manière dont les marchés ont été octroyés aux entreprises, appartenant toutes aux fils du terroir (Siguirikas) avant de se montrer très déçu par le retard des travaux. Sur 29 chantiers au total à Siguiri, seulement deux sont dans un état un peu avancé à savoir le palais de justice et Moya business plus au centre d’accueil. Sur un ton de menace, le ministre d’État a pris à témoin les sages de Siguiri qui ont facilité l’octroi des marchés que si les délais d’exécution des travaux ne sont pas respectés, c’est « tout Siguiri qui m’entendra« .

« Nous sommes venus constater l’évolution des travaux. On ne peut rien cacher présentement dans ce monde devenu un village planétaire. Mieux vaut disparaître lorsqu’on dit qu’on ne veut pas être connu ou vu en ce moment dans le monde. Le professeur Alpha Condé a promis le changement au pays, c’est dans cette optique que ces chantiers ont été octroyés aux fils du pays. Mais aujourd’hui quand les gens veulent de l’argent du gouvernement, ils passent par tous les moyens. Les sages de Siguiri le savent puisque certaines de leurs lettres me sont parvenues. Lettres dans lesquelles, ils me disaient pardon, il faut donner tel chantier à tel », a révélé Bouréma Condé en langue maninka.

Et d’ajouter: « quand on leur a donné les chantiers, ils ont eu de l’argent. Certains sont partis aux États-Unis et d’autres en France. C’est après, ils vont louer des gens et dire faut me chercher des maçons, j’ai un petit travail. Il faut le faire, je vais vous payer. L’argent du gouvernement est pris pour dire après qu’ils vont travailler mais ils ne travaillent pas. C’est ça le problème de Siguiri, on ne va pas se cacher la vérité. Nous étions à Kérouané, Mandiana et nous sommes à Siguiri aujourd’hui ».

Ces marchés octroyés de gré à gré à la demande des sages de Siguiri, aux dires mêmes du ministre, traînent toujours. Mais Bouréma Condé sur un ton menaçant prévient: « on a dit aux sages de Siguiri que ces travaux seront effectués et ils seront effectués même si une route doit passer sur la tête de quelqu’un. Nous avisons tous les entrepreneurs sur les délais. Ceux qui ont dit qu’ils vont nous rendre les chantiers dans une semaine, 25 jours ou un mois vont nous rendre les clefs quand le délai arrive je vous le jure sinon tout Siguiri m’entendra ».
Au cours de sa visite de terrain, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation était accompagné de l’administrateur des grands projets, du gouverneur de Kankan Mohamed Garé (originaire de Siguiri), du préfet de Siguiri, Ibrahima Kalil Keita, du djéli tomba et des sages.
Par Sadjo Bah, en séjour à Siguiri
+224625016669

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